Un parc national extraordinaire juste à côté de Montréal

5 août 2013 19:55 Mis à jour: 5 août 2015 20:10

 

À moins de 20 km du centre-ville de Montréal, en partant vers l’est, se trouve un parc national composé de cinq îles en bordure du Saint-Laurent, où l’on peut pratiquer toutes sortes d’activités et observer les animaux sauvages. Il est vraiment difficile d’imaginer que l’on est si proche de la métropole du Québec lorsque l’on est en pleine nature, au milieu du parc des Îles-de-Boucherville.

Les animaux

Parmi les nombreux attraits de ce parc, il est possible d’observer différents animaux dans leur milieu naturel. Il est presque impossible de les rater. Par exemple, la population de cerfs de Virginie est chiffrée à environ 120 répartis sur 8 kilomètres carrés : une densité élevée.

«En plein été, quand il fait chaud [les cerfs de Virginie] cherchent l’ombre, comme nous. C’est un petit peu plus difficile à voir», commente Nathalie Rivard, responsable du service de la conservation et de l’éducation pour les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno. L’été, il est plus facile de les observer en début de journée ou en fin de journée, alors qu’au printemps ou à l’automne, «vous rentrez dans le parc et ce n’est pas rare d’en avoir une dizaine qui vous accueillent».

Une population de 120 cerfs de Virginie vit sur les huit kilomètres carrés du parc : le visiteur est presque assuré d’en voir. (Photo Sépaq)

«Notre autre vedette, qui est l’emblème du parc, c’est le renard roux. On en a aussi une bonne population. On peut aussi facilement l’observer», continue d’énumérer Mme Rivard. Il y a aussi le raton laveur et le castor qui sont tous deux très actifs au lever et au coucher du soleil.

«Il y a énormément de castors, beaucoup de huttes sont présentes dans les chenaux du parc. Ils sont facilement observables.» Le parc organise d’ailleurs des activités pour observer la faune, au crépuscule, où l’on peut presque à coup sûr voir des castors, des ratons laveurs ainsi que plusieurs autres espèces.

Les amateurs d’oiseaux sont aussi choyés au parc des Îles-de-Boucherville : une tour d’observation a été érigée dans les marais. Il est également possible d’y accéder avec son embarcation. Quelque 240 espèces d’oiseaux y ont été recensées. Parmi elles se trouve le grand héron, un échassier majestueux dont l’envergure peut aller jusqu’à deux mètres.

À noter pour les urbains qui veulent être sûrs de ne pas rencontrer d’ours lorsqu’ils vont dans la nature [bien que les ours noirs du Québec ne soient pas dangereux pour l’homme] : il n’y en a pas dans les Îles-de-Boucherville!

Activités nautiques

Un sentier nautique de huit kilomètres sillonne le parc. Il est possible d’apporter sa propre embarcation ou d’en louer une sur place : kayak de mer simple ou double, canot, rabaska (grand canot pour 12 personnes), chaloupe. Le sentier nautique est facilement accessible à tous et sans danger pour les débutants : il n’y a presque pas de courant et encore moins de vagues.

Ces trois Chinoises de Montréal s’initient aux rudiments du canotage. Le sentier nautique du parc des Îles-de-Boucherville est un excellent endroit pour s’initier à ce genre d’activités nautiques en toute sécurité. (Nathalie Dieul)

Le jour où nous y sommes allés, cinq Chinois de Montréal essayaient pour la première fois de leur vie le canot. Le stress du début a vite laissé place à un grand sourire et à beaucoup de plaisir.

Parmi eux, Dong Dong et Lily avaient pris place à bord d’un canot avec une de leurs amies. «Nous avons eu beaucoup de plaisir parce que nous avons eu une bonne coopération. Au début, nous avions très peur de tomber à l’eau. Puis, nous nous sommes calmées et petit à petit nous nous sommes senties très détendues!», ont-elles partagé après cette expérience positive. Elles ont tellement apprécié l’activité qu’elles veulent revenir : «L’été, c’est le meilleur endroit où aller. C’est le fun, tout le monde peut l’apprécier», a ajouté Lily.

Pêche

Beaucoup de Chinois se rendent dans ce parc pour y pêcher. Il est possible de pêcher en chaloupe, mais il y a aussi plusieurs sites de pêche pour permettre aux visiteurs de pêcher à gué. «On a beaucoup de diversité au niveau des poissons. Ils pêchent beaucoup la carpe, la perchaude, le crapet-soleil, le doré, le brochet… », énumère Nathalie Rivard. Quarante-cinq espèces de poissons ont été dénombrées dans le parc. Les pêcheurs doivent posséder un permis de pêche en règle.

Vélo, randonnée et pique-nique

Comme les îles sont plates, il est facile pour tous de pratiquer les activités de vélo sur les 21 km de pistes cyclables, ou de randonnées sur les 12 km de sentiers. Un système de bac à câble a été instauré pour explorer différentes îles.

Le sentier à explorer absolument est celui de 3,5 km sur l’Île-aux-Raisins, avec ses panneaux d’interprétation : un joyau du parc, selon la responsable du service de la conservation et de l’éducation. «C’est l’Île-aux-Raisins parce que c’est plein de vignes sauvages sur cette île. C’est vraiment joli, ça s’accroche après les gros saules. On a quasiment l’impression d’être dans la jungle!»

Les aires de pique-nique sont également très populaires pour les quelque 300 000 visiteurs qui se rendent au parc des Îles-de-Boucherville chaque année, une activité bien agréable où l’on peut emmener les plus jeunes et les plus âgés qui peuvent plus difficilement se déplacer. Des tables de pique-nique sont même installées entre le stationnement et le fleuve, à l’ombre de beaux grands arbres.

À savoir :

•    Le parc est ouvert tous les jours de 8h du matin au coucher du soleil. www.sepaq.com/pq/bou ou tél. : 450 928-5088

•    Tarif d’accès au parc pour la journée : 6,50 $ par adulte, 13 $ pour une famille de deux adultes accompagnés d’enfants.

•    Il est possible de louer sur place, à des prix raisonnables : kayak, canot, rabaska, chaloupe, vélo, tandem, canne à pêche et matériel de pêche.

•    Parmi les activités de découverte de la faune à ne pas manquer, le safari au crépuscule permet d’observer castor, raton laveur et autres animaux. Les mercredis de juillet de 19h à 20h30, et en août les mercredis et jeudis, de 18h30 à 20h. Coût : 7,25 $ par adulte et 3,63 $ par enfant, plus le tarif d’accès au parc. Il existe aussi des activités d’observation du castor gratuites les dimanches après-midi en septembre, et d’autres pour observer le cerf de Virginie les fins de semaine d’octobre, jusqu’à la mi-octobre (7,25 $ par adulte et 3,63 $ par enfant, plus le tarif d’accès au parc). Réservation obligatoire pour toutes les activités.

•    Il est maintenant possible pour les gens équipés d’un véhicule récréatif (VR) de dormir dans le parc : 15 emplacements ont été aménagés à cet effet. Les campeurs devront par contre attendre l’été 2014 pour installer leur tente dans le nouveau terrain de camping qui sera aménagé dans le bois.

•    Le parc des Îles-de-Boucherville est un des rares parcs nationaux accessibles en transport en commun (pendant la saison estivale) : des services de bateaux passeurs et de navettes fluviales sont offerts à partir de l’est de Montréal, de Longueuil et de la ville de Boucherville (Rive-Sud) permettent à la fois de faire une petite croisière tout en transportant son vélo. Ces services étant subventionnés et incluant le tarif d’accès au parc, il n’y a donc pas ou peu de frais additionnels pour en bénéficier! www.navark.ca/2_navette.htm  ou tél.: 514 871-8356

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.