Verge d’or : comment reconnaître, cultiver et entretenir cette fleur lumineuse d’automne

Les grappes de fleurs présentent diverses nuances de jaune, certaines même blanches. Leur pollen collant attire de nombreuses espèces d’insectes pollinisateurs.
Photo: Katie Flenker/Shutterstock
Avez-vous remarqué, au bord des routes ou dans les jardins, ces plantes aux fleurs jaunes ? Il s’agit sans doute de verges d’or. Récemment, j’évoquais les fleurs vertes et discrètes de l’ambroisie, principale responsable du rhume des foins. J’avais alors mentionné que la verge d’or était souvent accusée à tort : parlons-en.
S’agit-il d’une fleur sauvage ou d’une mauvaise herbe ? Beaucoup connaissent le nom de la verge d’or, mais celle que l’on désigne sous ce nom varie d’une personne à l’autre. Il existe plus de cent espèces appartenant au genre Solidago, de la famille des Astéracées, que l’on regroupe sous ce nom. Mais plusieurs autres genres de cette même famille portent aussi l’appellation de verge d’or. De plus, certaines plantes d’autres familles, comme la molène bouffante (Verbascum thapsus), sont également désignées ainsi.
Ce sont des plantes vivaces herbacées, qui se propagent par rhizomes et stolons pour former de larges touffes d’un même pied. Elles peuvent se montrer envahissantes au jardin, mais se révèlent très utiles dans les milieux naturels. Certaines espèces atteignent plus de deux mètres de haut, tandis que d’autres ne dépassent pas trente centimètres. Elles s’adaptent à de nombreux types de sols, des zones humides aux terrains secs, et se plaisent aussi bien en plein soleil qu’à l’ombre. Très résistantes, elles sont présentes sur la majeure partie du continent nord-américain ainsi que sur la quasi-totalité du territoire français.
Ces plantes fleurissent à la fin de l’été et en automne, et s’associent harmonieusement aux asters bleus et violets. Leurs inflorescences, dans toutes les nuances de jaune — parfois blanches —, attirent une grande diversité d’insectes pollinisateurs grâce à leur pollen visqueux. N’étant pas pollinisées par le vent, elles ne sont pas responsables des allergies saisonnières, contrairement à une croyance répandue. Elles fleurissent au même moment que l’ambroisie, et les deux espèces poussent souvent côte à côte. L’ambroisie, dont les fleurs vertes libèrent un pollen transporté par le vent, passe inaperçue, et les symptômes du rhume des foins sont alors attribués à tort à la plante visible : la verge d’or.
Par ailleurs, certaines personnes ont longtemps utilisé la verge d’or comme plante médicinale. Fait étonnant : Henry Ford, George Washington Carver et Thomas Edison ont tous travaillé sur des procédés visant à produire du caoutchouc à partir des feuilles de verge d’or.
Les différentes espèces de verge d’or servent également de source de nourriture à de nombreux papillons. Certains insectes provoquent la formation, sur la plante, d’un renflement tissulaire appelé galle (ou cécidie). L’insecte peut s’y nourrir ou y passer l’hiver sous forme de nymphe. Diverses guêpes parasites repèrent ces galles et y pondent leurs œufs, perçant le renflement à l’aide de leur ovipositeur. Les pics, quant à eux, sont connus pour marteler les galles afin d’en extraire les larves qu’elles contiennent.
Si vous cherchez une fleur jaune pour égayer votre jardin d’automne, pensez à la verge d’or — en gardant à l’esprit, d’une part, qu’elle ne provoque pas d’allergies, et d’autre part, qu’elle peut devenir envahissante.

La verge d’or est un véritable rayon de soleil pendant l’automne. (Pixabay)
Astuces de jardinage
• Apparence :
Les verges d’or présentent des inflorescences d’un jaune éclatant, composées de fleurons ligulés et tubulés, comptant généralement de sept à dix ligules, disposées en panicules terminales en forme de massue, souvent pourvues de feuilles à la base. Les capitules, groupés sur un seul côté de rameaux arqués, forment de gracieux épis retombants. La floraison s’étend d’août à novembre.
• Division des plants :
La manière la plus simple de multiplier les verges d’or consiste à diviser les rhizomes de plants adultes au début du printemps. Une touffe de verge d’or bien établie peut être divisée en une vingtaine de segments vigoureux, prêts à reprendre. Cette opération peut être répétée tous les trois à quatre ans sans nuire à la plante.
• Culture :
Une fois bien installée, la verge d’or tend à se propager vigoureusement par ses racines. Certains spécialistes recommandent de contrôler cette expansion en déterrant et divisant les touffes tous les trois à quatre ans, tandis que d’autres suggèrent de délimiter une zone spécifique, facilement contenue en tondant régulièrement autour ou en arrachant à la main les tiges qui s’aventurent au-delà.
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