Une nonagénaire résidant à Frontenex (Savoie) a reçu le total soutien de Brigitte Bardot elle-même, dans une lettre ouverte partagée ce vendredi 26 mai via le site de sa fondation. Et cette dernière ne mâche pas ses mots, à propos des voisins qui s’agacent du coassement des grenouilles ayant élu domicile dans la mare de la vieille dame.
Nous vous en parlions dans un précédent article, plusieurs voisins de Colette Ferry, une femme âgée de 92 ans, se sont plaints des grenouilles qui coassent dans le fond de son jardin. Ayant eu vent de cette affaire, Brigitte Bardot a écrit une lettre ouverte, interpellant le maire de Frontenex en rappelant « que nous, humains, détruisons l’habitat naturel des animaux sauvages… »
Depuis deux ans, les grenouilles sont au cœur des tensions de voisinage
« Je viens d’apprendre que certains imbéciles, voisins de Madame Colette Ferry, se plaignent du chant de trois grenouilles qui les empêchent de dormir ! » commence la lettre de la défenseuse des animaux.
En avril 2021, les grenouilles avaient fait l’objet d’un courrier que trois voisins avaient adressé à Colette Ferry, et dont une copie avait été envoyée à la mairie, rapportait mi-mai France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Les plaignants pointaient « les nuisances apportées par la présence de grenouilles dans le bassin du jardin de [sa] propriété ». Pendant la période de reproduction des batraciens, soit d’avril à août, les riverains sont agacés par leurs coassements. Une perturbation « difficilement supportable à certaines heures du jour et de la nuit, car le bruit est fort et constant », s’exaspéraient-ils, proposant même de déplacer les trois perturbatrices.
✍ #LettreOuverte
« La campagne, ça se mérite ! »@brigitte_bardot interpelle le maire d’une commune de Savoie où certains se plaignent… du chant des grenouilles !➡ « La nature déjà bien endommagée doit vaincre la connerie humaine. »https://t.co/eEf2ComD1b pic.twitter.com/o61XoXDvPg
— Fondation Brigitte Bardot (@FBB_Officiel) May 26, 2023
« La campagne ça se mérite ! »
Mais la nonagénaire, qui dit ne même pas les entendre ou si peu, ne veut pas les enlever. « Elles reviendront après… donc ce n’est pas la peine de se bagarrer. Elles sont venues toutes seules, je n’ai pas été les chercher », plaide-t-elle.
« Et cette merveilleuse dame de 92 ans qui vit là depuis des années et qui n’a pour rare distraction que ce chant si rare de grenouilles en voie de disparition ! » défend ensuite Brigitte Bardot dans sa missive, avant de conseiller « à ces gros ploucs » de voisins, « d’aller s’installer proche d’un aéroport ou d’une autoroute, afin de profiter du bruit des moteurs qui leur permettront de rêver et de dormir ».
L’ancienne actrice conclut : « La nature déjà bien endommagée doit vaincre la connerie humaine. Les grenouilles sont encore la voix d’un monde rural décimé par le béton et la nuisance du fric. »
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