Un an après le viol et le meurtre de la petite Lola, l’enquête est toujours en cours

Par Emmanuelle Bourdy
17 octobre 2023 15:43 Mis à jour: 17 octobre 2023 18:09

Il y a un an, le 14 octobre 2022, le meurtre de Lola avait bouleversé la France entière. Le corps de la jeune fille de 12 ans avait été retrouvé dans une malle déposée dans l’immeuble de ses parents, dans le 19e arrondissement de Paris.

Où en est l’enquête sur le viol et le meurtre de la petite Lola, un an après les faits ? La suspecte principale, une Algérienne âgée de 25 ans en situation irrégulière et visée par une OQTF (obligation de quitter le territoire français), avait été mise en examen pour « meurtre et viol avec actes de torture et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans ».

« Cette hospitalisation forcée ne change rien à son statut »

L’enquête, qui a été confiée à la brigade criminelle, est toujours en cours, rapporte Le Figaro. Placée en détention provisoire depuis octobre 2022, Dahbia Benkired a été transférée fin février 2023 en psychiatrie en raison de son comportement violent. Effectivement, la meurtrière présumée se tapait non seulement la tête contre les murs mais manifestait aussi par moments des signes d’agressivité envers les gardiens de prison. Celle-ci se trouve donc actuellement dans l’unité pour malades difficiles (UMD) d’un hôpital psychiatrique de Villejuif (Val-de-Marne). Une source précise à nos confrères que « cette hospitalisation forcée ne change rien à son statut », la suspecte n’ayant pas été déclarée « inapte à la détention ».

Par ailleurs, « aucun trouble psychique ou neuropsychique » n’a « aboli ou altéré » le discernement de la suspecte, d’après les résultats d’une première expertise psychiatrique. Le médecin a néanmoins mentionné que les faits qui lui sont reprochés sont « bel et bien en rapport avec un trouble grave et complexe de sa personnalité », la mise en cause ayant notamment montré une certaine « dangerosité » ainsi qu’une « absence d’empathie et de culpabilité ».

Le logement toujours sous scellé, en vue de la reconstitution

Nos confrères soulignent que lorsque le discernement du suspect est altéré, voire aboli, deux ou même trois expertises psychiatriques peuvent être exigées par les juges d’instruction. « Plus c’est compliqué, plus le magistrat va demander une pluralité d’avis », précise une source judiciaire.

L’information judiciaire devrait prendre fin dans le courant de l’année prochaine. Dahbia Benkired pourra donc soit être jugée par une cour d’assises, soit être déclarée pénalement irresponsable par les juges d’instruction. Ces derniers pourront aussi décider de renvoyer l’affaire devant la chambre de l’instruction et celle-ci pourra alors statuer sur l’irresponsabilité pénale durant une audience.

Quant à la reconstitution, elle sera réalisée dans l’appartement scellé que la sœur de Dahbia Benkired sous-louait. La meurtrière présumée de Lola était régulièrement logée dans cet appartement et c’est là qu’elle aurait violé et assassiné la jeune fille. Ce logement est situé dans le même immeuble que celui où habitait la famille de la victime, qui a depuis déménagé.

« La mère de Lola souhaite pour sa part conserver sa peine en privé »

La famille de Lola, qui depuis ce tragique événement est dévastée, s’est en effet réfugiée dans le Pas-de-Calais d’où est originaire le père de famille. Si ce dernier et le demi-frère de la jeune fille ont récemment rompu le silence en se confiant sur cette affaire, la maman de Lola n’a quant à elle pas souhaité s’exprimer. « La mère de Lola souhaite pour sa part conserver sa peine en privé », a indiqué au Figaro son avocate, Me Clotilde Lepetit, ajoutant qu’à ce stade, « elle a besoin de se réapproprier sa fille qui lui a été arrachée et a fait l’objet de tant de paroles publiques ».

« Elle entend que la justice mène, par son instruction puis par le jugement qui s’en suivra, les plus grandes investigations pour d’une part tenter de comprendre et faire le maximum de lumière sur les faits, puis d’autre part, obtenir le plus haut des débats, la plus haute des réflexions en vue d’une réponse pénale, pour que plus jamais ne se reproduisent de tels agissements », a-t-elle conclu.

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