Un organe de l’ONU vote le report de la décision sur une taxe carbone mondiale face à l’opposition des États-Unis
Cela fait suite à une motion déposée par l’Arabie saoudite le 17 octobre visant à reporter le vote d’un an

Terminal maritime de Port Newark–Elizabeth à Elizabeth, New Jersey, le 11 septembre 2025.
Photo: Samira Bouaou/Epoch Times
L’Organisation des Nations unies spécialisée dans la régulation du transport maritime mondial a voté, le 17 octobre, en faveur du report du vote sur l’adoption d’un cadre réglementaire qui imposerait une taxe carbone mondiale sur le transport maritime international — une réglementation à laquelle les États-Unis se sont fermement opposés.
Les États membres de l’Organisation maritime internationale (OMI), une institution spécialisée de l’ONU, devaient approuver cette proposition le 17 octobre, lorsque l’Arabie saoudite, qui s’est déclarée opposée au projet, a déposé une motion visant à différer le vote d’un an. Cette motion a été adoptée par 57 voix contre 49.
Le cadre proposé pour atteindre la neutralité carbone aurait exigé des navires qu’ils se conforment à une norme mondiale de carburant pour les grands navires de plus de 5000 tonnes de jauge brute, dans le cadre d’un effort visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur maritime mondial à zéro net d’ici 2050.
L’initiative de l’OMI a suscité une forte opposition de la part des États-Unis, premier producteur mondial de pétrole.
Donald Trump a déclaré, avant le vote de l’OMI, que l’Amérique ne soutiendrait en aucune façon une taxe carbone sur le transport maritime mondial, ni n’adhérerait à ce projet.
« Je suis indigné que l’Organisation maritime internationale vote cette semaine à Londres pour adopter une taxe carbone mondiale », a-t-il martelé sur Truth Social le 16 octobre, appelant les autres pays à rejeter la proposition.
« Nous ne tolérerons pas l’augmentation des prix pour les consommateurs américains, ni la création d’une nouvelle bureaucratie d’arnaque verte pour dépenser votre argent dans leurs rêves verts. »
L’OMI compte 176 États membres, mais pour qu’un vote soit adopté, il faut une majorité des seuls 108 États membres ayant ratifié une législation antérieure visant à réduire la pollution maritime.
L’OMI a indiqué que le cadre, s’il était adopté, entrerait en vigueur en 2027 et constituerait « le premier au monde » à combiner des limites obligatoires d’émissions et une tarification des gaz à effet de serre dans l’ensemble d’un secteur industriel.
Dans une déclaration conjointe publiée le 10 octobre, le secrétaire d’État américain Marco Rubio, le secrétaire à l’Énergie Chris Wright et le secrétaire aux Transports Sean Duffy ont affirmé que les États-Unis ne soutiendraient aucun accord international qui « nuirait aux intérêts du peuple américain ».
« L’administration rejette sans équivoque cette proposition devant l’OMI et ne tolérera aucune action qui augmenterait les coûts pour nos citoyens, nos fournisseurs d’énergie, nos compagnies maritimes et leurs clients, ou les touristes », ont déclaré ces responsables.
« Les conséquences économiques de cette mesure pourraient être désastreuses, certaines estimations prévoyant une augmentation des coûts du transport maritime mondial pouvant atteindre 10 % ou plus », ont-ils ajouté.
Ils ont également indiqué que le gouvernement américain envisageait des mesures possibles contre les pays soutenant la proposition de l’OMI, notamment l’interdiction d’accès aux ports américains pour les navires battant pavillon de ces pays, l’imposition de restrictions de visa aux équipages maritimes, ainsi que l’application de sanctions commerciales aux navires immatriculés dans des pays favorables à la réglementation zéro carbone.

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