Un détenu qui dirigeait un trafic de stupéfiants depuis sa cellule, condamné à dix ans de plus

Par Epoch Times avec AFP
25 mai 2023 12:30 Mis à jour: 25 mai 2023 12:34

Un détenu qui gérait depuis sa cellule un important trafic de stupéfiants dans une cité marseillaise a été condamné mercredi à 10 ans de prison et 30.000 euros d’amende.  

En 2020, Méhédine Tran Huon, alors incarcéré à la maison d’arrêt de Grasse (Alpes-Maritimes), disposait d’une flotte de téléphones pour diriger le réseau baptisé « La Cayolle Coffee », du nom d’une cité des quartiers Sud. Incarcéré depuis six ans pour une série de violences, le tribunal a ajouté un nouveau mandat de dépôt.

« Patron et grand gérant du plan stups« 

Pour la procureure, qui avait requis contre lui douze ans de prison avec une période de sûreté des deux tiers, il était « patron et grand gérant du plan stups ». Sur les nombreuses écoutes téléphoniques, il est à la manœuvre pour organiser les approvisionnements en cocaïne, herbe et résine de cannabis, animer le compte Snapchat et même guider via les réseaux sociaux les consommateurs.

Considéré par l’accusation comme son associé, Emile Rodriguez a été condamné à neuf ans de prison avec une période de sûreté de moitié et une amende 30.000 euros. Le tribunal a prononcé un mandat d’arrêt, car il est en fuite depuis l’assassinat, en mai 2020, de son frère Louis Rodriguez à 24 ans.

Jusqu’à 60.000 euros par semaine

Le réseau de La Cayolle « occupe une place dans le paysage criminel marseillais du narco-banditisme », avait relevé la procureure dans son réquisitoire. Dans la cité, Méhédine Tran Huon pouvait compter sur des amis d’enfance et plusieurs membres de sa famille pour faire tourner le plan, assurer les ventes, le ravitaillement et la comptabilité.

Sa grand-mère, âgée de 70 ans, a été condamnée à 30 mois de prison dont 18 mois avec sursis. Son appartement servait de QG au réseau.

Un trafic qui pouvait générer un bénéfice de 60.000 euros par semaine, uniquement sur la cocaïne, selon l’accusation.

Les gérants de terrain ont de leur côté été condamnés à des peines de 4 et 5 ans de prison et à des amendes. Un mandat d’arrêt a été délivré contre cinq prévenus qui avaient comparu libres, mais étaient absent à l’énoncé du jugement.

Le tribunal a relaxé un des 17 prévenus alors que neuf ans de prison avaient été requis contre cet homme ayant joué, selon l’accusation, « un rôle de premier plan ».

Le tribunal a enfin confisqué les 70.000 euros qui avaient été saisis au domicile d’une « nourrice ».

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