Une «plate-forme d’urgence» mondiale pourrait être le prochain outil de l’ONU pour instaurer une tyrannie planétaire

Par Augusto Zimmermann
28 juillet 2023 09:21 Mis à jour: 28 juillet 2023 11:52

En septembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution 75/1, qui contient une déclaration soulignant « la nécessité d’améliorer […] la préparation aux crises liées à la santé, mais aussi à d’autres défis et crises ».

Cela étant, en septembre 2024, l’organisation accueillera « Le Sommet du futur », où les États membres seront invités à adopter un accord qui consolide davantage les réformes politiques mondialistes proposées au cours des deux dernières années, notamment le fameux Agenda 2030 de l’ONU et l’Accord de Paris sur le climat.

« Notre programme commun » est la vision des Nations unies pour « renforcer la gouvernance mondiale pour les générations présentes et futures. »

De nombreuses propositions radicales sont contenues dans cet important document, mais la plus importante est le plan d’une nouvelle « plateforme d’urgence » pour répondre aux « chocs mondiaux complexes. »

Un « choc mondial complexe » est vaguement décrit dans ce document comme « un événement ayant des conséquences gravement perturbatrices pour une proportion significative de la population mondiale et entraînant des impacts secondaires dans de multiples secteurs ».

Des dispositions sont donc proposées pour activer cette « plate-forme d’urgence » en cas de « choc mondial complexe », quel qu’il soit.

Les détails de la « plate-forme d’urgence » sont exposés dans un document d’orientation de mars 2023. Curieusement, ce document affirme que la « réponse mondiale » au Covid-19 a été insuffisante en raison de l’absence de « mécanismes » garantissant que tous les pays ont « accès aux vaccins ».

Vaccins Covid-19 à Göteborg, en Suède, le 14 janvier 2021. (Fredrik Lerneryd/Getty Images)

Il propose également que le secrétaire général des Nations Unies soit doté de l’autorité nécessaire pour convoquer et rendre opérationnelle automatiquement une plateforme d’urgence en cas de choc mondial complexe d’une ampleur, d’une gravité et d’une portée suffisantes.

L’éventail des risques qui pourraient conduire à l’activation de la « plateforme d’urgence » est décrit comme « large et diversifié », bien que les « risques de pandémies futures », la « perturbation de la connectivité numérique mondiale » et le changement climatique soient mentionnés comme des exemples de « chocs mondiaux » qui pourraient nécessiter la mise en place de la plateforme d’urgence.

Où sont les freins et les contrepoids ?

La plate-forme d’urgence pourrait initialement être instituée pour une période déterminée afin de répondre à un choc spécifique, mais pourrait être prolongée « si nécessaire » par le secrétaire général. « Le personnel détaché constituerait une équipe spéciale chargée de rendre opérationnelle la plate-forme d’urgence et fournirait toutes les formes de soutien nécessaires pendant la durée de la plate-forme d’urgence. »

Cela signifie essentiellement que le secrétaire général de l’ONU recevrait des pouvoirs extraordinaires qui sont, en principe, dépourvus de toute limite juridico-institutionnelle, le tout sans l’autorisation des États membres, pour une plate-forme d’urgence en place indéfiniment.

Le regretté économiste et philosophe austro-britannique Friedrich Hayek, lauréat du prix Nobel, a un jour offert cette réflexion qui donne à réfléchir sur l’utilisation sans fin des pouvoirs d’urgence :

« Les ‘urgences’ ont toujours été le prétexte pour éroder les garanties de la liberté individuelle – et une fois qu’elles sont suspendues, il n’est pas difficile pour quiconque assumant de tels pouvoirs d’urgence de veiller à ce que la situation d’urgence persiste. »

Nous assistons donc peut-être à la constitution d’une forme tyrannique de gouvernance mondiale.

Des protocoles détaillés seraient élaborés afin de s’assurer que le secrétaire général soit doté d’un mandat permanent « pour convoquer et rendre opérationnelle une Plate-forme d’urgence » décrivant « des étapes spécifiques qui couvrent une série de scénarios ».

Quel est l’objectif

Il va sans dire qu’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU depuis 2017, est un membre actif du Parti socialiste portugais.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres (à droite), rencontre Klaus Schwab, fondateur et président du Forum économique mondial, sur une photo d’archive. (Photo ONU/Manuel Elías)

Dans The Spectator Australia, Graham Pinn commante que, « Guterres semble plus intéressé à sauver la planète du changement climatique que de la guerre ; il dirige également l’organisation dans son programme de redistribution des richesses, avec la Grande Réinitialisation du capitalisme (aucune mention du communisme). … Dans ces conditions, le changement climatique, en perte de vitesse, reprendra son rôle de nouvelle menace mondiale ».

La mise en œuvre du protocole d’urgence par le secrétaire général de l’ONU pourrait suspendre tout droit humain fondamental, accordant ainsi à quelques oligarques mondiaux le pouvoir absolu de faire tout ce qu’ils pourraient juger nécessaire en réponse à des « chocs mondiaux complexes ».

Une telle suspension des droits de l’homme fondamentaux pourrait être interprétée comme parfaitement valide face au « type et à la nature de la crise en cause ».

Dans « Théologie politique », un livre publié en 1922, le philosophe juridique allemand Carl Schmitt soutenait qu’une fois qu’un tel recours au pouvoir d’urgence est jugé nécessaire, « la décision exempte l’autorité de toute contrainte normative et la rend absolue au vrai sens du terme. En cas d’état d’urgence, l’autorité constituée suspend la loi sur la base du droit de protéger sa propre existence. ».

L' »arbitraire légalisé » des oligarques mondiaux serait entièrement justifié par la nécessité de remettre en vigueur la plate-forme décrite. Il pourrait s’ensuivre la perte totale de tout droit juridique fondamental à l’échelle mondiale, puisque ces droits pourraient être suspendus jusqu’à nouvel ordre par le secrétaire général.

En conclusion, la mise en œuvre de la plate-forme d’urgence constituerait le plus grand pas vers l’établissement d’une tyrannie mondiale basée sur les principes du socialisme international. Cela conférerait à quelques individus le pouvoir extraordinaire d’exercer un contrôle absolu sur la vie de chaque personne vivant dans ce monde.

Surtout, si l’utilisation de la « plate-forme d’urgence » par le secrétaire général de l’ONU devient une réalité, le monde tel que nous le connaissons cessera d’exister. Soit nous défendons nos droits et libertés fondamentaux, soit nous risquons de tout perdre en septembre 2024.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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