Sud-Ouest : des secouristes de la protection civile visés par des jets d’acide pendant une fête de village

Par Paul Tourège
28 juin 2019 15:25 Mis à jour: 7 novembre 2019 19:02

Le président de l’association de la protection civile des Landes exige que la préfecture du département prenne les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de ses bénévoles pendant les ferias.

Le week-end dernier, des secouristes de la protection civile ont été agressés à Saint-Sever et à Ygos-Saint-Saturnin, deux communes situées à une quarantaine de kilomètres l’une de l’autre dans le département des Landes.

Le 21 juin au soir, quatre bénévoles de la protection civile ont fait l’objet de jets d’acide à Ygos-Saint-Saturnin. Si aucun des secouristes visés n’a été touché, l’un d’entre eux a tout de même été incommodé par des vapeurs d’acide.

La substance projetée n’a pas été analysée en laboratoire, mais Gilles Sarran – président de l’association de la protection civile des Landes – a expliqué aux journalistes de France Bleu que les gendarmes et les secouristes présents sur place considéraient qu’il s’agissait d’acide chlorhydrique.

« Ils étaient quatre bénévoles en dehors de la fête, ils ont reçu les bouteilles d’acide au ras de l’ambulance. C’était bien eux qui étaient visés puisque c’étaient les seuls à cet endroit à ce moment-là. » Le ou les auteurs des faits n’ont pas été identifiés pour le moment.

« Je dois protéger mes équipes, et protéger mes secouristes »

Le lendemain, un autre bénévole de la protection civile a été agressé par un fêtard qu’il venait de soigner pendant une fête de village à Saint-Sever et a été blessé au doigt.

« Quand on rentre à la protection civile, c’est parce qu’on veut donner de son temps et de sa personne pour sauver les autres. Et se faire violenter ce n’est pas du tout ce que l’on est venu rechercher», observe Gilles Sarran.

Le président de l’association des secouristes de la protection civile a indiqué que deux plaintes avaient été déposées. Il demande désormais à la préfecture des Landes de prendre les mesures qui s’imposent pour protéger les équipes de secouristes bénévoles qui interviennent pendant les fêtes de village ou les ferias.

« Si jamais on devait avoir d’autres victimes, je retirerais aussitôt le dispositif. Et les fêtes ne pourront plus continuer. Je dois protéger mes équipes, et protéger mes secouristes. Il n’est pas question que j’accepte qu’ils soient agressés », conclut M. Sarran.

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