«Je suis assis ici avec mon père», a déclaré Hunter Biden dans un message WhatsApp adressé à un homme d’affaires chinois, selon un lanceur d’alerte

Par Joseph Lord
25 juin 2023 16:59 Mis à jour: 25 juin 2023 16:59

Selon les allégations d’un lanceur d’alerte de l’Internal Revenue Service (IRS), Hunter Biden a envoyé un message Whatsapp à un homme d’affaires chinois lors d’un différend, en ces termes « je suis assis ici avec mon père », et a utilisé le nom et les relations de son père pour menacer cet homme afin qu’il suive ses « directives ».

Le message a été adressé à Henry Zhao, un associé chinois de Hunter Biden étroitement lié au Parti communiste chinois.

Si cette information est vraie, elle contredirait l’affirmation maintes fois répétée du président Joe Biden selon laquelle il n’a jamais été impliqué dans les affaires de son fils et n’en a jamais discuté.

Le 22 juin, la Commission des voies et moyens de la Chambre des représentants a dévoilé des allégations fracassantes selon lesquelles l’IRS et le département de la Justice auraient accordé à Hunter Biden un « traitement préférentiel », en interférant dans l’enquête pour éviter que Hunter Biden ne fasse l’objet de mandats de perquisition ou de poursuites judiciaires.

Joe Biden et Hunter Biden après avoir assisté à la messe à l’église catholique Holy Spirit à Johns Island, en Caroline du Sud, le 13 août 2022. (Nicholas Kamm/AFP via Getty Images)

Selon le témoignage de Gary Shapley, un fonctionnaire de l’IRS, lui et ses collègues enquêteurs – alors qu’ils examinaient une affaire de fraude fiscale à l’encontre de Hunter Biden – ont pu « authentifier » un message WhatsApp du 30 juillet 2017 envoyé par Hunter Biden à Henry Zhao (pdf). Epoch Times n’a pas été en mesure de vérifier le message de manière indépendante.

Henry Zhao, également connu sous le nom de Zhao Xuejun, est le président-directeur général de la société d’investissement Harvest Capital Management, basée à Pékin, et également chef de la cellule du Parti communiste chinois de cette société. La société de Zhao a participé à la création d’une société d’investissement basée à Shanghai, appelée BHR Partners, que Hunter Biden avait également aidé à mettre en place.

Hunter Biden a été membre non rémunéré du conseil d’administration de BHR jusqu’en avril 2020 et détenait une participation de 10% dans la société, mais il s’en est séparé en novembre 2021, selon ses avocats.

Dans un message, Hunter Biden semble exiger un paiement de la part de Zhao.

« Je suis assis ici avec mon père et nous aimerions comprendre pourquoi l’engagement pris n’a pas été respecté », écrit le plus jeune des Biden, selon le témoignage de Shapley. Il a ensuite exprimé le souhait de « résoudre ce problème avant qu’il ne devienne incontrôlable ».

« Maintenant signifie ce soir », a ajouté M. Biden, avertissant que si quelqu’un d’autre que Zhao, « Zhang ou le président » tentait de prendre contact à ce sujet, « je m’assurerai qu’entre l’homme assis à côté de moi et toutes les personnes qu’il connaît, et ma capacité à être toujours rancunier, vous regretterez de ne pas avoir suivi ma direction ».

« Je suis assis ici à attendre l’appel avec mon père. »

Le président américain Joe Biden et son fils Hunter Biden assistent à la recherche annuelle des œufs de Pâques sur la pelouse sud de la Maison-Blanche, le 10 avril 2023 à Washington, DC. (Photo par Drew Angerer/Getty Images)

On ne sait pas exactement sur quoi portait le différend, mais la communication, si elle est vraie, est en contradiction avec les affirmations constantes du président selon lesquelles il n’était pas impliqué dans les transactions commerciales de Hunter Biden.

En 2019, Joe Biden a déclaré : « Je n’ai jamais parlé à mon fils, à mon frère ou à qui que ce soit d’autre, même s’il s’agit de la famille éloignée, de leurs intérêts commerciaux. Point final. »

La Maison-Blanche n’a pas répondu à une demande de renseignements de la part d’Epoch Times.

Le lanceur d’alerte a déclaré que des messages comme ceux mentionnés ci-dessus montraient clairement que l’IRS devait fouiller la maison d’hôtes de Joe Biden, où Hunter avait séjourné pendant un certain temps. Mais lors d’une réunion en septembre 2020, un responsable du DOJ a déclaré aux enquêteurs de l’IRS « qu’il n’y a aucun moyen » qu’un mandat de recherche de preuves soit jamais approuvé, étant donné que la perception des gens était une considération primordiale. À l’époque, Joe Biden était candidat à l’élection présidentielle de 2020.

Les affirmations de Tom Bobulinski

Dans les semaines précédant l’élection de 2020, le New York Post a publié un mail provenant de l’ordinateur portable de Hunter Biden, qui a depuis été authentifié, détaillant les offres de paiement proposées et les parts d’actions dans une entreprise de Hunter Biden avec un conglomérat énergétique chinois aujourd’hui disparu.

Le mail désormais tristement célèbre, écrit par Hunter Biden, indique « 10 détenus par H pour le grand type ? »

Tom Bobulinski, un ancien associé de Hunter Biden, a par la suite confirmé publiquement que « le grand homme » était une référence à l’aîné des Biden.

« Je fais cette déclaration pour rétablir la vérité sur l’implication de la famille Biden – le vice-président Biden, son frère Jim Biden et son fils Hunter Biden – dans des transactions avec les Chinois », a déclaré Tom Bobulinski lors d’une conférence de presse en octobre 2020.

« J’ai entendu Joe Biden dire qu’il n’avait jamais discuté d’affaires avec Hunter », a affirmé Tom Bobulinski. « C’est faux. »

Tony Bobulinski, ancien collaborateur de Hunter Biden, s’adresse aux journalistes dans un hôtel de Nashville, Tennessee, le 22 octobre 2020. (Mandel Ngan/AFP via Getty Images)

Avant de passer à ses affirmations sur les relations d’affaires de la famille Biden, Tom Bobulinski a insisté sur le fait qu’il pouvait corroborer tout ce qu’il disait. Pour le démontrer, il a montré plusieurs de ses vieux téléphones portables datant des années 2010, qui, selon lui, n’ont jamais été tenus par quelqu’un d’autre que lui.

« Je suis un patriote et un vétéran », a affirmé Tom Bobulinski. « Pour protéger le nom de ma famille et la réputation de mon entreprise, je dois m’assurer que les faits réels soient rendus publics. »

Tom Bobulinski a ensuite relaté les détails de son implication de plusieurs années avec les Biden, qui, selon lui, a commencé en 2015 lorsqu’il a été approché par l’un des associés de Hunter Biden pour s’impliquer dans une transaction commerciale concernant la société chinoise CEFC Energy. Tom Bobulinski avait été informé à l’époque, alors que Joe Biden était encore le vice-président en exercice, que d’autres partenaires incluraient des membres de « l’une des familles les plus éminentes des États-Unis ».

« Le 2 mai 2017, j’ai été présenté à Joe Biden par Jim Biden et Hunter Biden », a déclaré Tom Bobulinski.

Au cours de leur conversation de plusieurs heures cette nuit-là, selon Tom Bobulinski, l’aîné Biden a démontré une grande familiarité « à un niveau élevé » avec les transactions commerciales du plus jeune Biden.

Tom Bobulinski s’est ensuite penché sur le mail du 13 mai 2017 faisant référence au « grand type ».

« Dans ce mail, il n’y a pas de doute, le ‘H’ signifie ‘Hunter Biden’, ‘le grand’ pour son père », a confirmé Tom Bobulinski.

Tom Bobulinski a également indiqué que l’aîné des Biden était conscient des problèmes éthiques potentiels liés à son implication. Il a aussi précisé qu’il avait rapidement appris que Joe Biden ne devait pas être mentionné par écrit ou au téléphone, mais uniquement lors des réunions en face-à-face.

À la suite de cette déclaration, Tom Bobulinski a remis au FBI les documents et les communications qu’il avait eus avec les Biden.

En début de semaine, le département de la justice a annoncé que Hunter Biden avait accepté de plaider coupable pour deux délits fiscaux et qu’il avait admis avoir possédé illégalement une arme à feu alors qu’il était consommateur de drogue, ce qui lui permettra probablement d’éviter une peine de prison.

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