6 façons de réécrire l’histoire

"Le moyen le plus efficace de détruire les gens est de nier et d'effacer leur propre compréhension de leur histoire", a dit George Orwell.

Par Nicole James
29 octobre 2023 03:01 Mis à jour: 15 novembre 2023 05:40

George Orwell est considéré à tort comme un romancier. S’il est effectivement un écrivain brillant, son métier serait plutôt celui d’un Nostradamus ou d’un voyant des temps modernes.

Ses mots les plus célèbres sont sans doute : « Qui contrôle le passé contrôle l’avenir : qui contrôle le présent contrôle le passé ».

En effet, son roman, « 1984 », ressemble davantage à un manuel de fonctionnement pour les mondialistes qu’à un simple roman dystopique.

Orwell a également déclaré : « Le moyen le plus efficace de détruire les gens est de nier et d’effacer leur propre compréhension de leur histoire ».

Cela peut se faire de plusieurs manières.

1. L’histoire peut être détruite

Un exemple de destruction de la culture s’est produit en 1981, lorsque la bibliothèque de Jaffna, au Sri Lanka, a été incendiée par une foule de Cinghalais.

Il s’agissait de l’une des plus grandes bibliothèques d’Asie, abritant plus de 97.000 livres et manuscrits irremplaçables, imprégnés de la culture tamoule.

Les bibliothèques peuvent être détruites dans le cadre d’une forme de nettoyage culturel, mais pensez à ce qui pourrait arriver à la culture moderne, où l’on ne conserve plus de copies physiques, mais uniquement des copies numériques. Si, ou quand, la cyberpandémie annoncée par les mondialistes frappe, une grande partie de l’histoire du monde sera perdue pour les générations futures.

2. L’histoire peut être oubliée

Prenons l’exemple de l’officier nazi de la Waffen SS Yaroslav Hunka qui a été ovationné par le Parlement canadien pour avoir tué des Russes pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ces parlementaires ont-ils oublié que le Canada était du côté de la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale, et contre les Nazis ?

3. L’histoire peut être défigurée

La statue de Robert Bruce (mieux connu dans le monde sous le nom de Braveheart dans le film emblématique de Mel Gibson) a été taguée de graffitis en juin 2020, et Bruce a été qualifié de « roi raciste », alors que le mouvement « Black Lives Matter » battait son plein.

Ceux qui ont profané la statue semblent ne pas avoir étudié l’histoire de très près ou l’avoir complètement oubliée, car Bruce n’a jamais été impliqué dans l’esclavage puisqu’il n’y a pas eu de commerce d’esclaves en Écosse à son époque.

Robert 1er, dit Robert Bruce et sa femme Isabelle de Mar (National library of Scotland, domaine public)

Après cet incident, Neil Oliver, un historien écossais, a fait remarquer dans le National Scot : « Si nous faisons des gestes symboliques comme déboulonner les Monty Pythons et leur Fawlty Towers ou Autant en emporte le vent, alors je m’inquiète et je m’interroge, et je suis préoccupé par la véritable motivation de ces gens-là – s’agit-il de s’attaquer au racisme et à l’existence de l’esclavage dans notre communauté mondiale, ou s’agit-il simplement d’une tentative des anarchistes, des communistes, de ronger le tissu bâti de la Grande-Bretagne et, par conséquent, d’abattre la société britannique ? »

4. L’histoire peut être sélective

Il est indéniable que la traite des Noirs a existé, mais on parle moins de la traite des Blancs.

Des esclaves chrétiens blancs ont été vendus dans le cadre de la traite barbare et de nombreux Irlandais des Caraïbes descendent en fait de ces esclaves.

La traite des esclaves ottomane sous le régime musulman incluait des captifs européens dont un certain nombre étaient pris alors qu’ils étaient enfants, sous la forme d’un impôt sur le sang.

5. L’histoire peut être inventée

Qui croit encore à l’affirmation de Bruce Pascoe selon laquelle les Aborigènes australiens ont été les premiers « agriculteurs » des grandes villes alors qu’ils étaient en réalité des chasseurs-cueilleurs ?

Qu’en est-il de l’affirmation très contestée de ce monsieur selon laquelle il serait lui-même d’origine aborigène ?

6. L’histoire peut être embellie ou brouillée

Aux États-Unis, la guerre de Sécession est présentée différemment dans les manuels scolaires selon la région où se trouve l’école.

Par exemple, l’assassinat en 1865 du président Abraham Lincoln par John Wilkes Booth est soit ignoré, soit mis à distance dans les manuels des états du Sud. En revanche, les manuels du Nord expliquent que Booth faisait partie d’un vaste complot qui impliquait de nombreux Sudistes dans l’assassinat.

En même temps, à partir des années 1930, certains manuels scolaires du Nord ont préféré passer sous silence cette conspiration et traiter Booth de fou.

 A sculpture of a young Abraham Lincoln sits in Lincoln Park across the street from the old state capitol building in Vandalia, Ill., in a file photo. (Jeff Louderback/The Epoch Times)
Une sculpture d’Abraham Lincoln jeune dans le parc Lincoln, à Vandalia (Illinois), photo d’archive. (Jeff Louderback/Epoch Times)

La réécriture de l’histoire rappelle la bureaucratie stalinienne qui effaçait les figures de proue du mouvement ou bien les diabolisait, comme ce fut le cas pour Léon Trotski. La bureaucratie décidait ce qui était noir et ce qui était blanc.

Ainsi, de nombreux historiens ont été élevés à l’école stalinienne de la falsification, où la vérité peut être déformée, et auront tendance à adapter leurs écrits aux narratifs du moment.

Les mots d’Oscar Wilde dans son roman Le tableau de Dorian Gray sont pertinents et décrivent la manière dont ceux qui détiennent le pouvoir peuvent changer l’histoire : « Le monde est changé parce que vous êtes fait d’ivoire et d’or. Les courbes de vos lèvres réécrivent l’histoire ».

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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