La sueur, le moyen le plus efficace d’excréter certaines des toxines les plus courantes

Par GreenMedInfo
28 mars 2022 03:54 Mis à jour: 28 mars 2022 03:54

Notre corps dispose d’un système naturel, puissant et intégré de désintoxication qui ne nécessite pas de purification au jus à la mode ni de protocoles coûteux. Tout ce que nous avons à faire, c’est de transpirer.

Les médecins, les experts de la santé et les gourous du fitness nous disent que nous devrions transpirer tous les jours, et ce, pour une bonne raison. Si la transpiration présente de nombreux avantages du simple fait qu’elle est le résultat d’un exercice physique bénéfique pour la santé, l’acte de transpirer lui‑même guérit également le corps. Que nous soyons assis dans un sauna, que nous marchions par une journée chaude ou que nous fassions de l’exercice, la transpiration est une fonction corporelle nécessaire qui a de puissants effets curatifs.

Plus précisément, de plus en plus d’études font l’éloge des effets détoxifiants de la sueur. En éliminant une série de toxines, des polluants organiques persistants (POP) aux métaux lourds, la sueur joue un rôle essentiel dans la fonction de désintoxication naturelle de notre corps. La sueur aidera notre corps à repousser les toxines, mais elle contiendra également des minéraux dont notre corps a besoin. Examinons quelques‑unes des toxines et des minéraux qui sont éliminés de notre corps lorsque nous transpirons :

Polluants organiques persistants

Cette catégorie comprend les solvants, les fumigènes et les insecticides. Une étude clinique menée sur 20 participants a révélé que les échantillons de sueur contenaient toute une série de toxines, dont les pesticides DDT/DDE, endosulfan, méthoxychlor et endrine. En fait, presque tous les composés parents des pesticides ont été trouvés dans les échantillons étudiés, ce qui montre que la transpiration est un moyen efficace de diminuer la charge toxique de notre corps.

En outre, l’échantillon de sueur contenait certains pesticides ‑ dont le DDT, le méthoxychlore et l’endrine – qui n’étaient pas présents dans les échantillons de sang ou d’urine prélevés chez le même participant, ce qui suggère que certains pesticides ne sont mobilisés et excrétés que par la transpiration.

Phtalate

Le phtalate, présent dans les produits en plastique, est un autre produit chimique toxique éliminé par la transpiration. Dans une étude, les chercheurs ont évalué des échantillons de sang, de sueur et d’urine de 20 personnes et ont découvert que tous les sujets avaient du mono (2‑éthylhexyl) phtalate (MEHP), un phtalate commun, dans chacun des échantillons. Les concentrations de ce composé dans la sueur étaient plus de deux fois supérieures à celles de l’urine, ce qui montre que la transpiration peut être le moyen le plus efficace de débarrasser notre corps de ce composé perturbateur endocrinien.

Métaux lourds

Une étude menée sur 20 patients a révélé que, comparée à l’urine, la sueur contenait environ 24 fois plus de cadmium, 19 fois plus de nickel, 16 fois plus de plomb et presque trois fois plus d’aluminium. Dans l’ensemble, la sueur s’est avérée plus efficace que l’urine pour éliminer 14 des 18 métaux lourds étudiés. Elle contenait également de plus grandes quantités de 16 de ces 18 métaux que les échantillons de sang.

De tous les métaux, c’est l’aluminium (une toxine) qui a été trouvé en plus forte concentration dans la sueur, le zinc, le cuivre et le nickel étant également présents en quantités relativement élevées dans les échantillons étudiés.

Le bisphénol A (BPA)

Les chercheurs ont examiné le sang, l’urine et la sueur de 20 participants à la recherche de BPA, une toxine perturbant le système endocrinien que l’on trouve notamment dans les aliments en conserve et les bouteilles d’eau en plastique. Sur les 20 échantillons de sueur prélevés, 16 contenaient du BPA, tandis que seuls 14 échantillons d’urine et 2 échantillons de sang ont été testés positifs à la toxine.

Ces résultats révèlent non seulement que la sueur est le moyen le plus efficace d’éliminer l’accumulation de BPA dans l’organisme, mais aussi que les analyses de sang ou d’urine pour déterminer les niveaux de toxicité ne donnent pas forcément une image complète de la situation.

Les moyens de transpirer

Pour transpirer, nous avons le choix entre une multitude d’activités. La majorité des exercices et des sports nous feront transpirer : course à pied/marche rapide, natation, yoga Bikram, tennis, basket‑ball – la liste est longue. Une option à faible impact est de passer du temps dans un sauna. En comparant un sauna à infrarouge à un sauna à vapeur, les chercheurs ont constaté que la sueur provenant du sauna à infrarouge contenait davantage de bismuth, de cadmium, de chrome, de mercure et d’uranium. Le sauna à vapeur a entraîné l’excrétion de niveaux plus élevés d’arsenic, d’aluminium, de cobalt, de cuivre, de manganèse, de nickel, de plomb, d’étain, de thallium et de zinc.

Il est important de noter que l’hydratation est essentielle pour maximiser les avantages pour la santé énumérés ci‑dessus. La transpiration a des effets puissants sur notre santé, mais ne pas boire suffisamment d’eau pendant et après la transpiration entraînera de nombreux problèmes de santé distincts. Un conseil de réhydratation facile à suivre consiste à se peser directement avant et après avoir transpiré : le poids perdu est la quantité d’eau que nous devons boire après pour nous réhydrater. (NB : la masse de 1l d’eau vaut 1 kg)

De plus, la sueur contient des minéraux qui sont essentiels au fonctionnement optimal de notre corps. Après des activités où nous transpirons excessivement, il est important de remplacer les minéraux perdus, en particulier le zinc, le cuivre, le sélénium, le chrome et le potassium. L’eau de coco est une excellente source de potassium, et les noix, les fruits de mer, les céréales complètes et les légumineuses contiennent généralement des niveaux relativement élevés de zinc, de cuivre, de sélénium et de chrome.

La prochaine fois que nous serons tenté de rester sur le canapé au lieu d’aller courir, ou d’opter pour l’air conditionné au lieu de passer du temps dans un sauna, pensons à tous les bienfaits de la sueur dont nous ne bénéficierons pas. Transpirer peut sembler pénible, mais cela en vaut la peine pour maintenir la santé et le bon fonctionnement de notre système de désintoxication interne.

Le Dr Deanna Minich est une spécialiste du bien‑être et de la médecine du mode de vie qui intègre les anciennes traditions de guérison à la science moderne. Son approche unique de la nutrition, fondée sur la globalité de l’être, prend en compte la physiologie, la psychologie, l’alimentation et la vie dans ce qu’elle appelle les « 7 systèmes de santé« . Fondatrice de Food & Spirit, elle dirige également des programmes de désintoxication en ligne. Son dernier livre s’intitule « Detox complète : ‘Un programme personnalisé de 21 jours pour surmonter les obstacles dans tous les domaines de notre vie.’ » (2016.)

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