Disparitions d’enfants : 105 signalements par jour en 2024

Par Epoch Times avec AFP
25 mai 2025 09:30 Mis à jour: 25 mai 2025 09:38

Le nombre de signalement de disparitions de mineurs est passé sous les 40.000 en 2024, année marquée par une baisse des fugues, une stabilisation des enlèvements parentaux mais des cas de plus en plus complexes, selon le rapport annuel de la Fondation Droit d’enfance publié dimanche.

L’an dernier, « 38.477 disparitions de mineurs ont été signalées en France aux policiers et gendarmes », un chiffre en baisse de 6,1% sur un an, indique la Fondation en charge du 116 000, le numéro d’urgence dédié à la disparition d’enfants.

Réduction des signalements de fugues

Cette baisse s’explique principalement par une réduction des signalements de fugues (36.439, -6,7%) amorcée depuis 2022. À l’inverse, les disparitions inquiétantes (1373 signalements) continuent de grimper d’environ 9% par an depuis la même année, selon ce rapport.

Le nombre d’enlèvements parentaux, qui avait bondi de 21,5% entre 2022 et 2023, reste quant à lui stable avec 665 signalements effectués. Ces enlèvements, dont 227 cas concernent des enlèvements internationaux avec près de 50 pays concernés, représentent près d’un tiers des dossiers traités.

La situation reste préoccupante

Cette baisse globale des signalements ne doit pas masquer le fait que la situation reste préoccupante avec « 105 enfants qui ont été signalés disparus chaque jour », souligne auprès de l’AFP Julien Landureau, porte-parole de la Fondation, qui fait état d’une « intensification » de la « complexité, de la durée et de la gravité » des cas.

Comme les années précédentes, les fugues continuent de concerner des enfants de plus en plus jeunes et à s’étendre sur une durée de plus en plus longue. « Liées à un conflit avec le parent ou le tuteur, ces fugues sont aussi le signe d’une exploitation sexuelle suspectée ou avérée dans près d’un dossier sur trois concernant des jeunes filles », relève le rapport.

Cette photo prise dans la salle d’entretien « Mélanie », où quatre femmes gendarmes se relaient pour mener des entretiens filmés avec des enfants victimes ou témoins de violences, au sein du Centre de protection de la famille créé au sein du groupement de gendarmerie du Val-d’Oise, montre le micro en forme de soucoupe volante au premier plan, à Pontoise le 7 mai 2025. L’écoute des enfants victimes ou témoins de violences est leur « vocation ». Au centre de protection de la famille de Pontoise, quatre femmes gendarmes mènent des entretiens filmés avec des mineurs âgés de 2 ans et demi à 17 ans, quitte à s’asseoir par terre, à leur portée, au milieu des jouets. (LAURENCE BOUTREUX/AFP via Getty Images)

Quelles actions ?

Au total, plus de 40.000 appels ont été passés en 2024 au 116 000, dont près de 3000 ont nécessité la saisie de la cellule de suivi, composée de trois juristes, une psychologue et une éducatrice spécialisée.

Face à cette situation, la Fondation appelle à la mise en place de campagnes nationales de sensibilisation sur les dangers de la fugue, au renforcement des politiques publiques de lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs et à un soutien accru aux parents victimes d’enlèvements parentaux.

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