Touché par le coronavirus, un employé de Monoprix voit sa prime réduite

Par Léonard Plantain
15 mai 2020 18:51 Mis à jour: 15 mai 2020 23:34

Au Monoprix Les Passages à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), un employé ayant été atteint par le coronavirus et hospitalisé ne touchera pas la prime de 1000 €, mais seulement une petite partie. La cause ? Son absence.

Depuis plusieurs semaines, un employé de rayon, Zouhir, 55 ans, travaillant au Monoprix à Boulogne-Billancourt, a été hospitalisé après avoir été touché par le coronavirus. Ce dernier avait pris le risque de continuer à travailler.

Cependant, travaillant dans le même magasin depuis 19 ans, il ne s’attendait pas à voir la prime de 1000 € promise par Monoprix lui passer sous le nez. L’homme, hospitalisé durant deux semaines en avril, et confiné à son domicile depuis sa sortie le 21 avril, est en colère.

« C’est très frustrant. Vu les risques que j’ai pris pour ma famille, c’est sale », a-t-il déclaré, d’après actu.fr. En effet, pour Monoprix, la prime est attribuée au prorata de la présence. Son hospitalisation a donc grandement diminué la prime qu’il touchera.

Pourtant, pour Zouhir, l’origine de sa contamination ne fait aucun doute : « Je sors de chez moi uniquement pour aller travailler. Donc c’est soit sur le trajet pour aller au travail, soit dans le magasin. »

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De plus, sur son temps de travail, Zouhir estime ne pas bénéficier des protections nécessaires : « On a un masque à changer toutes les 4 heures que l’on doit garder parfois plus de 6 heures, on travaille sans gants. »

Puis il ajoute, en colère : « Cette prime, c’est la prime de la mort. C’est la carotte de Monoprix. Comme il y avait plein d’absences, ils ont annoncé l’attribution d’une prime à tous ceux qui étaient à leur poste pour encourager à venir travailler. Pas mal de gens ont alors repris, pour la prime. Une fois mise en place, Monoprix a sorti les conditions d’attribution… »

« Il n’y a aucun signe de reconnaissance. Pas un message, pas un coup de fil de la direction », conclut Zouhir.

De son côté, la CGT est également en colère. Appris avoir pris connaissance de la situation, Alain Sylvère Tsamas, délégué syndical, a déclaré : « Son erreur, c’est d’avoir été hospitalisé ! »

« Qu’on travaille une heure ou 35 heures, on est exposé. Donc même prime pour tous ! » s’écrie-t-il, avant d’ajouter : « Pour Monoprix, c’est Noël tous les jours. On fait des chiffres d’affaires records et voilà la contrepartie. »

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