Une famille entière meurt dans la persécution par le PCC, un adolescent se retrouve orphelin

Par Daksha Devnani
24 août 2021 08:43 Mis à jour: 6 novembre 2023 08:52

En Chine, une famille entière a été torturée à mort dans le cadre de la persécution contre la croyance menée par le Parti communiste chinois (PCC), laissant seul, dans le deuil, un garçon de 13 ans.

Avant même que le jeune garçon ne soit né, ses parents avaient été arrêtés et persécutés à de multiples reprises en raison de leur croyance dans le Falun Gong (également connu sous le nom de Falun Dafa), une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute violemment depuis juillet 1999.

Il y a plus de 13 ans, la jeune mère Yang Xue, son fils de 9 mois et sa mère âgée persécutée ont été amenés dans un centre de détention du district de Suizhong, dans la province du Liaoning, où ils ont appris que le mari de Yang était mort en garde à vue, a rapporté le Falun Dafa Information Center.

Fan Dezhen, 33 ans, en bonne santé et pesant 68 kg, s’est vu arrêter et emmener en détention où il est décédé après 55 jours.

En voyant son cadavre à la morgue, la famille de Fan est restée sous le choc. Il avait le visage tordu, les yeux grands ouverts, les membres meurtris et l’anus relâché ; il avait une coupure de 5 cm de long sur l’abdomen et n’avait plus que la peau sur les os. La famille s’est enquise de son corps gravement contusionné, mais un garde a répondu : « Les morts sont tous comme ça ! »

Fan Dezhen est mort à l’âge de 33 ans après avoir enduré la persécution en Chine. (Avec l’aimable autorisation de Minghui.org)

Dans les années qui ont suivi, les parents de Yang ont eux aussi été persécutés à mort pour la même raison. L’année dernière, en novembre, Yang elle-même a succombé à la mort à l’âge de 41 ans, après avoir enduré des années de mauvais traitements et de détresse. Leur fils adolescent est désormais orphelin et doit se débrouiller seul dans le pays communiste.

La tragédie familiale résultant de la persécution du PCC décrite dans ce rapport n’est qu’un exemple parmi les innombrables cas où de jeunes enfants se retrouvent orphelins après que leur famille a été persécutée à mort pour avoir refusé d’abandonner sa croyance

Un père persécuté pour sa croyance

Yang, qui a étudié les beaux-arts à l’université de Yanshan, dans la province du Hebei, a travaillé comme designer à Shenyang, dans la province du Liaoning, avant de retourner dans sa ville natale, dans le district de Suizhong, pour y travailler comme professeur d’art.

Elle et son mari, comme des millions d’autres Chinois, pratiquaient le Falun Gong. Cependant, après que l’ancien dirigeant du PCC, Jiang Zemin, a lancé une campagne nationale de persécution pour éradiquer cette pratique pacifique en juillet 1999, d’innombrables pratiquants respectueux de la loi ont été déclarés « ennemis de l’État » du jour au lendemain, ce qui a entraîné des arrestations massives dans toute la Chine.

Un groupe important de pratiquants du Falun Gong faisant leur exercice de méditation dans la ville de Shenyang, en Chine, avant le début de la persécution de cette pratique. (Avec l’aimable autorisation de Minghui.org)

Fan a décidé de défendre sa croyance spirituelle et d’honorer son droit fondamental à la liberté de croyance. Il s’est donc rendu à Pékin en 2001 pour demander le respect de ses droits de pratique. Cependant, il a été détenu au camp de travail de la ville de Huludao, dans la province du Liaoning, pendant trois ans.

Pour le contraindre à renoncer à sa croyance spirituelle, les gardiens de prison lui ont administré des décharges électriques et l’ont brutalement battu. Cette persécution a déformé son visage et a laissé son corps blessé et enflé.

En octobre 2002, Fan a entamé une grève de la faim pour protester contre ces maltraitances. Les gardiens ont ordonné à des détenus criminels de le gaver de force après lui avoir menotté les poignets et enchaîné les chevilles à un cadre de lit métallique toute la journée. Au cours de l’une des séances de torture, une sonde d’alimentation introduite de force dans les poumons de Fan a failli l’étouffer.

Reconstitution d’une séance de gavage (Avec l’aimable autorisation de Minghui.org)

Alors que l’état de santé de Fan se détériorait, les autorités l’ont relâché pour éviter d’être tenues pour responsables de son état. Après un certain temps, pour échapper au harcèlement constant des fonctionnaires communistes, Fan a quitté sa demeure et a fait des petits boulots pour joindre les deux bouts. Cependant, il ne pouvait toujours pas échapper au contrôle et à la surveillance de la police.

En 2004, alors qu’il visitait la maison d’un autre pratiquant de Falun Gong, un policier qui attendait déjà à l’intérieur de la maison l’a arrêté. Il a été arrêté pour la deuxième fois et détenu au centre de détention de la ville de Huludao, et a de nouveau été impitoyablement battu et gavé de force. Il n’a été libéré qu’après avoir été persécuté au seuil de la mort, une fois de plus.

Sa troisième arrestation a eu lieu le 17 septembre 2005, alors qu’il travaillait au deuxième étage du centre commercial House Appliance de la ville de Huludao et que quelques policiers en civil l’ont arrêté à 14 h. Lors de sa deuxième détention au camp de travail de la ville de Huludao, il a de nouveau été brutalement torturé avant d’être libéré.

Sa dernière arrestation avant sa mort remonte au 25 février 2008. Ce jour-là, la Division de la sécurité intérieure du district de Suizhong avait arrêté Fan et sa femme, ainsi que 11 autres pratiquants de Falun Gong.

Cinquante-cinq jours après son arrivée au centre de détention, le 20 avril, la famille de Fan a appris du chef du centre de détention, Wang Xueping, qu’il était « mort subitement de malnutrition ».

La belle-mère de Fan, Yi — qui avait elle-même été détenue et persécutée dans le tristement célèbre camp de travail de Masanjia en 2001 — a perdu connaissance en apprenant la nouvelle. Après avoir repris connaissance, elle a interrogé chef du centre de détention Wang : « Je suis venue ici il y a six jours et j’ai livré 200 yuans pour lui. Quand je vous ai demandé comment il allait, vous m’avez dit qu’il prenait deux repas par jour et qu’il était de bonne humeur. Comment a-t-il pu mourir si vite ? »

Cependant, un autre policier a dit avec colère à la famille : « Même si nous l’avons battu à mort, que pouvez-vous faire ? »

Plus tard, à la morgue, le père de Fan a exigé de filmer les blessures corporelles de son fils décédé, mais les gardes ont refusé et ont annoncé que la crémation aurait lieu le lendemain. Au crématorium, les agents ont demandé à la famille de signer le contrat de crémation, qui contenait des détails inventés sur le décès.

La famille a refusé d’obtempérer et a déclaré : « Il a été torturé à mort, pourquoi devrions-nous le signer ? Il est mort chez vous, vous devriez en être responsable ! » Ce à quoi le chef du centre de détention a répondu qu’ils n’avaient aucune preuve.

Yi a insisté pour engager un avocat afin d’enquêter sur la cause du décès de son fils. Cependant, les gardiens ont incinéré le corps de Fan ce jour-là sans le consentement de sa famille.

Toute la famille décède

Les beaux-parents âgés de Fan n’ont pas non plus été épargnés par les persécutions. Yi, malgré son âge avancé, était constamment harcelée ; son état s’est considérablement aggravé après la mort de Fan en 2008. En 2011, Yi a de nouveau été arrêtée pour sa foi. Elle est morte à l’âge de 59 ans, le 20 avril 2013. Un an plus tard, le mari de Yi, âgé d’une soixantaine d’années, est également décédé.

La famille de Yang a tenté de demander justice pour Fan, mais les autorités ont refusé en disant que « personne n’oserait enquêter sur cette affaire ». Afin d’empêcher l’épouse de Fan de déposer d’autres plaintes pour réexaminer l’affaire, les autorités de Suizhong ont condamné Yang à quatre ans de prison. Comme elle allaitait encore son fils, elle a été autorisée à purger sa peine à la maison.

Face au harcèlement continu, Yang a souvent été obligée de se cacher. Alors que son jeune fils, qui a grandi sans père, considérait comme son père tout homme gentil qui lui achetait des cadeaux ou le traitait gentiment.

Le 2 novembre 2020, Yang a perdu la vie à l’âge de 41 ans après avoir enduré des années de traumatisme.

Son fils adolescent se retrouve sans famille.

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