Vaccination obligatoire : une question d’éthique

Par Ryan Moffatt
22 novembre 2021 18:54 Mis à jour: 23 novembre 2021 18:51

La vaccination obligatoire s’avère une question litigieuse, contradictoire et juridiquement douteuse. Les obligations médicales sont éthiquement fallacieuses dans une démocratie constitutionnelle, tandis que la question de l’éthique est fondamentale par rapport aux « nouvelles » politiques qui nous divisent.

Certains parmi nous ont suivi l’affaire de Julie Ponesse – professeur d’éthique au Huron University College, en Ontario, Canada – qui a été mise en congé sans solde après avoir refusé de se conformer à la politique de vaccination obligatoire de son université.

Ce n’est pas qu’elle s’oppose à la vaccination : il s’agit de savoir si le Canada, en tant que démocratie constitutionnelle, devrait imposer des interventions médicales. Le droit d’exercer la souveraineté corporelle sépare une société libre, qui respecte l’individu, d’un état totalitaire où chaque citoyen est la propriété du gouvernement. L’intervention médicale obligatoire est une question d’éthique, qui devrait concerner tous les citoyens de pays démocratiques, quel que soit leur statut vaccinal.

De toutes les lois et de tous les règlements, le respect de l’aspect éthique est le moyen le plus objectif et le plus fiable pour préserver la liberté d’une nation. L’éthique honore l’individu, son autonomie et sa capacité à agir avec intégrité et moralité. Elle est le cœur et l’âme de la méthode dialectique de Socrate – dialoguer deux discours apparemment contradictoires pour accéder à une vérité supérieure – et, jusqu’à récemment, elle était aussi le fondement de la méthode scientifique.

L’absence du débat public et ouvert a été une omission flagrante dans la question de la vaccination obligatoire. Certains diront que nous vivons des temps exceptionnels, qui demandent des mesures exceptionnelles, et que considérer tous les points de vue ne ferait qu’exacerber un problème déjà difficile. En effet, une telle vision semble être adoptée par les politiciens et les médias mainstream qui répètent en boucle les mêmes discours depuis bien longtemps.

On pourrait dire qu’une telle vision pourrait être motivée par une tentative altruiste, bien que malavisée, de « retourner rapidement à la normale ». Cependant, convaincre les gens de l’efficacité et de la sécurité d’une intervention médicale est une chose, tandis que les contraindre est tout à fait une autre. Nombreux sont ceux qui se sont fait vacciner par sens du devoir de réconforter leur entourage. C’est un acte admirable et désintéressé qui doit être reconnu comme tel. D’autres ont été poussés dans une situation insoutenable sous la menace d’une perte d’emploi. Il s’agit de deux situations bien différentes. L’une est altruiste à son origine, l’autre est le résultat d’une intimidation.

La méthode scientifique

À long terme, toute politique de santé publique qui ne tient pas compte de données bien documentées est vouée à l’échec. Si nous avons appris quelque chose au cours de ces deux dernières années, c’est que nous devons être ouverts aux nouvelles informations en naviguant dans une crise complexe et en constante évolution.

Les preuves de la diminution de l’efficacité des vaccins se sont accumulées, par exemple, au Royaume-Uni et en Israël – deux pays les plus avancés dans la vaccination de leur population. Récemment, la revue médicale The Lancet a publié une étude montrant que les personnes entièrement vaccinées qui ont contracté le Covid infectaient les autres à peu près au même rythme que les personnes non vaccinées. Les personnes vaccinées avaient la même charge virale (concentration de virus) dans leurs voies respiratoires, ce qui rendait l’infection tout aussi transmissible.

Les vaccins eux-mêmes ne sont pas stérilisants – ce qui signifie qu’ils peuvent empêcher celui qui les reçoit de développer une maladie grave, mais qu’ils n’empêchent pas l’infection ou la transmission. Il s’agit d’une distinction importante, car elle est au cœur de la question de l’obligation vaccinale. Si les vaccins ne préviennent pas la propagation du Covid, alors selon quelle logique devrait-on les rendre obligatoires ? De plus, si on tient compte du fait prouvé de la forte résistance au virus de l’immunité « naturelle » acquise à la suite de l’infection, il devient encore plus difficile à justifier la vaccination obligatoire. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains estiment que 146 millions d’Américains ont été infectés par le passé et, par conséquent, bénéficient d’une immunité naturelle.

De nombreux scientifiques de renom, dont le virologue canadien Byram Bridle, ont exprimé leurs préoccupations quant aux aspects médicaux et éthiques des politiques de vaccination généralisée. Ils ont subi d’immenses pressions pour ne pas parler de tout ce qui va à l’encontre du discours officiel selon lequel la vaccination à 100 % est le seul moyen de mettre fin à la pandémie. Les conséquences d’ouvrir leur bouche ont été si graves que des médecins et des scientifiques partageant les mêmes idées ont choisi de garder le silence de peur de perdre leurs intérêts professionnels, voire leur gagne-pain. Comment en est-on arrivé là dans nos pays libres ?

La question n’est pas de savoir si ces médecins et scientifiques ont raison – le problème est qu’ils ne sont pas autorisés à exprimer leurs inquiétudes. Débattre des opinions divergentes sur ce sujet est absolument nécessaire pour restaurer la confiance dans notre système de santé publique. Trop souvent, les autorités sanitaires ont présenté leur propre opinion comme un fait scientifique établi, plutôt que de respecter l’esprit de la vraie méthode scientifique en permettant un débat ouvert entre des experts qualifiés.

Face à la politique de « deux, trois… ou plus de vaccins ou vous perdez votre emploi », les citoyens des pays démocratiques doivent se rendre compte que les principes mis en jeu vont beaucoup plus loin que le fait d’être vacciné ou pas. Il s’agit des libertés civiles, de l’éthique et du cadre constitutionnel qui forment l’épine dorsale des sociétés libres.

Ryan Moffatt est un journaliste basé à Vancouver, Canada.


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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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