Le fleuriste le plus mignon et le plus intelligent de la nature : le pika américain
Il est peut-être mignon et tout doux, mais le pika américain n’est pas seulement un joli animal. Cet habitant sauvage de l’ouest de l’Amérique du Nord est également un fleuriste talentueux, qui passe tout l’été à cueillir les plus belles fleurs fraîches.
Lorsque cet adorable herbivore des montagnes se met au travail pour constituer des réserves de nourriture afin de passer l’hiver rigoureux, on peut l’apercevoir courir dans tous les sens en transportant une multitude de magnifiques « bouquets ».
Un pika américain adulte (Ochotona princeps) pèse généralement environ 200 grammes. (Richard Seeley/Shutterstock)
(Marina Poushkina/Shutterstock)
Cousin des lapins et des lièvres, mais de plus petite taille, le pika n’hiberne pas, mais reste actif pendant les mois les plus froids, se déplaçant dans des tunnels sous les rochers et la neige, explique le Service des parcs nationaux des États-Unis. Ainsi, lorsque les fleurs sauvages commencent à fleurir en abondance dans les prairies alpines, cette créature à fourrure doit rassembler suffisamment de nourriture pour survivre pendant l’hiver. C’est une activité adorable, mais très laborieuse, connue sous le nom de « fenaison ».
Cette adorable petite créature n’est pas plus grande qu’un hamster, avec des pattes de moins de 5 cm de long. Mais, selon le Colorado Pika Project, elle peut tout de même effectuer jusqu’à 200 allers-retours par jour dans la prairie, avant de remonter en courant la pente rocailleuse jusqu’à son terrier situé à plus haute altitude avec son butin.
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La récolte abondante est appelée « meule de foin » ; un mélange riche en nutriments composé d’herbes, de fleurs et de plantes aromatiques qu’il étale pour faire sécher au soleil. La saison de croissance est intense, mais courte (environ 10 semaines seulement), ce qui signifie que le petit animal doit stocker ses réserves pour une période de 10 mois. Le séchage au soleil empêche donc la formation de moisissures.
L’adorable pika à fourrure duveteuse a également une stratégie impressionnante et astucieuse pour faire face aux plantes dangereuses, explique une étude.
Parmi les fleurs sauvages aux couleurs étonnantes, certaines variétés contiennent des niveaux élevés de composés secondaires toxiques qui rendraient le pika malade s’il les mangeait directement. Le pika, très malin, stocke donc ces plantes avec les autres afin de réduire la moisissure dans toute la meule de foin. Pendant l’hiver, les toxines se décomposent, permettant au pika de les manger sans danger.
Les plantes facilement digestibles sont immédiatement dévorées dans une tentative enthousiaste de prendre du poids pour l’hiver.
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La vie sur les pentes rocheuses et les prairies alpines de l’ouest des États-Unis et du Canada est difficile, et la population de pikas doit faire face à des hivers rigoureux et à une pénurie de nourriture pendant la majeure partie de l’année. Mais lorsque l’été arrive, le soleil fait jaillir une abondance magnifique. Tout est prêt pour ces courageux herbivores.
Les interminables expéditions à la recherche de nourriture exigent beaucoup de travail, et comme les pikas sont connus pour voler les réserves de foin les uns des autres, ils défendent farouchement leur territoire.
Si vous vous trouvez dans les Rocheuses pendant l’été et que vous entendez une succession de « couinements » forts, ressemblant beaucoup à ceux d’un jouet en caoutchouc, vous êtes peut-être en train d’écouter un pika mécontent qui défend son trésor fleuri.
« Le pika américain est un animal très bruyant ! », explique le Colorado Pika Project.
« Le pika américain est un animal très bruyant ! », explique le Colorado Pika Project.
(Danita Delimont/Shutterstock)
Anna Mason est une écrivaine basée en Angleterre. Elle a un diplôme en littérature et une curiosité pour les gens et les lieux que l'éducation formelle ne satisferait pas. Anna aime les contes, les aventures, le soleil des Baléares et la pluie du Yorkshire.
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