Un étranger radicalisé fiché S expulsé vers le Maghreb, conformément aux instructions ministérielles

Par Emmanuelle Bourdy
28 octobre 2023 14:13 Mis à jour: 28 octobre 2023 14:13

Les expulsions d’étrangers radicalisés se poursuivent, conformément aux instructions du gouvernement. Salim M., un homme fiché S âgé de 39 ans, vient d’être expulsé vers le Maghreb ce mercredi.

Salim M. était en situation régulière sur le territoire national. Toutefois, pour avoir montré des signes de radicalisation en prison, il a été expulsé vers le Maghreb ce mercredi 25 octobre, nous apprend Le Figaro, d’après une source proche du dossier.

« Des propos menaçants et empreints de références au terrorisme islamiste »

Depuis l’attaque au couteau dans un lycée d’Arras ayant conduit à la mort d’un enseignant le 13 octobre dernier, la France est passée au niveau « urgence attentat ». Dans ce contexte, Emmanuel Macron a demandé aux préfets de revoir attentivement le fichier des personnes radicalisés, et donc susceptibles d’être expulsées du sol national. De même, Gérald Darmanin a annoncé dès le lendemain de cet attentat « l’expulsion systématique de tout étranger » qui serait « considéré comme dangereux par les services de renseignement ».

Salim M., qui était arrivé en France en 2010, possédait une carte de résident d’une durée de dix ans, indiquent nos confrères. Mais en janvier 2022, la justice l’a condamné à 12 mois de prison ferme pour des faits de violences réitérées et un vol par effraction. Lors de son incarcération, le trentenaire a commencé à manifester des signes de radicalisation. La source précise au Figaro qu’il faisait preuve « d’un comportement provocateur, réfractaire et violent ». Il avait également proféré « des propos menaçants et empreints de références au terrorisme islamiste », et ce à de multiples reprises. Par conséquent, il avait été fiché S.

À sa sortie de prison – en août 2022 – des Mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas) avaient été mises en place à son encontre. Il devait y avoir dans son cas « des raisons sérieuses » de penser que son comportement constituait « une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics », comme mentionné sur le site legifrance.gouv.fr dans cette situation.

Un arrêté ministériel d’expulsion rendu ce lundi

Néanmoins, Salim M. n’a pas respecté toutes les mesures auxquelles il aurait dû se conformer, celles-ci pouvant aller de l’obligation de rester « dans un périmètre géographique déterminé » à « se présenter périodiquement aux services de police ou aux unités de gendarmerie », en passant par « déclarer son lieu d’habitation et tout changement de lieu d’habitation », ou encore porter un bracelet électronique.

Sa conduite a donc entraîné le retrait de son titre de séjour ainsi que son renvoi dans son pays d’origine, un arrêté ministériel d’expulsion ayant été rendu ce lundi 23 octobre. Notons que ce jeudi, sur X, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a révélé que « huit étrangers délinquants » avaient été « renvoyés du territoire national » ce mercredi. Cette décision est en accord avec l’annonce faite juste après l’attentat au couteau survenu à Arras, à savoir « l’expulsion systématique de tout étranger […] considéré comme dangereux par les services de renseignement », rapportait BFMTV le 15 octobre dernier.

À l’issue d’une réunion de sécurité organisée à l’Élysée le 16 octobre dernier, le ministre avait également annoncé que le gouvernement voulait accélérer l’expulsion de 193 étrangers radicalisés en situation irrégulière, inscrits au fichier des personnes radicalisées (FSPRT).

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