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Un ex-militaire armé fait 12 morts dans un bar de Californie

novembre 8, 2018 17:59, Last Updated: novembre 8, 2018 18:04
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Un ancien soldat a ouvert le feu mercredi soir dans un bar bondé près de Los Angeles en Californie, tuant douze personnes avant de se suicider, a annoncé le shérif local. Le tireur, Ian Long, a commis ce carnage lors d’une soirée rassemblant de nombreux étudiants dans la ville de Thousand Oaks, au nord de Malibu. L’ex-militaire, qui avait servi dans le corps d’élite des Marines, était connu des services de police pour des troubles psychiques.

Ian Long s’est présenté mercredi soir à l’entrée du Borderline Bar and Grill, armé d’un pistolet Glock doté d’un chargeur rallongé.  Il a abattu le garde de sécurité avant de pénétrer dans l’établissement pour y perpétrer sa tuerie, a relaté Geoff Dean, le shérif du comté de Ventura en périphérie de Los Angeles. « J’ai vu le tireur, il était habillé en noir, avec des lunettes, camouflé. Il a sorti une arme et a commencé à tirer », a raconté à l’AFP Holden Harrah, 20 ans, un client habituel de ce bar.

Il a précisé avoir dû « ramper » pour sortir et rejoindre sa voiture. Le chef policier a décrit une « scène horrible », avec « du sang partout ». On compte parmi les victimes décédées un agent de police, parmi les premiers à intervenir sur les lieux. L’homme de 54 ans a été qualifié de « héros » par le shérif Dean.Les autorités ignoraient jeudi la raison pour laquelle Ian Long a commis ce carnage.

« Nous n’avons aucune idée de ses motivations », a souligné le shérif Dean, en précisant qu’il n’y avait « aucune indication » qu’il avait ciblé des employés plutôt que la clientèle. « Nous avons eu plusieurs contacts avec M. Long au fil des ans, pour des incidents mineurs », a-t-il continué. En avril, des policiers se sont rendus chez lui car il agissait de « manière irrationnelle », imposant le déplacement d’agents spécialisés en troubles psychologiques, a-t-il poursuivi.

In fine, Ian Long n’a pas été arrêté ni interné, mais a laissé aux forces de l’ordre l’impression qu’il souffrait de stress post-traumatique du fait de ses antécédents militaires. Plusieurs témoins ont indiqué que le tireur avait utilisé des fumigènes lors de la fusillade, mais le shérif Dean n’a pas été en mesure de le confirmer à ce stade. Sur place jeudi matin, des familles cherchaient à retrouver la trace de leurs proches qui se trouvaient à l’intérieur du bar, à l’instar de Jason Coffman, sans nouvelles de son fils Cody, 22 ans.

« La dernière fois que je l’ai vu, il m’a dit au revoir et se rendait au Borderline », a-t-il expliqué aux journalistes, des sanglots dans la voix. Quelques minutes plus tard, Jason Coffman recevait un appel téléphonique et fondait en larmes. La police a indiqué ignorer si le suspect avait des connexions radicales. « Rien ne me conduit, moi ou le FBI, à penser qu’il y a un lien terroriste », a expliqué le shérif Geoff Dean.

Le bar organisait tous les mercredis des soirées étudiantes, ouvertes aux jeunes majeurs. Le shérif a estimé que les victimes avaient probablement entre 21 et 26 ans. Matt Wennerstrom, un étudiant de 20 ans, fréquentait régulièrement l’établissement. Ian Long « tirait autant de balles qu’il pouvait, et quand il rechargeait, les gens essayaient de s’enfuir », a-t-il relaté.

« Il a beaucoup tiré, au moins une trentaine de fois, j’entendais encore des coups de feu alors que tout le monde avait quitté le bar », a ajouté ce témoin cité par le Los Angeles Times.  La plupart des témoins cités par les médias américains, en majorité des étudiants des nombreuses universités de cette banlieue résidentielle de Los Angeles, ont décrit des scènes de panique après les premiers coups de feu.

« Tout le monde s’est jeté au sol très rapidement. Tout le monde voulait sortir le plus vite possible », a déclaré à l’AFP une jeune femme, qui s’est elle-même enfuie avec une amie par l’arrière-cuisine. Les Etats-Unis sont régulièrement le théâtre de fusillades dans des lieux publics.  La dernière en date avait fait onze morts dans une synagogue de Pittsburgh.  Cette nouvelle attaque évoque la tuerie perpétrée en juin 2016 dans une boîte gay d’Orlando, en Floride, où 49 personnes avaient péri sous les balles.

D.C avec AFP

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