TOP 20 des aliments addictifs : êtes-vous accro ?

22 janvier 2016 11:13 Mis à jour: 15 août 2016 07:20

Des chercheurs du département psychologie de l’université du Michigan et le centre de recherche sur l’obésité de New York, l’hôpital St Luke Mount Sinai, ont voulu savoir quels aliments créent une vraie dépendance.

Les chercheurs ont émis une hypothèse selon laquelle les aliments hautement transformés peuvent déclencher une réaction provoquant une dépendance chez certaines personnes, conduisant à une suralimentation involontaire. Ils ont observé que ces aliments ont certaines des caractéristiques de la drogue et déclenchent une forte dépendance.

Comme d’autres problèmes rencontrés avec la drogue, disent-ils, « la dépendance alimentaire » se caractérise par : la perte du contrôle de sa consommation, son utilisation continue en dépit des conséquences négatives, l’incapacité de s’arrêter malgré le désir de le faire.

Les études en neuro-imagerie montrent des phénomènes semblables dans le cerveau que ce soit pour la dépendance alimentaire ou la toxicomanie. L’imagerie montre notamment une augmentation de l’activité cérébrale dans les régions de la récompense, en réponse aux stimuli alimentaires, tout comme les autres addictions.

La dose de matières grasses et de sucre que l’on a dans un gâteau ou une pizza est beaucoup plus élevée que ce qui se trouve dans la nature. (pixabay.com)
La dose de matières grasses et de sucre que l’on a dans un gâteau ou une pizza est beaucoup plus élevée que ce qui se trouve dans la nature. (pixabay.com)

À ce jour, aucune étude n’a été menée sur des humains mais des études sur des animaux suggèrent que les aliments hautement transformés comme certains biscuits, crèmes et autres sucreries déclenchent des crises de boulimie.

Pour obtenir une meilleure compréhension sur les aliments les plus susceptibles d’entraîner une addiction, les chercheurs ont demandé à 500 personnes de remplir un sondage basé sur l’échelle Yale Food Addiction Scale (YFAS) pour déterminer lequel des 35 aliments créait le plus de troubles du comportement alimentaire. Les comportements problématiques comprennent une mastication insuffisante, la perte de contrôle de la quantité de nourriture ingérée ou le sentiment de ne pas avoir assez mangé.

À la racine de l’addiction : matières grasses transformées et charge glycémique élevée

Les aliments du sondage ont été répartis en quatre catégories :

– chocolat/frites : haute concentration de gras, de glucides et de sucre raffiné

– fromage/bacon : haute teneur en graisse, mais pas de glucides ou de sucre non raffiné

– bretzel/soda : haute teneur en glucides, sucre raffiné mais pas de gras

– broccoli/poulet : faible teneur en glucides et en sucre raffiné et peu gras

La transformation élimine les fibres, les protéines et l'eau qui naturellement ralentissent l'absorption. (Pixabay.com)
La transformation élimine les fibres, les protéines et l’eau qui naturellement ralentissent l’absorption. (Pixabay.com)

En général, les chercheurs ont constaté que les aliments riches en matières grasses transformées et ayant une charge glycémique élevée, ont été plus fréquemment associés à des comportements alimentaires addictifs. La charge glycémique mesure le temps qu’une portion standard d’un aliment va necessiter pour faire grimper le taux de glycémie.

Il y a une exception intéressante. Les chercheurs ont constaté que les hommes avaient plus de problème que les femmes avec certains aliments non transformés (steak, noix, fromage, etc.)

La liste :

  1. pizza
  2. chocolat
  3. chips
  4. biscuits
  5. crème glacée
  6. frites
  7. cheeseburgers
  8. soda
  9. gâteau
  10. fromage
  11. bacon
  12. poulet grillé
  13. petit pain
  14. popcorn (beurré)
  15. céréales du petit déjeuner
  16. bonbons
  17. steak
  18. muffins
  19. cacahuètes
  20. oeufs
La combinaison de matières grasses et de sucre dans un aliment unique se produit rarement dans la nature. (Pixabay.com)
La combinaison de matières grasses et de sucre dans un aliment unique se produit rarement dans la nature. (Pixabay.com)

Bien que certains des aliments de la liste ne soient pas transformés, les chercheurs ont observé que le mode de cuisson tend à provoquer une concentration plus élevée de substances addictives dans une denrée alimentaire, grâce à l’ajout de matières grasses, de glucides et de sucre. En d’autres termes, la dose de matières grasses et de sucre que l’on a dans un gâteau ou une pizza est beaucoup plus élevée que ce qui se trouve dans la nature. En fait, la combinaison de matières grasses et de sucre dans un aliment unique se produit rarement dans la nature.

Cette façon de cuisiner accélère le rythme auquel les substances addictives sont absorbées dans la circulation sanguine. La transformation élimine les fibres, les protéines et l’eau qui naturellement ralentissent l’absorption. Cela accélère les pics de sucre dans le sang qui sont connus pour activer des zones du cerveau impliqué dans la dépendance.

En d’autres termes, les chercheurs ont noté qu’une feuille de coca est relativement anodine, mais transformée en poudre de cocaïne, c’est une substance qui provoque une forte dépendance. Il en va de même de la nourriture et surtout du sucre, disent-ils. En fait, une étude a démontré que le sucre est plus addictif que la cocaïne et le fructose peut-être être aussi addictif que l’alcool.

Pour beaucoup, un aliment peut nous consoler lorsque nous sommes bouleversés, nous récompenser pour bonne conduite ou être la pièce maîtresse des fêtes et des célébrations. (Pixabay.com)
Pour beaucoup, un aliment peut nous consoler lorsque nous sommes bouleversés, nous récompenser pour bonne conduite ou être la pièce maîtresse des fêtes et des célébrations. (Pixabay.com)

Les aspects émotionnels de la nourriture

Des études sur les animaux prouvent que le sucre crée une forte dépendance. Cela conduit des animaux vers la gloutonnerie et, lorsqu’il est supprimé de leur alimentation, cela donne lieu à des symptômes comme l’anxiété, le claquement des dents et l’agression.

Si vous ne perdez pas de contrôle en consommant les aliments de cette liste, vous êtes chanceux. Les chercheurs ont observé que certaines personnes semblent avoir une prédisposition pour la dépendance. Lorsque cette prédisposition se heurte à une dépendance alimentaire, la boulimie s’installe.

La neuropsychologue Diane Robinson insiste sur les aspects émotionnels de la nourriture. Elle fait remarquer que dès le plus jeune âge, nous devenons émotionnellement attachés à l’alimentation. Pour beaucoup, un aliment peut nous consoler lorsque nous sommes bouleversés, nous récompenser pour bonne conduite ou être la pièce maîtresse des fêtes et des célébrations. Même l’odeur de certains aliments peut évoquer des émotions puissantes et conduire à une suralimentation.

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