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« Sursaut » ou dissolution : l’ultimatum de Manuel Valls aux formations de gouvernement

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Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le ministre des Outre-mer exhorte les formations de gouvernement à s’accorder sur un budget d’économies de 44 milliards d’euros, alors que l’opposition annonce déjà voter contre la confiance.

Manuel Valls a lancé jeudi un appel pressant aux forces politiques de gouvernement pour éviter une crise institutionnelle majeure. Le ministre des Outre-mer, interrogé sur Europe 1 et CNews, a estimé qu’un « sursaut » des formations politiques était « indispensable » avant le vote de confiance du 8 septembre prochain.

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Un gouvernement sous pression

François Bayrou a annoncé lundi qu’il soumettrait son gouvernement à un vote de confiance, « consacrant la dimension de l’effort » de près de 44 milliards d’euros de réduction du déficit public, selon RTS. Cette stratégie risquée intervient dans un contexte politique tendu, alors que Marine Le Pen a déjà annoncé sur X que les députés RN « voteront évidemment contre la confiance » et que Jean-Luc Mélenchon estime sur X qu’« il n’y a pas de majorité » pour le Premier ministre.

« Il faut être sérieux : j’en appelle à l’effort, à un sursaut des formations politiques de gouvernement pour trouver un accord sur le budget », a martelé Manuel Valls. L’ancien Premier ministre a souligné l’urgence de la situation : « Cet accord est indispensable, sinon quelle est la solution ? »

La menace d’une dissolution

Manuel Valls a agité le spectre d’une dissolution de l’Assemblée nationale en cas d’échec des négociations. Selon lui, cette perspective représenterait « la menace d’une quasi-disparition » pour les Républicains, le bloc central et le Parti socialiste, qui se retrouveraient « sous la menace de LFI et du Rassemblement national ».

L’ancien locataire de Matignon défend les propositions budgétaires avancées par François Bayrou, estimant qu’elles « doivent être discutées, négociées pour que le budget soit à la hauteur des déficits ». Le Premier ministre a récemment alerté sur une France « au bord du surendettement », justifiant ainsi l’ampleur des économies envisagées.

Un effort « juste » réclamé

Manuel Valls prône une approche équitable de l’effort budgétaire : « Il faut trouver des solutions justes sur le plan fiscal et social, chacun doit être mis à contribution, y compris les plus riches et les grandes entreprises. » Cette ligne vise manifestement à rassurer la gauche tout en maintenant l’unité gouvernementale.

Malgré cette crise politique, le ministre maintient son agenda outre-mer. Il se rendra à Mayotte lundi et mardi prochains, après son retour de Nouvelle-Calédonie où il a poursuivi l’application de l’accord de Bougival, malgré le rejet du FLNKS.

Selon France Info, le ministre de l’Économie Éric Lombard s’est montré optimiste jeudi, affirmant être « convaincu qu’on aura dans les délais un budget pour 2026 » à la Rencontre des entrepreneurs de France du Medef, malgré les incertitudes politiques qui planent sur l’exécutif.