À Paris, le vélo dépasse désormais la voiture comme moyen de transport

Photo: KIRAN RIDLEY/AFP via Getty Images
À Paris intra-muros, le vélo a dépassé la voiture comme moyen de déplacement, se plaçant désormais derrière la marche et les transports en commun, s’est réjoui jeudi l’adjoint (EELV) aux mobilités David Belliard.
« Il y a 10 ans, qui aurait pu prédire qu’à Paris, le vélo dépasserait la voiture ? C’est pourtant chose faite », s’est félicité l’élu écologiste sur X.
Selon une étude de l’Institut Paris Région (IPR), réalisée à la demande d’une quinzaine d’institutions publiques et privées (Etat, région, mairie, RATP, Transilien SNCF…), « les Parisiens utilisent plus le vélo », choisi pour 11,2% des déplacements intra-muros, « que la voiture », avec 4,3%. Loin devant eux, la marche à pied est majoritaire (53,5%), devant les transports en commun (30%).
Les transports en commun en tête pour les trajets Paris – banlieue
Ces proportions évoluent drastiquement dès que l’on franchit le périphérique : les transports en commun prennent largement la tête pour les trajets entre Paris et la banlieue (66% en petite couronne, 77% en grande).
L’usage de la voiture s’impose pour les trajets entre les deux couronnes (49%), encore plus pour ceux au sein de la grande couronne (61%). « L’usage de la voiture augmente avec la distance à Paris et celui des transports en commun diminue », souligne l’IPR, qui y voit le signe de la « dépendance automobile ».
Les 200 km de lignes de métro Grand Paris Express actuellement en construction doivent permettre d’inverser cette tendance, notamment en petite couronne. Mais à Paris intra-muros, « le vélo s’est clairement imposé », souligne l’IPR : « 30% des déplacements à vélo en Île-de-France sont effectués par les Parisiens ».
Durant la pandémie de covid-19 les Parisiens ont également été encouragés à se déplacer en bicyclette et éviter ainsi la promiscuité des transports en commun, ce qui a donné un coup d’accélérateur à l’utilisation du vélo.
L’étude, réalisée entre octobre 2022 et avril 2023, a recueilli les données de 3337 Franciliens âgés de 16 à 80 ans, qui ont accepté d’être tracés une semaine par satellite, de remplir un journal de bord et de répondre par téléphone.

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