Sylvain Maillard, Éric Ciotti, Olivier Faure…: les réactions politiques à la nomination de Gabriel Attal à Matignon

Par Vincent Solacroup
9 janvier 2024 17:15 Mis à jour: 9 janvier 2024 17:21

Un « élan » pour la majorité, juger sur les « actes» pour les Républicains, « clone » et « porte-parole » pour la gauche : les principales réactions sur X de la classe politique se sont enchaînées à la nomination mardi de Gabriel Attal au poste de Premier ministre.

« Audace et dépassement »

Les députés Renaissance ont rapidement accueilli favorablement l’annonce de sa nomination porteuse d’« audace et dépassement pour porter la transformation dont notre pays a besoin avec le président de la République ! », selon Aurore Bergé, la ministre des Solidarités. Dans le même esprit, Sylvain Maillard, chef des députés Renaissance à l’Assemblée nationale, fait état « d’un élan supplémentaire pour porter nos réformes ». Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, adresse ses « vœux de succès à Gabriel Attal », sachant que  « nous pourrons travailler ensemble en confiance afin de poursuivre à l’Assemblée nationale les réformes économiques et sociales engagées au service des Français. »

« La France a un besoin urgent d’action », selon LR

Les Républicains veulent juger sur les actes. Gabriel Attal sera jugé sur ses « actes » écrit sur X Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat. « Il sera un bon Premier ministre s’il parvient à mener une bonne politique pour la France : une politique de redressement des comptes publics, de retour de l’autorité et de reconstruction de nos services publics effondrés », ajoute-t-il. Éric Ciotti, le président de LR, appelle à « un besoin urgent d’action » et  » d’une autre méthode ».

« Une macronienne est remplacée par un macronien »

La droite nationaliste n’attend rien de cette nomination. « Que peuvent espérer les Français de ce 4e Premier ministre et de ce 5e gouvernement en sept ans ? Rien » a tweeté Marine Le Pen (RN) qui insiste sur l’attente des Français « d’un projet qui les remette au cœur des priorités publiques ».

Pour Jordan Bardella, président du Rassemblement national, Emmanuel Macron veut utiliser la « popularité sondagière (de Gabriel Attal) pour atténuer la douleur d’une interminable fin de règne ». Alors que pour Éric Zemmour, président de Reconquête!, « Attal remplace Borne. Une macronienne est remplacée par un macronien qui va remplacer des macroniens par d’autres macroniens. Emmanuel Macron est une toupie : s’il arrête de tourner en rond, il tombe. »

« Emmanuel Macron se succède à lui-même »

À gauche, les prises de positions sont d’emblée défavorables à l’exception de Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, qui veut juger sur des « actes » sur les dossiers de la « protection du vivant, (la) lutte contre les inégalités, (le) respect démocratique et de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui dresse sa feuille de route : « indexer les salaires sur l’inflation, remettre le travail au cœur du projet France ».

« Emmanuel Macron se succède à lui-même » lâche laconiquement sur X Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), « Attal retrouve son poste de porte-parole. La fonction de Premier ministre disparaît. Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants ». Manuel Bompard, coordinateur politique de LFI, évoque le repli de la macronie minoritaire sur elle-même, le fiasco du nouveau premier ministre sur « parcoursup » ou encore son rôle de « camoufleur » dans l’affaire Benalla.

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