A Roubaix, la montée du communautarisme crée la polémique

Par Sarita Modmesaïb
25 janvier 2022 09:39 Mis à jour: 25 janvier 2022 09:39

Ce dimanche soir, M6 diffusait un reportage de Zone interdite sur le séparatisme islamiste, avec une description jugée préoccupante de certains quartiers de Roubaix (Nord).

Dans cette émission intitulée « Face au danger de l’islam radical, les réponses de l’Etat », M6 a choisi, entre autres, de promener ses caméras dans Roubaix, « parce qu’elle accueille une importante communauté musulmane. On y compte aujourd’hui sept mosquées, dont une ouvertement salafiste », explique la chaîne ainsi sur Lille Actu.fr.

Un jeune juriste roubaisien, Amine El Bahi « s’inquiète d’un communautarisme qui basculerait doucement vers l’intégrisme »,  décrivant ainsi l’une des rues principales de la ville, la rue de Lannoy, où se succèdent « cinq à six boucheries halal »,  » un hammam oriental », « une boulangerie-pâtisserie orientale ».

« Mais vous avez mieux que çà », poursuit le juriste de 25 ans, « vous avez des librairies islamistes et vous avez trois librairies à intervalle de 100, 200 mètres… On vend, par ailleurs, le voile intégral, le niqab… C’est aussi, d’une certaine façon, un appel à s’exclure de la communauté nationale », déplore monsieur El Bahi.

Des poupées sans visage et des box réservés aux femmes voilées

L’un des faits marquants de ce reportage tient dans la découverte de jouets un peu particuliers : des poupées sans visage. « Islamiquement parlant, on ne reproduit pas le visage, c’est Allah qui le crée », explique discrètement l’une des vendeuses, faisant référence au principe que toute représentation humaine est interdite.

Selon le sociologue Bernard Rougier, spécialiste de l’Islam radical, « c’est une manière de montrer que dès l’enfance, on va être meilleur musulman que les autres, et, sous-entendu, les autres ne sont pas des bons, ni des vrais musulmans ».

Sur CNews, Aleksandar Nikolic, président du groupe RN au Conseil régional du Centre-Val de Loire a réagi vivement à ces faits: « Il y a une pression dès le plus jeune âge pour les habitants de Roubaix et ça a une conséquence sur leur quotidien. Il est insupportable de voir ces références-là s’imposer ».

Dans le reportage, seront ensuite décrits des livres qui expliquent les droits et les devoirs des époux musulmans ou encore des box fermés réservés aux femmes voilées dans un restaurant.

Le reportage a aussi évoqué une affaire impliquant l’actuel maire de Roubaix, Guillaume Delbar, concernant l’AAIR, une association de soutien scolaire subventionnée par la mairie et suspectée de donner des cours coraniques.

L’affaire doit être jugée le 1er février pour « détournement de fonds publics par négligence ».

Guillaume Delbar a aussi réagi à ce reportage dans un communiqué paru ce lundi : « Dans ce moment où l’invective est plus entendue que la nuance, le ‘Roubaix bashing’ continue, au détriment de ses habitants et de ceux qui agissent sur le terrain. »

 


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