« Il est vital que votre mandat reste unique » : Jordan Bardella fustige Emmanuel Macron au Parlement européen

Par Emmanuelle Bourdy
20 janvier 2022 23:37 Mis à jour: 20 janvier 2022 23:37

Au Parlement européen de Strasbourg, ce 19 janvier 2022, Jordan Bardella a fustigé le chef de l’État qui vient de prendre la tête de l’Union européenne pour six mois.

Ce mercredi 19 janvier, au Parlement européen de Strasbourg, Emmanuel Macron a tenu un discours devant les eurodéputés et a présenté sa vision de l’Union. Cette intervention a été vivement pointée du doigt par certains députés européens de l’opposition, notamment par Jordan Bardella, ainsi que l’a relayé BFMTV.

Le pacte européen pour les migrations, « un véritable coup d’état juridique »

Le premier vice-président du Rassemblement national a en effet critiqué le but du projet d’Emmanuel Macron « d’effacer les nations d’Europe » et de « déconstruire l’histoire de France ». « On comprend donc votre enthousiasme de vous retrouver aujourd’hui à la tête d’une institution qui s’est donné pour objectif la dissolution de l’Europe millénaire », a-t-il lancé au chef de l’État.

« Vous et vos alliés avez fait de l’Europe l’arrière-cour de Washington, la proie de Pékin, le paillasson d’Erdogan et l’hôtel de l’Afrique », a poursuivi Jordan Bardella. Il a encore accusé le président de vouloir « prôner la mise en place d’une Europe des migrations ».

Dans une conférence de presse Emmanuel Macron avait annoncé vouloir faire avancer le « pacte européen pour les migrations », a rappelé Jordan Bardella, pour qui « ce pacte organise un véritable coup d’état juridique puisque, sous couvert d’harmoniser les règles, l’UE va déposséder les nations du droit de définir elles-mêmes leur politique migratoire ».

« Vous aurez été jusqu’au bout le diviseur de la France »

« Les nations d’Europe ne veulent être ni dissoutes, ni remplacées, ni submergées », a-t-il indiqué. « Monsieur le président de la République, comment pouvez-vous vous prétendre rassembleur en Europe alors que vous aurez été jusqu’au bout le diviseur de la France ? Préférant à l’unité du pays la concurrence généralisée, et donc la guerre de tous contre tous. Vous vous êtes comporté comme un liquidateur à la tête de l’État français », a-t-il encore martelé.

« Alors que la France a besoin de rayonner de nouveau pour exprimer sa puissance, vous avez éteint sa lumière, pour la France mais aussi pour l’Europe, il est vital que votre mandat reste unique », a conclu l’eurodéputé du Rassemblement national.

« Vous avez dit n’importe quoi »

Les propos de Jordan Bardella ont fait réagir le chef de l’État. « Vous avez […] dit n’importe quoi sur tous les textes européens que nous pourrions signer. L’esprit de méthode avec lequel vous l’avez fait mérite une forme de respect parce qu’il manifeste une vraie cohérence de votre discours », a accusé à son tour Emmanuel Macron. Toutefois, « ce n’est pas en disant n’importe quoi que l’on peut finir par dire des vérités », a poursuivi le président.

« Je crois comme vous dans une Europe de l’ambition. Pour ce faire, nous avons besoin d’une Europe unie. Au-delà des différences vues aujourd’hui, par le débat, nous pouvons bâtir les bons compromis qui permettent de faire avancer l’Union européenne », a souligné le président, concluant : « C’est cela la véritable unité, celle qui respecte les différences et les désaccords mais qui cherche à trouver des accords nouveaux. »


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