Une neurologue athée, qui croyait qu’il n’y avait rien après la mort, voit des scènes saisissantes lors d’un arrêt cardiaque et entend un message

Par Catherine Yang
8 avril 2023 15:05 Mis à jour: 8 avril 2023 15:05

Quand Bettina Peyton était enfant, son père affirmait qu’il n’y avait rien après la mort. Elle était devenue athée. Cette vision du monde n’a fait que se renforcer alors qu’elle poursuivait des études de médecine. « En tant que médecin, j’ai appris que la mort était un ennemi qu’il fallait combattre à tout prix », a raconté Mme Peyton, neurologue à la retraite, lors d’une conférence de l’International Association for Near-Death Studies [Association internationale pour l’étude des états proches de la mort].

Pourtant, pour de nombreux patients arrivant à l’hôpital et nécessitant une réanimation, il s’agit d’une bataille que les équipes médicales ne peuvent pas toujours gagner. Le taux moyen de réussite en matière de réanimation est inférieur à ce que l’on pourrait penser : entre 5 et 10% en moyenne, et jusqu’à 20% dans les hôpitaux. Dans les années 1980, ce taux était encore plus bas, selon Mme Peyton. Tous les patients, ou presque, ne quittaient pas l’hôpital en vie.

Elle regardait ces corps et se sentait triste, se demandant s’ils étaient conscients ou s’ils savaient à quoi ils étaient soumis, un « rituel de mort compliqué avant de sombrer dans l’oubli ».

Un jour Mme Peyton a vécu la même expérience.

L’hémorragie

La deuxième grossesse de Mme Peyton a été compliquée. Elle et son médecin savaient qu’elle risquait de perdre beaucoup de sang et qu’elle aurait à subir une césarienne qui couperait également le placenta. Elle a commencé à donner son propre sang pour se préparer, à l’approche de l’accouchement.

Après sept mois de grossesse, Mme Peyton a commencé à saigner et a été transportée d’urgence à l’hôpital où elle avait terminé sa formation deux ans plus tôt. Elle se souvient d’avoir plaisanté avec l’anesthésiste avant l’opération, puis d’avoir perdu connaissance.

À sa grande surprise, les premiers mots qu’elle a entendus lorsqu’elle a repris conscience ont été : « La tension artérielle est trop basse ».

Mme Peyton n’était pas sortie de son état d’anesthésie, elle était « alerte, plus consciente que jamais ». Ce n’était pas un état effrayant, mais un « état merveilleux ».

Elle a ensuite entendu son chirurgien dire que le bébé n’était plus là, et l’anesthésiste dire que sa tension artérielle était tombée à zéro, puis que les battements de son cœur avaient disparu.

Elle observait maintenant la scène d’en haut, depuis l’extérieur de son corps. Elle regardait les techniques de réanimation pratiquées sur son corps.

« Étonnamment, au lieu d’être terrifiée, je regardais l’espace avec une extraordinaire sérénité. Pourtant, je savais que j’étais en train de mourir. »

Elle pensait qu’elle allait ensuite disparaître dans le néant, mais pas avant que l’équipe de réanimation n’ait fait une vaine et douloureuse tentative pour la réanimer. Au lieu de cela, elle a senti un courant d’énergie la ramener dans un vaste espace sombre où elle ne voyait plus rien.

Puis « Boom ! J’ai eu l’impression de traverser une grande barrière. J’étais libre ! »

Mme Peyton était dans une obscurité sans fin. C’était une obscurité « rayonnante » et « hypnotique ».

« Une beauté stupéfiante, une lumière illimitée et étincelante. Dès que je me retournais, cette lumière me regardait. Elle me connaissait. Cette lumière était consciente. Elle était omnisciente, toute puissante et bourdonnait de possibilités ».

Mme Peyton a été envahie par une paix absolue, puis une voix lui a dit, trois fois: « Tu dois vivre ! »

Elle remarqua une pointe de lumière qui devint multiforme et multicolore, dans laquelle elle put voir toutes les scènes de sa vie se dérouler simultanément. Puis elle apprit comment revenir et, apparemment en un instant, elle se retrouva dans cette chambre d’hôpital, à regarder les médecins qu’elle avait aidé à se former, se précipiter pour participer à la réanimation.

Elle les sentait penser: « Elle est déjà partie ». Son corps était mou et vidé de son sang. Lorsqu’elle est revenue, la lumière l’a accompagnée, et c’est dans cette pièce que la lumière a guidé l’équipe. Dans cette perspective panoramique, Mme Peyton a pu voir, de l’intérieur de son corps, le chirurgien atteindre l’aorte. La lumière a alors traversé tout son corps.

« Allongée sur la table d’opération, je ne ressentais que de l’amour, et je ne voyais que cette lumière qui irradiait mon corps. »

Cette fois, la première chose que Mme Peyton a entendue lorsqu’elle a repris conscience fut: « Tu as une belle petite fille, et elle se porte bien ».

Une autre façon d’aider les personnes mourantes

Mme Peyton a quitté l’hôpital avec son bébé cinq jours plus tard. « Je n’étais plus la même ! »

Elle se sentait extraordinairement sensible et réceptive, connectée à tous ceux qu’elle rencontrait, comme elle avait pu le faire alors qu’elle n’était plus dans son corps.

« J’étais entrée à l’hôpital alors que j’étais sceptique, l’esprit fermé et souvent cynique. J’en suis ressortie émerveillée et éveillée aux principes sacrés de l’existence. »

Elle avait hâte d’annoncer la bonne nouvelle à son mari : « Tu n’es pas que ton seul corps ! Il n’y a pas de quoi avoir peur de mourir ! ».

Son mari, athée, l’a regardé comme si elle était devenue folle. La conscience, la lumière et l’amour qu’elle décrivait s’apparentaient trop à la religion qu’il avait rejetée. Il s’agissait donc d’une fantaisie. Mme Peyton croyait que ce qu’elle avait vécu était réel. En faisant des recherches, elle a découvert qu’elle avait vécu une expérience de mort imminente comme bien d’autres personnes.

Quelque temps plus tard, le mot « méditation » est venu à l’esprit de Mme Peyton alors qu’elle lisait une brochure. Elle a fini par suivre un cours, estimant qu’elle avait besoin d’un professeur pour la guider. À cette occasion, Mme Peyton a pensé qu’elle  touchait à nouveau du doigt ce « sentiment de conscience élargie » qu’elle avait perçu lors de son expérience de mort imminente.

« La même obscurité rayonnante, le même sentiment de liberté tout autour », a-t-elle déclaré. Les larmes de joie de Mme Peyton ont inondé sa chemise. Au cours de l’atelier, elle a pu entrer et sortir de cet état de béatitude qu’elle ne pouvait qu’appeler « Chez moi ».

« Mon expérience de mort imminente a apporté de nombreux changements dans ma vie. Tout d’abord, elle m’a permis de m’engager sur la voie de la méditation. Elle m’a également donné le courage de prendre un congé prolongé et de rentrer chez moi pour élever mes enfants. Cette expérience de mort imminente m’a encouragée pour changer le cours de ma carrière. »

« J’ai décidé de consacrer ma pratique médicale aux soins palliatifs. Je me suis jointe à la première vague de médecins qui ont créé les nouveaux services de soins palliatifs, et j’ai contribué à la création et à la direction de l’un de ces premiers établissements en Nouvelle Angleterre. Mon expérience de mort imminente m’a parfaitement formée à la prise en charge des patients en fin de vie. »

Désormais, elle ne s’apitoie plus sur les corps qui subissent un futile « rituel de mort » avant de sombrer dans l’oubli. Aujourd’hui, Mme Peyton peut apporter du réconfort, de la paix et de l’espoir aux personnes qui arrivent au terme de leur vie.

Il a fallu du temps à Mme Peyton pour surmonter son expérience de mort imminente. Mais, par la suite, sa vie et sa vision du monde ont considérablement changé. Ses amis et sa famille disent qu’elle est beaucoup plus agréable à fréquenter, plus détendue et plus naturelle.

« Lorsque les gens me font remarquer que je suis très calme, je souris… Je sais que c’est grâce à mon expérience de mort imminente. »

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