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Compiègne : des jeunes attaquent la police au tir de mortier après avoir bloqué un lycée

novembre 9, 2020 13:35, Last Updated: novembre 9, 2020 18:22
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Les forces de l’ordre ont été visées lundi matin par des tirs de mortier d’artifice devant un lycée de Compiègne (Oise) proche d’un quartier où ont eu lieu des violences similaires ces dernières semaines, a-t-on appris auprès du parquet et de la préfecture.

Les faits se sont déroulés en deux phases, devant le lycée polyvalent Mireille Grenet (2000 élèves), a expliqué à l’AFP la procureure de Compiègne Marie-Céline Lawrysz.

Vers 07H30, une patrouille du commissariat de Compiègne, alertée par des feux de poubelle devant l’établissement, a d’abord essuyé des jets de projectiles et « au moins cinq tirs de mortiers d’artifices ». « En danger », les policiers ont dû abandonner le véhicule, qui a été « dégradé », et dans lequel du matériel de police a été dérobé.

Dans un second temps, vers 08H30, « une centaine » de personnes, « cagoulées » d’après la préfecture, ont affronté policiers, gendarmes et pompiers devant l’établissement.

A l’issue de ces heurts, cinq mineurs de 15 à 16 ans ont été interpellés, selon Mme Lawrysz: trois étaient en possession d’objets manifestement dérobés dans le véhicule de police, deux pour jets de projectiles contre les forces de l’ordre. Il n’était pas encore déterminé à la mi-journée si ces adolescents étaient scolarisés dans ce lycée ou pas.

Lors de ces incidents, un pompier a également été légèrement blessé à l’avant-bras par un tir de mortier, alors qu’il tentait d’éteindre une poubelle en feu, selon la préfecture.

« Une nouvelle agression qui s’ajoute à une liste hélas déjà très longue », a dénoncé dans un communiqué le président du SDIS de l’Oise Eric de Valroger. « Il est intolérable de s’en prendre à celles et ceux qui, à chaque heure du jour et de la nuit assurent de missions de secours, avec une rigueur et un professionnalisme sans faille », a-t-il insisté.

« Je ne sais pas quelles sont les revendications » de ces jeunes a poursuivi Mme Lawrysz. Mais « je constate un mode opératoire similaire » avec des violences urbaines qui touchent depuis début septembre le quartier proche du Clos-des-Roses, « avec la même haine des forces de l’ordre ».

Celles-ci avaient notamment essuyé des tirs de mortier mercredi et jeudi. Interrogé par l’AFP, le commissaire de Pierrick Boulet, également sans information sur les « revendications », signale lui aussi ce climat de violences dans ce quartier, connu pour être une plaque tournante du trafic de drogue, et dans lequel les contrôles ont été renforcés depuis début septembre.

Le rectorat d’Amiens considère également que ces incidents résultent d’un « climat de violence externe qui impacte l’activité de l’établissement ».  « Il ne s’agit pas du tout d’éventuelles revendications en lien avec le protocole sanitaire », a-t-il insisté auprès de l’AFP.

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