Un militant séparatiste pakistanais soupçonné d’être impliqué dans l’attaque du consulat chinois de Karachi en novembre a été tué dans un attentat-suicide en Afghanistan, a indiqué son mouvement tard mercredi.
Aslam Baloch était considéré comme l’un des chefs de file du groupe séparatiste « Armée de libération du Baloutchistan » (BLA), l’un des nombreux groupes insurgés actifs dans cette province pauvre et instable du sud-ouest du pays. Il a été tué mardi, de même que quatre autres personnes, lors d’une explosion survenue dans la province de Kandahar, au sud de l’Afghanistan, a indiqué son mouvement.
Le chef de la police de Kandahar, Tadin Khan, a confirmé qu’un attentat-suicide s’était produit dans la capitale provinciale, citant un bilan de deux civils tués. Un autre responsable afghan a confirmé sous couvert d’anonymat que Aslam Baloch et un autre membre du BLA étaient les cibles de l’attaque, qui n’a pas été revendiquée.
L’attaque du consulat chinois de Karachi en novembre avait fait quatre morts et avait été revendiquée par le BLA, qui avait qualifié Pékin d’« oppresseur » et affirmé que « l’expansionnisme militaire chinois sur le sol baloutche ne sera pas toléré ». La Chine, l’un des plus proches alliés du Pakistan, s’est engagée à investir des dizaines de milliards de dollars dans de vastes projets d’infrastructures au Pakistan, notamment le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), qui doit relier l’ouest de la Chine à la mer d’Arabie via le Pakistan.
Le sujet des retombées économiques du CPEC est ultrasensible dans la province du Baloutchistan, la plus pauvre et l’une des plus violentes du pays. Sa population se sent méprisée par Islamabad et spoliée de ses ressources, hydrocarbures et minéraux. Des insurgés séparatistes ont plusieurs fois attaqué les travaux du CPEC ou des ouvriers chinois ces dernières années.
D.C avec AFP
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