Trump envoie un avertissement au Venezuela après l’attaque par l’armée américaine d’un bateau soupçonné de transporter de la drogue

L'armée américaine mène une frappe contre un bateau de drogue présumé lié au cartel Tren de Aragua, dans une image tirée d'une vidéo de la frappe partagée par le président Donald Trump sur Truth Social le 2 septembre 2025.
Photo: Crédit photo @realDonaldTrump via Truth Social
Le président Donald Trump a adressé le 3 septembre un avertissement au Venezuela après l’attaque par l’armée américaine, plus tôt dans la semaine, d’un bateau qui, selon l’administration, transportait de la drogue dans les Caraïbes.
« Nous devons protéger notre pays et nous allons le faire. Le Venezuela s’est comporté comme un très mauvais acteur », a déclaré M. Trump aux journalistes dans le Bureau ovale mercredi. « Ils ont envoyé des millions de personnes dans le pays. Beaucoup d’entre elles font partie du Tren de Aragua, parmi les pires individus au monde. »
L’armée américaine a tué 11 personnes le 2 septembre lors d’une frappe contre un navire vénézuélien, a fait savoir le président dans un message publié le 2 septembre sur les réseaux sociaux. Il s’agit de la première opération connue depuis le récent déploiement de navires de guerre américains dans le sud des Caraïbes.
Mercredi, M. Trump a précisé que le bateau transportait d’énormes quantités de drogue et que « nous avons des enregistrements où ils en parlent ».
« Des quantités massives de drogues entrent dans notre pays pour tuer beaucoup de gens », a poursuivi le président. « Vous voyez des sacs de drogue partout sur le bateau. Beaucoup d’autres personnes ne recommenceront pas après avoir vu cette vidéo. »
Plus tôt mercredi, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a déclaré dans une interview que les opérations se poursuivraient dans la région.
M. Hegseth a ajouté que le bateau était exploité par le Tren de Aragua, un gang vénézuélien désigné comme organisation terroriste étrangère par les États-Unis plus tôt cette année.
Le secrétaire d’État Marco Rubio, s’exprimant à Mexico, a déclaré que des frappes similaires se reproduiraient.
« Peut-être que cela se passe en ce moment même, je ne sais pas, mais le fait est que le président des États-Unis va déclarer la guerre aux organisations narcoterroristes », a ajouté M. Rubio, selon un communiqué du département d’État.
Le Pentagone n’a pas publié plus de détails sur le bateau ou la frappe de mardi.
Selon M. Rubio, « un bateau rempli de cocaïne ou de fentanyl » représentait une menace immédiate pour les États-Unis et le président Trump avait le droit de « l’éliminer » « dans des circonstances urgentes ».
« Nous n’allons plus rester les bras croisés à regarder ces gens sillonner les Caraïbes comme un bateau de croisière. Cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera plus », a déclaré M. Rubio.
Le mois dernier, l’administration Trump a doublé la récompense offerte pour toute information menant à l’arrestation du président vénézuélien Nicolás Maduro, la portant à 50 millions de dollars, l’accusant d’avoir des liens avec le trafic de drogue et des groupes criminels.
Au début de la semaine, Nicolás Maduro a déclaré aux journalistes qu’il pensait que l’administration Trump cherchait à renverser le régime vénézuélien et qu’en réponse, il avait « décrété l’état d’alerte maximale pour la défense du Venezuela ».
Auparavant, le gouvernement vénézuélien et Maduro avaient rejeté les accusations américaines selon lesquelles le pays et ses dirigeants jouaient un rôle clé dans le trafic international de drogue, affirmant que le Tren de Aragua avait été éliminé en 2023.
Une cour d’appel américaine a émis mercredi une ordonnance interdisant à l’administration Trump d’expulser un grand nombre d’immigrants illégaux vénézuéliens accusés d’être membres de gangs en vertu de l’Alien Enemies Act, et a déclaré que cette décision était probablement illégale.
Le Département de la Sécurité intérieure a annoncé la fin des protections contre l’expulsion pour certains Vénézuéliens dans le cadre du programme de statut de protection temporaire dans un communiqué du 3 septembre.
Avec Reuters

Jack Phillips est journaliste à The Epoch Times, basé à New York.
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