Val-de-Marne : un policier en repos sauve une femme de la noyade dans une eau à 4°C

Par Léonard Plantain
16 mars 2021 05:20 Mis à jour: 10 mai 2021 06:25

Mardi 9 mars, un policier en repos n’a pas hésité à secourir une jeune femme qui s’était jetée dans la Seine depuis le pont de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne).

« J’allais visiter un appartement quand j’ai vu 5 ou 6 personnes en train de regarder au-dessus de la rambarde du pont », a raconté Julien, 29 ans, policier à la brigade territoriale de contact du 18e arrondissement de Paris, qui était hors service ce jour-là.

Passant par le pont reliant les communes Villeneuve-Saint-Georges et Villeneuve-le-Roi, Julien a baissé sa vitre et un passant lui a expliqué qu’une femme, qui venait de se jeter dans la Seine, était en train de se noyer, emportée par le courant. Sans réfléchir, il s’est alors précipité pour aller la secourir, a rapporté Le Parisien.

« J’ai laissé ma voiture sur le pont et j’ai suivi l’homme. On est descendus sur le quai à Villeneuve-Saint-Georges où une dizaine de personnes observaient la scène sans trop savoir quoi faire. La victime faisait un peu le bouchon et apparaissait par intermittence », a déclaré Julien, qui est également un ancien sapeur-pompier volontaire.

Sur le moment, le passant a commencé à se déshabiller. « Je lui ai demandé s’il nageait bien, et devant sa moue je n’ai pas hésité. » Julien enlève alors ses vêtements du haut et a confié ses affaires à l’homme, notamment son badge de policier, avant de sauter à l’eau.

Après coup, il raconte : « J’ai été saisi par le froid. Je n’avais jamais eu une telle sensation. Immédiatement, je n’ai plus senti mes bras, mes jambes. Pendant une fraction de seconde, qui m’a paru une éternité, j’ai cru que je n’allais pas m’en sortir », a-t-il confié.

Malgré tout, Julien a nagé sur environ 30 mètres pour atteindre la jeune femme, qui à sa surprise a refusé son aide. « J’ai lutté pour y arriver, mais elle m’a dit : ‘Laissez-moi, je veux mourir.' » Étant dans une eau glaciale, Julien a essayé de la résonner et a réussi à la saisir par une épaule en lui gardant la tête hors de l’eau.

« Je me suis servi de la technique qu’on m’a apprise. J’ai essayé de la raisonner mais elle se débattait », se souvient-il. Frigorifié et à bout de souffle, Julien a fini par sentir ses forces le quitter. Mais heureusement, alors qu’il commençait à boire sérieusement la tasse, « l’homme qui voulait sauter au départ m’a rejoint alors que j’étais à 10-15 mètres de la berge ».

À eux deux, ils regagnent le quai avec la jeune femme, sous les applaudissements des passants restés au bord. « Elle avait les lèvres bleues et la mâchoire qui claquait. J’ai essayé de la réchauffer comme je pouvais puis on a commencé à la remonter par les escaliers pour que les pompiers la récupèrent dès leur arrivée », a raconté Julien, qui est resté concentré sur la santé de la jeune femme.

Au final, les secours ont pris le relais et ont fait en sorte que chacun se réchauffe. « Des collègues du commissariat ont mis le chauffage à fond dans la voiture de patrouille pour que je finisse de me réchauffer », a plaisanté Julien, qui n’a pris conscience de la situation qu’une fois rentré chez lui. « J’étais super content, puis, un peu plus tard, j’ai pensé que j’aurais pu y rester », a-t-il partagé.

En effet, à cette période de l’année, le fleuve s’avère très dangereux. « Les pompiers m’ont clairement dit que sans mon intervention, elle n’aurait pas survécu », a indiqué Julien, qui doit désormais revenir sur les lieux, non pas pour revivre la même scène, mais pour ce qui pourrait être son futur logement.

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