Sud-Ouest : une fillette de 5 ans rejetée du mini-club d’un camping à cause de son handicap

Par Paul Tourège
4 août 2020 14:08 Mis à jour: 4 août 2020 14:08

Porteuse de trisomie 21, la petite Louise n’a pas été autorisée à participer aux activités organisées pour les enfants au sein du camping où elle passait ses vacances avec ses parents.

Les faits ont eu lieu le week-end dernier dans un camping du Sud-Ouest. Âgée de cinq ans, Louise s’est vu refuser l’accès au mini-club du camping où elle passait ses vacances en compagnie de ses parents, Rémy et Caroline Bellet.

Un refus lié au handicap de Louise, atteinte de trisomie 21. La fillette n’a ainsi pas pu participer aux activités du mini-club avec les autres enfants. Les parents de Louise ont dénoncé l’attitude du camping à travers un billet publié sur la page Facebook où le couple évoque régulièrement des épisodes de la vie de Louise.

Deux mois avant de rallier le camping, Rémy et Caroline Bellet avaient pourtant envoyé un courriel à l’établissement afin de savoir s’ils pourraient inscrire leur fille au mini-club pendant leur séjour. Un courriel resté sans réponse.

« Bien sûr, dans un monde idéal on ne devrait pas avoir à poser la question. C’est écrit noir sur blanc : ouvert aux enfants de 3 à 11 ans, Louise est une enfant, elle a 5 ans, c’est donc ouvert pour elle. Je n’ai pas vu sur la pancarte d’astérisque renvoyant aux petites lignes du contrat : ‘sauf enfants porteurs de handicap’ », écrit la mère de la fillette.

Une fois sur place, la responsable des activités commence par assurer aux parents de Louise qu’elle pourra participer aux animations organisées pour les enfants du camping. Avant de se raviser.

« Et là est venu le mais. Il y a toujours un mais. Cette fois, ce fut la propreté. Ah, mais si elle n’est pas propre ça va être plus compliqué. Et puis, un moment d’inattention, les animateurs ne sont pas vraiment formés… Ça ne va pas être possible. À vrai dire, c’est très souvent ‘pas possible’. Toujours pour de très bonnes raisons, qui ne sont jamais le handicap en lui-même mais toujours les cadeaux bonus qui vont avec : la propreté, l’absence de mots, le manque de formation des encadrants, l’effectif trop important d’enfants, le manque de moyens. Toujours, toujours, toujours un mais », indique Mme Bellet.

« Il y a des milliers de variations sur le mais, des centaines de registres : le mais ferme, le mais triste, le mais désolé le mais empathique. Au final ces variations mènent toutes à la même conclusion : ça ne va pas être possible. Et dans le cœur des parents, et plus tard celui de Louise certainement, la même note amère du rejet », ajoute-t-elle.

Le refus d’accepter Louise au sein du mini-club du camping laisse également « un goût amer d’injustice et de colère » à son père, selon les termes qu’il a lui-même employés dans le cadre d’un entretien accordé aux journalistes de RMC.

L’histoire de Louise émeut les internautes

Abondamment relayé sur les réseaux sociaux, le billet publié par les parents de la fillette a touché bon nombre d’internautes. Ému par l’histoire de Louise, Samuel Étienne, le présentateur de l’émission Questions pour un Champion, a proposé à la petite fille de découvrir les coulisses de l’émission afin d’atténuer sa déception.

Si plusieurs internautes ont demandé au père de Louise de révéler le nom du camping concerné, il n’a pas souhaité le faire.

« Peu importe le nom. L’important ce n’est pas ce qui nous est arrivé, c’est que cela arrive chaque jour en France. Et le mieux pour nous aider, c’est de vous demander ce que vous pouvez faire pour que cela n’arrive pas autour de vous », conclut Rémy Bellet dans les colonnes de Sud Ouest.

 

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