Val-de-Marne : un père de famille condamné à onze ans de prison pour avoir tué son nourrisson par « jalousie »

Par Paul Tourège
18 juin 2020 15:19 Mis à jour: 18 juin 2020 15:19

Le prévenu avait porté des coups « très violents » à son fils. Souffrant d’un traumatisme crânien et de plusieurs fractures, le nourrisson avait succombé à ses blessures.

Le lundi 15 juin 2020, la cour d’assises du Val-de-Marne a rendu son verdict dans le cadre du procès d’un père de famille accusé d’avoir porté des coups mortels à son nourrisson de cinq mois.

Les faits remontent au mois de février 2017. En couple avec Julie, Jayson, âgé de 19 ans à l’époque, est père d’un petit garçon né en août 2016 et prénommé Kays.

Le jeune couple vit chez les parents de Julie, à Alfortville. Abandonné par son père alors qu’il avait 7 ans, Jayson a très mal vécu la grossesse de sa compagne, rapportent les journalistes du Parisien.

À la naissance de son fils, il éprouve un profond sentiment de jalousie et finit par le considérer comme un rival qui lui dispute l’attention de la jeune femme dont il est éperdument amoureux.

« Elle n’a pas vu qu’elle le contraignait dans une paternité. Mais elle ne l’a pas forcé non plus », a observé Me Cerman, l’avocate de Julie, pendant l’audience.

Placée en garde à vue et mise en examen pendant deux ans pour complicité, la mère de l’enfant a finalement bénéficié d’un non-lieu avant de se porter partie civile. Entre-temps, elle a refait sa vie et est devenue mère d’une petite fille.

« Elle s’est longtemps sentie comme une meurtrière. Ce qu’elle a enduré, seule une mère dotée d’une telle force est capable de le supporter », a souligné son avocate.

Pendant les quelques mois précédant le drame, le jeune père avait déjà frappé le nourrisson à plusieurs reprises.

« Mi-janvier, j’ai porté des coups à mon fils dans la chambre. Cela s’est produit deux ou trois fois », a confessé le prévenu pendant le procès. « Des coups dans les côtes », précise-t-il

Onze ans de réclusion criminelle

Un jour de février 2017, son beau-père s’absente de l’appartement d’Alfortville alors que Julie est à son travail. Jayson se retrouve seul avec son fils.

« Quand il s’est réveillé, je n’ai pas compris. Je l’ai pris dans mes bras. Il ne voulait pas manger. Je le mets dans son lit. Je l’ai bercé. Et puis les faits sont arrivés », raconte l’accusé.

« Les faits ? Quels faits ? » s’enquiert la présidente du tribunal. Le père admet avoir administré « cinq claques » derrière le crâne du nourrisson. Les experts médicaux interrogés évoquent quant à eux des coups « très violents » portés à l’enfant.

Pendant son audition par les policiers, Jayson avait indiqué avoir cogné le bambin contre le montant d’une porte…

« Il ne faisait que pleurer, pleurer », poursuit froidement le prévenu devant la cour, avant d’expliquer qu’il avait ressenti « de l’énervement ».

Après avoir violemment frappé le nourrisson, le jeune homme va chez le coiffeur puis chez sa mère. Sa compagne l’appellera à plusieurs reprises avant qu’il consente à décrocher son téléphone et à se rendre à l’hôpital où le petit Kays se meurt.

Souffrant d’un traumatisme crânien et de multiples fractures, le nourrisson finira par succomber à ses blessures. Un véritable « massacre » pour Aurélie Tancelin, l’une des avocates des parties civiles.

Soucieux que « ces faits odieux » ne soient « pas impunis », le ministère public réclamera onze ans de réclusion à l’encontre du prévenu. Des réquisitions suivies par les jurés.

 

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