Voici une rare machine à écrire vintage des années 1950 qui tape des partitions musicales

Par Jocelyn Neo
22 mai 2020 21:34 Mis à jour: 22 mai 2020 21:34

La fascinante histoire de l’impression musicale a traversé de nombreuses périodes différentes, allant de l’impression sur bois à la lithographie, en passant par la gravure musicale. Cependant, avant que la technologie ne se développe et ne remplace les anciennes méthodes, plusieurs types de machines à écrire la musique ont été inventés – dont la machine à écrire d’aspect unique créée par Robert H. Keaton.

La « machine à écrire la musique Keaton » (Keaton Music Typewriter) à 14 touches a été brevetée pour la première fois en 1936. Deux décennies plus tard, en 1953, M. Keaton a déposé un autre brevet pour une machine à écrire améliorée comportant 33 touches.

Exposition de machines à écrire au musée technique de l’Empordà, Figueres, Catalogne. (Marcin Wichary/CC BY 2.0)

On pense que la machine à écrire a été commercialisée dans les années 1950 et vendue pour environ 233 € (255 dollars US) – soit plus de 1 828 € (2 000 dollars US) aujourd’hui, selon le site web Music Printing History.

M. Keaton, de San Francisco, en Californie, a écrit dans le brevet de 1936 que la machine était « destinée à être utilisée par les compositeurs, les arrangeurs, les enseignants et les étudiants ». Comme les partitions de musique étaient autrefois généralement écrites à la main, le processus était « lent, fastidieux et dur pour les yeux » ; la musique mal écrite la rendait illisible.

En inventant cette machine, M. Keaton voulait trouver un moyen d’écrire de la musique « rapidement » et « précisément », en la tapant à la machine.

Exposition de machines à écrire au musée technique de l’Empordà, Figueres, Catalogne. (Marcin Wichary/CC BY 2.0)

Comparée aux machines à écrire habituelles imprimant des lettres ou des chiffres, la machine à écrire la musique de M. Keaton est particulière : elle possède un clavier circulaire.

« Un premier clavier est adapté pour taper une catégorie de caractères musicaux tels que les barres de mesure et les lignes de partition, qui, lorsqu’ils sont répétées, apparaissent toujours dans la même position et avec le même espace par rapport aux lignes [de la portée] […] et un second clavier est adapté pour taper une autre catégorie de caractères musicaux, tels que les notes, les symboles de silence, les dièses et les bémols, etc. qui, lorsqu’ils sont répétés, peuvent apparaître dans différentes positions et espaces par rapport aux lignes [de la portée] », a écrit M. Keaton.

(Marcin Wichary/CC BY 2.0)

Des deux claviers, le petit clavier, qui imprime les barres de mesure et les lignes de partition, est fixe, tandis que le grand clavier, qui comporte les notes et autres signes musicaux, peut être déplacé à l’aide d’une poignée.

L’utilisateur peut contrôler l’emplacement des notes et des caractères sur la page à l’aide d’un arc métallique circulaire et d’une poignée, appelés « manche de changement d’échelle » (Scale Shift Handle) et « indicateur de changement d’échelle » (Scale Shift Indicator), situés à gauche de l’appareil. Lorsque la poignée est déplacée d’un cran vers le haut ou vers le bas, la machine à écrire ajuste « exactement 1/24 de pouce (environ 1/10 de cm) » et « imprimera un ton musical vers le haut ou vers le bas ».

(MuseScore/CC BY 2.0)

Puisque la partition est sous la machine à écrire, il peut être difficile pour l’utilisateur de cerner l’endroit où imprimer le symbole suivant. Pour résoudre ce problème, M. Keaton a ajouté une longue aiguille à côté du ruban d’impression.

La machine dispose également de trois touches d’espacement pour ajouter des espaces pour les notes de grâce, les altérations ou les points, comme l’a écrit Music Printing History.

Machine à écrire la musique Keaton, 1953. (Negar 5980/CC BY-SA 3.0)

À l’époque où l’impression de la musique faisait appel à un long processus nécessitant des méthodes de gravure musicale ou de lithographie, la « machine à écrire la musique Keaton » est certainement venue accélérer le travail.

Samuel C. Yahres, qui était à la tête de la maison d’édition musicale Yahres Publications a déclaré au magazine ETCetera que la machine à écrire « était destinée à être utilisée par les éditeurs, les enseignants et autres personnes qui produisaient une grande quantité de textes musicaux », selon Music Printing History. Selon M. Yahres, les compositeurs de l’époque « l’auraient trouvé trop lente » et préféraient écrire la musique à la main, car c’était plus rapide qu’avec la dactylographie.

Aujourd’hui, ce rare outil d’écriture musicale a fait son apparition dans les listes de souhaits des collectionneurs. Selon l’histoire de l’impression musicale, on pense que plusieurs machines à écrire la musique Keaton existent encore, mais dans des musées et des collections privées.

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