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Gérald Darmanin

« Très rapidement » : Gérald Darmanin évoque une possible réouverture de la célèbre prison de Clairvaux

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin « proposera très rapidement » une rencontre aux élus locaux de l’Aube afin d’évoquer une possible réouverture de la célèbre prison de Clairvaux, fermée en 2023 et désaffectée depuis, a-t-il annoncé lundi après l’avoir visitée.

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Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, en visite sur le site historique de l’ancienne prison de Clairvaux à Ville-sous-la-Ferté, le 3 novembre 2025.

Photo: ARNAUD FINISTRE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Clairvaux, qui fut au XIXe siècle l’une des principales prisons de France, est « un site carcéral en mauvais état, mais un site carcéral quand même », a souligné le ministre devant la prison de Troyes-Lavau, où il s’est rendu dans la foulée de sa visite de Clairvaux.

Gérald Darmanin entend proposer « très rapidement aux élus du territoire de venir à Paris pour tenir une première réunion, pour savoir ce qu’ils sont capables de faire, et également pour nous aider éventuellement à donner un projet » de l’administration pénitentiaire pour Clairvaux. « Si c’était le cas », il envisagerait de revenir « très rapidement » dans l’Aube, « peut-être en début d’année prochaine, pour voir ce que nous pourrions faire », a-t-il précisé.

La fermeture de l’établissement, ancienne abbaye cistercienne du XIIe siècle reconvertie en prison sous Napoléon Ier, avait été annoncée en 2016 par le garde des Sceaux de l’époque, le socialiste Jean-Jacques Urvoas. Pour M. Darmanin, cette décision interroge, « partant du principe que les élus d’un territoire, qui sont les premiers à connaître ce territoire, souhaitent garder une prison, et que nous avons besoin de prisons ».

Rénovation et coût pharaonique en question

Au cours de sa visite de Clairvaux, le ministre a cherché à estimer les coûts d’une éventuelle rénovation du site vieillissant, dont les portes en bois et anciens verrous témoignent des décennies passées. « Des dizaines et des dizaines de millions d’euros » seraient nécessaires pour remettre la prison à neuf, d’après le directeur interrégional des services pénitentiaires, présent auprès de Gérald Darmanin. « Soit le même prix qu’une prison haute sécurité », lui a rétorqué le garde des Sceaux.

Pression démographique sur l’administration pénitentiaire

Au 1er octobre, le nombre de détenus dans les prisons françaises s’élevait à 84.862 pour seulement 62.501 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 135,8%. Depuis son arrivée à la chancellerie, Gérald Darmanin, à l’instar de ses prédécesseurs, préconise la construction de nouveaux établissements pénitentiaires.

Deux appels d’offres ont d’ores et déjà été lancés pour la création de 3000 places de prison modulaires, appelées à sortir de terre en dix-huit mois et destinées prioritairement aux détenus en semi-liberté ou condamnés à de courtes peines. « La première » de ces prisons modulaires devrait être inaugurée en « octobre-novembre 2026 » à Troyes-Lavau, a-t-il indiqué lundi.