[Vidéo] « J’ai le cœur en mille morceaux » : elle filme une caissière qui refuse l’accès prioritaire à son père handicapé

Par Léonard Plantain
26 octobre 2020 18:21 Mis à jour: 26 octobre 2020 18:22

Les faits se sont déroulés dans un magasin Bricorama à Orléans ce jeudi 21 octobre. Une caissière a refusé l’accès prioritaire à un homme atteint de sclérose en plaques, malgré la présentation de sa carte handicap « mobilité inclusion ».

« Chut », « allez-vous-en », aurait dit la caissière, d’un ton fâché, à Sarah et à son père Kamel. « Là ça va être compliqué, car il y a beaucoup de monde. Tout le monde aimerait passer devant », aurait-elle ajouté, rapporte le Huffpost.

Alors que père et fille ont gardé leur calme, l’employée s’énervait devant leur demande, pourtant justifiée par la Carte prioritaire mobilité inclusion (CPMI) de l’homme en situation de handicap. À tel point que la jeune femme a décidé de filmer la scène et de la publier sur Twitter.

« Mon père souffre d’une sclérose en plaques très invalidante, il me raconte souvent qu’on l’envoie c**** quand il montre sa carte prioritaire. Au Bricorama #Orléans, j’en ai été témoin », écrit  Sarah dans son Tweet, rapidement devenu viral.

« J’ai le cœur en mille morceaux », ajoute celle qui se dit « dégoutée » par la situation.

Le handicap de l’homme de 54 ans n’est pas visible comme celui d’une personne en fauteuil roulant. Pourtant, être statique lorsqu’il est en position debout est une véritable torture pour Kamel.

Après avoir vu la réaction de la caissière, Sarah a décidé de filmer la scène afin de témoigner de la manière dont son père était traité. « En me mettant à filmer, les gens ont vu que c’était grave », témoigne-t-elle.

Finalement, au bout de 10 minutes d’attente, une autre employée du magasin est intervenue, proposant de couper la file en deux pour leur permettre de passer un peu plus rapidement. D’un commun accord, la dizaine de personnes en ligne a décidé d’accorder la priorité à l’homme en situation de handicap, cette même priorité qui avait été refusée par la caissière, indique La Dépêche.

En entrevue à la caméra de BFMTV, la jeune femme assure qu’elle peut comprendre que l’employée en question se sente sous pression puisque le magasin est en liquidation, toutefois cela n’excuse pas son attitude : « Peut-être qu’elle passe un mauvais mois. Mais mon père passe une mauvaise vie. »

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