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Vandalisme dans une mosquée

Vandalisme dans une mosquée de Haute-Loire : une personne recherchée

Une salle de prières de la mosquée Ar-Rahma, située en Haute-Loire, a été la cible d'actes de vandalisme ce dimanche. Le parquet du Puy-en-Velay a confirmé lundi qu'une enquête avait été lancée pour retrouver l'auteur de ces dégradations qui ont profondément choqué la communauté locale.

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L'entrée du palais de justice du Puy-en-Velay le 9 octobre 2017.

Photo: THIERRY ZOCCOLAN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Les faits se sont déroulés dimanche après-midi, entre 15 heures et 17 heures. Selon les premières constatations, l’intrus a semé le chaos dans l’espace de prière : mobilier renversé, ouvrages sacrés jetés au sol, chapelets arrachés, équipements sonores endommagés. Parmi les actes les plus graves, un exemplaire du Coran aurait été profané, aggravant le caractère sacrilège de ces dégradations.

Des motivations encore inconnues

Le parquet a ouvert une enquête pour « dégradation » afin d’identifier rapidement le responsable. À ce stade de l’investigation, les motivations de l’auteur demeurent inconnues, mais les autorités prennent cette affaire très au sérieux.

Une condamnation unanime des autorités

Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux. Il a fermement condamné ces « actes de vandalisme et de profanation », rappelant avec vigueur que les « actes antireligieux n’ont pas leur place dans notre République ». Cette déclaration souligne la détermination du gouvernement à protéger tous les lieux de culte sur le territoire national.

La communauté musulmane exprime son indignation

Le Conseil de coordination des institutions musulmanes d’Auvergne-Rhône-Alpes a fait part de sa « profonde préoccupation » et de son « indignation » face à ce qu’il qualifie de « véritable profanation ». Cette réaction témoigne de l’émoi suscité par cet incident au sein de la communauté musulmane régionale.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM), ancienne instance représentative de l’islam de France, a exprimé des inquiétudes plus larges. L’organisation estime que ces actes s’inscrivent dans « un climat délétère » alimenté récemment par plusieurs polémiques : un sondage controversé sur l’islam, un rapport sénatorial préconisant l’interdiction du voile et du jeûne avant 16 ans, ainsi qu’une proposition de loi visant à bannir le port du voile pour les fillettes dans l’espace public. Selon le CFCM, ce contexte augmente « le risque réel de multiplication de ces passages à l’acte ».

Une augmentation alarmante des actes antimusulmans

Les statistiques officielles révèlent une tendance préoccupante. En 2024, pas moins de 173 actes antimusulmans ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire français. Plus inquiétant encore, ces incidents ont bondi de 75% entre janvier et mai, avec un triplement des agressions physiques contre des personnes, selon les données du ministère de l’Intérieur.

Une série d’incidents récents qui interpelle

Cet acte de vandalisme s’ajoute à une liste croissante d’incidents similaires. Le 9 septembre dernier, plusieurs mosquées parisiennes et de banlieue avaient été souillées par le dépôt de têtes de porc devant leurs entrées. Plus récemment, le 29 septembre, un individu avait déchiré des exemplaires du Coran et des affiches religieuses dans une mosquée de Clermont-Ferrand.
Ces événements répétés soulèvent des questions sur la protection des lieux de culte musulmans et la nécessité de renforcer la vigilance pour garantir la liberté religieuse et la sécurité de tous les citoyens.
Avec AFP