Un squelette de petit garçon datant de 2 000 ans avec un «crâne allongé» a été trouvé en Russie

26 mars 2019 15:20 Mis à jour: 5 avril 2019 10:20

Un squelette de 2 000 ans d’un tout-petit a été découvert dans la partie orientale de la péninsule de Crimée, et les chercheurs ont découvert que le garçon avait une déformation crânienne.

Des médias soutenus par l’État russe ont rapporté que les scientifiques du Fonds archéologique, un groupe qui organise des fouilles en Russie centrale, en Crimée et en Afrique du Nord, ont décrit cette découverte comme une « tombe d’extraterrestre » en raison de sa forme particulière. Cependant, un scientifique russe a nié qu’il s’agissait d’un extraterrestre.

Le groupe a déclaré que les déformations du crâne concordaient avec les us d’une tribu des Sarmatiens, qui ont habité la Crimée à un moment donné.

La pratique de la déformation du crâne était également répandue à une certaine époque parmi les tribus qui émigraient de la région du Caucase, comme les Huns, les Sarmatiens, les Avars et les Alans. Au moins 200 crânes allongés ont été trouvés dans le bassin des Carpates jusqu’à présent.

Les restes squelettiques se trouvaient dans un cimetière sarmate datant du Ier au IIIe siècle, près de Yakovenkovo. Il a été excavé avant des travaux de construction d’un pont géant qui devrait relier la péninsule de Crimée à la Russie.

Nikolay Sudarev, un scientifique de l’Institut d’archéologie de l’Académie russe des sciences, a déclaré que la tombe n’appartient pas à un extraterrestre.

« Les crânes allongés étaient traditionnels pour la culture sarmate », a-t-il dit, selon le journal Moskovsky Komsomolets, comme l’a rapporté The Nation.

Au sujet du processus d’allongement du crâne, « ils trouvaient que c’était plus beau », dit-il.

Un vase fait d’argile et de petites perles a été découvert près de la tombe. Le garçon avait aussi un bracelet en cuivre.

« La pratique de la déformation intentionnelle du crâne était autrefois répandue dans le monde entier. Selon les croyances actuelles, cette coutume est probablement apparue indépendamment dans différentes régions du monde, dès le Paléolithique tardif, mais peut-être même plus tôt », explique  le site Ancien-Origin à propos de cette pratique.

Récemment, en Bavière, en Allemagne, des chercheurs ont découvert les restes médiévaux d’une « douzaine de femmes aux cheveux foncés, aux yeux foncés et au crâne allongé inhabituel », rapporte Science Magazine.

Cela a donné lieu à la spéculation que ces femmes étaient des « épouses conventionnelles » de Bulgarie et de Roumanie, qui avaient été mariées à des fins politiques. Les restes datent d’environ 500 après J.-C.

« C’est l’une des choses les plus étranges que j’aie jamais lues », a déclaré Israel Hershkovitz, anthropologue à l’Université de Tel Aviv en Israël. « Je n’y crois pas. »

Peinture de Paul Kane, représentant un enfant Chinookan en train de se faire aplatir la tête, et un adulte après le processus. (Domaine public)

Israel Hershkovitz a déclaré qu’il ne conteste pas qu’ils sont Bulgares ou Roumains, mais il est sceptique quant à la déformation artificielle de leur crâne.

Il a également dit que les anciennes tribus contractant habituellement des mariages mixtes n’envoyaient généralement qu’un ou deux individus à la fois. Plus d’une douzaine de femmes en une génération serait très inhabituel.

Les échantillons d’ADN des femmes correspondaient aux populations modernes de l’Europe du Sud-Est, en particulier de Bulgarie et de Roumanie, selon le magazine.

Version originale

Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis ou laissez-nous vos commentaires.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.