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Syrie : la France alloue une aide de 1 million d’euros à un camp de déplacés de Daesh

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Des enfants vivant dans le camp d'al-Hol, qui abrite des parents de membres du groupe terroriste État islamique, se rassemblent dans le camp du gouvernorat d'al-Hasakeh, dans le nord-est de la Syrie, le 28 mars 2019.

Photo: : GIUSEPPE CACACE/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

La France va fournir un million d’euros d’aide humanitaire pour les camps de déplacés du nord-est de la Syrie, notamment celui d’Al-Hol où s’entassent des milliers de femmes et d’enfants étrangers affiliés au groupe terroriste État islamique (EI), a annoncé lundi le chef de la diplomatie française.
« Face à l’ampleur de la crise humanitaire, j’ai décidé le renforcement de notre action dans les camps de la région, notamment celui d’Al-Hol qui accueille aujourd’hui 70 000 personnes dans des conditions particulièrement difficiles », a déclaré Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.

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Initialement conçu pour recevoir 20 000 personnes au maximum selon l’Unicef, le camp d’Al-Hol a connu un énorme afflux depuis l’assaut final contre l’EI en décembre, mené par une alliance arabo-kurde.

Une femme déplacée vend des articles d’occasion le 28 mars 2019 dans le souk ou le marché du camp de personnes déplacées d’Al-Hol dans le nord-est de la Syrie, qui compte actuellement plus de 70 000 personnes. (Photo : GIUSEPPE CACACE/AFP/Getty Images)

Tentes inondées, enfants souffrant de diarrhée, mères incapables d’allaiter faute de se nourrir assez : civils syriens et familles de jihadistes sortis du « califat » déchu survivent dans des conditions extrêmes, ont constaté des journalistes de l’agence France Presse (AFP).
Les autorités kurdes, alliées de la coalition internationale anti-EI sous commandement américain, ont tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme et réclament inlassablement de l’aide.

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La France va fournir « tentes, biens de première nécessité, aide alimentaire et accès à l’eau » à hauteur de 500 000 euros, « tout particulièrement » à Al-Hol, a précisé le ministre des Affaires étrangères.
Une aide supplémentaire de 500 000 euros sera par ailleurs versée pour « deux centres de santé créés et soutenus par la France dès 2017 dans le camp d’Al-Hol et qui accueillent déjà plus de 2 000 consultations chaque mois », a-t-il ajouté.
La France a engagé un programme d’urgence de 50 millions d’euros au total pour la Syrie, dont plus de 12 millions pour les déplacés et réfugiés du nord-est.

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À Al-Hol, plus de 9 000 femmes et enfants étrangers – dont des dizaines de Français – s’entassent sous haute surveillance dans une enclave qui leur est réservée, séparée du reste du camp par une clôture grillagée.
Les étrangers sont mis à part car ils sont étroitement associés à l’EI et jugés responsables de la situation dramatique dans laquelle se retrouvent les Syriens, qui ne cachent pas leur ressentiment à leur égard.
La France refuse de rapatrier ses ressortissants, jihadistes et épouses, affiliés à l’EI et n’accepte de ramener les enfants qu’au « cas par cas ». Cinq orphelins ont ainsi été rapatriés le 15 mars.
D. S avec AFP