Cela fait déjà la troisième fois que la commune de Foix (Ariège) voit son église vandalisée. La dernière en date remonte au 16 avril dernier. Ce jour-là, le prêtre de la paroisse a découvert une inscription mentionnant : « Une bonne église est une église en feu. » Une enquête a été ouverte.
Les faits se sont produits dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 avril 2022. Le Père Edouard de Laportalière, prêtre de la paroisse de Foix, a indiqué à France 3 Occitanie avoir découvert avec « tristesse » un tag sur un mur d’enceinte de l’abbatiale.
« De la stupeur et de la tristesse »
« Au matin du samedi saint, il y avait un tag : une bonne église est une église en feu. J’ai tout de suite appelé Monsieur le Maire », a expliqué le curé, en place dans cette paroisse depuis un an et demi. Il a indiqué avoir ressenti dans un premier temps « de la stupeur et de la tristesse », ces sentiments ayant ensuite fait place à une compréhension quant à l’état psychologique de l’auteur de ce tag.
« C’est certainement une personne en souffrance qui a besoin de trouver ce moyen d’expression. Dommage qu’il n’y en ait pas d’autres. Ma réaction, c’est de la tristesse car c’est dommage de faire ça », a déploré le Père Édouard de Laportalière. « En même temps, il y a une dimension prophétique. L’église en feu ce n’est pas le feu qui détruit, mais celui de Pâques, le feu nouveau, le Christ ressuscité. J’y ai vu les deux aspects », a-t-il néanmoins analysé.
« J’invite cette personne à venir me rencontrer »
Le religieux a également signalé avoir reconnu cette écriture. « C’est la troisième fois que ce mur est tagué », a-t-il indiqué. Un précédent message inscrit sur l’édifice incitait les paroissiens « à ne pas croire en l’Église ».
« Il y a tout de même un sentiment de colère. On porte atteinte aux biens publics, à ce qui appartient à tout le monde et que l’on paie avec nos impôts », a quant à lui déploré le maire de Foix, Norbert Meler. « Ça coûte de l’argent pour effacer ces messages », a renchéri le prêtre. « Dès qu’il y a atteinte aux biens des Fuxéens, nous déposons plainte. L’affaire est suivie par le commissariat de la ville qui va devoir enquêter pendant des heures. Ça aussi, c’est payé par le contribuable », a poursuivi l’édile.
La mairie a aussitôt fait le nécessaire pour repeindre l’église. « J’invite cette personne à venir me rencontrer, que l’on puisse parler plutôt que de l’écrire sur l’église », a enfin conseillé le prêtre. La mairie, de même que la paroisse, n’a pas souhaité s’exprimer sur cet acte, a rapporté France 3.
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