Les trois bouchers de la Chine : Mao Zedong, Deng Xiaoping et Jiang Zemin

2 février 2017 10:34 Mis à jour: 23 octobre 2017 18:16

En Chine, les enfants à l’école apprennent que le drapeau chinois est rouge en hommage au sang versé par les martyrs communistes, en revanche aucune mention n’est faite des dizaines de millions de personnes sacrifiées par le Parti communiste chinois.

Parmi les différentes dictatures communistes, selon le fameux Livre noir du communisme, la Chine fut la plus meurtrière. Elle fut responsable de quelque 65 millions de morts. Force est de constater que l’Union soviétique, en deuxième position avec 20 millions de morts, se situe loin derrière.

En Chine, la majorité des carnages initiés par le Parti ont eu lieu lors des campagnes politiques et économiques du chef fondateur Mao Zedong. Son successeur Deng Xiaoping, a poursuivi la tradition avec le massacre des étudiants et des civils du 4 juin 1989 sur la place Tian’anmen, alors que ces derniers réclamaient plus de libertés.

Bien que la République populaire ait rejoint la communauté internationale, les meurtres ont continué. L’ampleur de la plus grande tuerie du nouveau millénaire, la persécution des pratiquants de Falun Gong, ne sera probablement dévoilée que lorsque celle-ci, lancée en 1999, sera officiellement terminée.

Jiang Zemin a engendré cette campagne d’éradication alors qu’il dirigeait le pays. Des milliers de morts, par la torture et les mauvais traitements, ont été documentées. Les observateurs qui enquêtent sur les prélèvements forcés d’organes estiment à des centaines de milliers les prisonniers d’opinion tués pour un trafic de leurs corps mis en place en  2000 – et qui se poursuit encore aujourd’hui.

Mao Zedong, Deng Xiaoping et Jiang Zemin ont déclenché ces bains de sang durant des périodes de paix, au nom de la stabilité du Parti.

Le président Mao Zedong

Pour Mao Zedong il était clair que la révolution ne se terminait pas avec la prise du pouvoir par les communistes en octobre 1949.

« Après l’anéantissement des ennemis armés, il restera encore des ennemis non armés ; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort ; nous ne devons jamais les sous­-estimer », déclarait-il lors du VIIe Congrès du PCC en mars de cette même année.

Et au peuple chinois de devenir la proie du Parti communiste dans sa lutte révolutionnaire sans fin.

Les groupes sociaux que Mao considérait comme « contre-révolutionnaires » – les propriétaires, les intellectuels, les « partisans de la voie capitaliste », les « sympathisants nationalistes », et certains cadres du Parti – furent alors humiliés publiquement, insultés durant les célèbres « séances de lutte » ou forcés de porter des bonnets d’ânes en métal partout où ils allaient, battus et torturés par leurs compagnons d’autrefois.

Mao se distingua, durant ses campagnes politiques, par ses « quotas d’exécutions ». Ayant estimé, par exemple, que 10% des cadres du Parti étaient « droitistes » et cherchaient à miner le régime, on fit arrêter et abattre tous les cadres nécessaires pour atteindre ce taux.

En 1959, il lança une politique économique, le Grand Bond en avant, dans le but de « dépasser le Royaume-Uni » en quinze ans. Loin de déclencher une ère d’abondance, ce grand effort de collectivisation et d’industrialisation se termina sur une perte des récoltes engendrant une famine historique, qui selon les experts aurait provoqué de 30 à 45 millions de morts.

Le Grand Bond en avant a fait sombrer le peuple chinois dans la barbarie. À Liuyang, par exemple, dans la province du Hunan, trois cent hommes travaillent sans chemise dans la neige ; un homme sur sept trouve la mort… Les gens labourent comme des esclaves pendant de longues heures avec le ventre vide. Pour survivre, on dégage les racines des plantes, on avale sa propre ceinture et, dans certains cas extrêmes, des cadavres.

« L’histoire nous jugera toi et moi », a dit Liu Shaoqi à Mao Zedong en juillet 1962, c’était alors le numéro deux du régime. « Même le cannibalisme apparaîtra dans les livres ! »

Mao gardera une rancune tenace contre Liu pour sa prise de position critique concernant le Grand Bond. Liu Shaoqi fut arrêté un an après le début de la Révolution culturelle (1966-1977) – une campagne politique visant à rétablir le prestige endommagé de Mao tout en éradiquant les valeurs chinoises et la culture traditionnelle.

On le fit battre lors de séances organisées devant le peuple, on lui refusa l’aide des médecins bien qu’il souffrait de diabète et de pneumonie. Jiang Qing, la quatrième femme de Mao, affamée de pouvoir, l’autorisa plus tard à recevoir un traitement. Elle souhaitait avant tout le maintenir en vie pour avoir une cible politique à disposition lors du crucial IXe Congrès du PCC (1969). Un mois après le Congrès, Liu Shaoqi, qui succédait autrefois à Mao Zedong en tant que Président de la République populaire de Chine, est mort de manque d’hygiène et de maladie, attaché à un lit en détention.

« Vingt ans de paix »

Deng Xiaoping aurait cherché à renverser les politiques économiques dévastatrices de Mao en promouvant « la réforme et l’ouverture ». Cependant, ses ajustements ne concernaient en aucun cas la raison d’être du Parti communiste, ce qu’allaient comprendre les étudiants chinois à leurs dépends, le 4 juin 1989.

À partir du 17 avril de cette année, des étudiants venus des quatre coins du pays se rassemblèrent sur la place Tian’anmen suite au décès de Hu Yaobang, l’ancien secrétaire général du Parti réformiste.

Les manifestants, au nombre d’un million au moment culminant, exigèrent un gouvernement plus honnête, au fonctionnement plus démocratique, on réclamait également la liberté d’expression. La protestation attira une attention internationale car de nombreux journalistes occidentaux se trouvaient à Pékin pour la visite du chef d’État soviétique Mikhaïl Gorbatchev.

Le secrétaire général du Parti Zhao Ziyang fit preuve de sympathie envers les étudiants et considéra certaines de leurs demandes, comme, par exemple, leur souhait de réprimer la bureaucratie corrompue. Mais pour le chef suprême Deng Xiaoping et les autres tenants de la ligne dure du Parti entrait en jeu leur survie politique.

Dans la soirée du 3 juin jusqu’aux premières heures du 4 juin, l’Armée populaire de libération entra dans la capitale pour ouvrir le feu sur les manifestants.

Le correspondant américain Scott Savitt a vu les coups de feu tirés par les soldats sur la foule qui l’entourait. Dans son livre Crashing the Party: An American Reporter in China, Savitt remémore l’instant où il contacte son bureau pour signaler une exécution :

« Dave, ai-je dit, quand j’ai entendu la voix de mon chef, ils tirent dans la foule et un gars est mort.

– Comment tu sais qu’il est mort ?

– Parce que des bouts de son cerveau ont éclaboussé le trottoir. »

La Croix-Rouge chinoise et un ambassadeur suisse, tous les deux sur place, ont estimé que
2 600 ou 2 700 personnes avaient été tuées par l’armée cette nuit là.

Après le massacre, Zhao Ziyang sera purgé et placé en résidence surveillée jusqu’à sa mort en 2005. Pour le remplacer, Deng Jiaoping se tournera vers Jiang Zemin, le maire de Shanghai, hostile aux manifestants.

Le trafic d’organes

Dix ans après Tian’anmen, Jiang Zemin décide de supprimer une des plus grandes communautés spirituelles du pays qui semblait devenir plus populaire que le Parti communiste chinois.

« Est-ce que nous, membres du Parti communiste, armés du marxisme et de notre engagement au matérialisme et à l’athéisme, ne pouvons pas vaincre le Falun Gong ? Si c’était le cas, ne serait-ce pas une énorme plaisanterie ? », a écrit Jiang dans une lettre fiévreuse au Politburo dans la nuit du 25 avril 1999.

Plus tôt ce jour-là, environ dix mille pratiquants de Falun Gong se sont réunis à Pékin pour demander aux autorités centrales de libérer 45 pratiquants brutalisés et arrêtés dans la ville voisine de Tianjin. Bien que les pétitionnaires se tiennent tranquillement le long des trottoirs près de Zhongnanhai et ramassent les déchets et les mégots des forces de l’ordre avant de partir, Jiang considère que cet appel constitue « l’incident politique le plus grave » depuis le 4 juin 1989.

Le 20 juillet 1999, il ordonne l’éradication de la discipline spirituelle de Falun Gong. Durant la nuit, 70 à 100 millions de simples citoyens chinois, qui pratiquaient leur méditation dans des parcs, et suivaient des enseignements visant à devenir «  authentiques, bons et tolérants  », sont confrontés à une campagne politique de type maoïste extrêmement violente.

Avec la persécution de Jiang Zemin, qui se poursuit encore aujourd’hui, plus de 4 000 pratiquants torturés ou battus à mort ont été répertoriés, selon des chiffres très incomplets de Minghui.org, le site d’information qui suit les évènements. Le nombre réel des victimes est bien plus élevé.

Selon les observateurs, le gouvernement chinois aurait généré d’énormes bénéfices grâce à ses prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong séquestrés dans des centres de détention. Les pratiquants, encore vivants, meurent pendant l’opération. Selon les conclusions de l’avocat canadien David Matas, de l’ancien député canadien David Kilgour et du journaliste américain Ethan Gutmann, des centaines de milliers de personnes ont été assassinées de cette façon aux mains des médecins.

On estime que le communisme a tué au moins 100 millions de personnes, bien que ses crimes ne soient pas recensés et que cette idéologie persiste toujours. Epoch Times tâche d’exposer l’histoire et les croyances de cette doctrine, qui a servi de base à la tyrannie et à la destruction des peuples depuis son émergence. On peut trouver la série complète de ces articles dans la rubrique « Histoire cachée du communisme ».

Version originale : China’s Butchers-in-Chief: Mao Zedong, Deng Xiaoping, and Jiang Zemin

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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