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Affaire Benalla : une nouvelle enquête ouverte sur un contrat avec un oligarque russe

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Nouveau tournant judiciaire sur l'affaire d'Alexandre Benalla.

Photo: : ALAIN JOCARD/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Après les violences du 1er mai et l’imbroglio autour des passeports diplomatiques, l’inextricable affaire Benalla prend un nouveau tournant judiciaire : le parquet financier a ouvert une enquête sur un contrat signé avec un sulfureux oligarque russe.
Le parquet national financier (PNF) a confirmé jeudi l’ouverture de cette enquête révélée par Mediapart, sans plus de commentaires.
Au même moment, Matignon a annoncé la démission de la cheffe du groupe de sécurité du Premier ministre (GSPM), prise dans la tourmente de cette affaire qui n’en finit plus de rebondir. Dans la foulée, le ministère des Armées a annoncé la suspension du compagnon de cette dernière, un militaire, soupçonné d’être également mouillé dans le dossier.

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Suspendu « à titre conservatoire » mercredi, le sergent-chef Chokri Wakrim, compagnon de Mme Poitout, aurait aurait été « sollicité par Alexandre Benalla pour travailler sur le fameux contrat russe » selon Libération. Il a déjà été entendu par la Direction du renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD), a précisé une source bien informée à l’agence France Presse (AFP), confirmant des informations du magazine Valeurs actuelles.
Selon Mediapart, les investigations du PNF ont été ouvertes, à une date non précisée, pour « corruption » et concernent un contrat signé entre Mars, la société de Vincent Crase – ex-employé de LREM et gendarme réserviste – et l’oligarque russe Iskander Makhmoudov, qui aurait été « négocié » par l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, « du temps où il était à l’Élysée ».

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Le journal en ligne avait révélé l’existence de ce contrat le 17 décembre, affirmant que M. Makhmoudov avait rémunéré M. Crase 294 000 euros le 28 juin 2018. Le contrat, qui « prévoyait la protection des biens immobiliers en France de l’homme d’affaires, et de sa famille à Monaco » selon Mediapart, avait été sous-traité à la société Velours, ancien employeur de M. Benalla.
À la tête de la « Société minière et métallurgique de l’Oural » (UGMK), M. Makhmoudov est présenté par la justice espagnole, avec laquelle il a eu maille à partir, comme faisant partie de l’organisation criminelle russe Izmailovskaïa.
Le 21 janvier, M. Crase avait affirmé devant le Sénat avoir travaillé pour cet oligarque russe une fois parti de l’Élysée, et sans l’aide d’Alexandre Benalla, mis en examen comme lui pour des violences sur des manifestants le 1er mai 2018.
Mais selon Mediapart, les discussions autour du contrat ont commencé « dès l’hiver 2017 » et « se sont accélérées en juin » 2018.

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Alexandre Benalla « a rencontré à plusieurs reprises le représentant de l’oligarque en France, l’homme d’affaires Jean-Louis Haguenauer », écrit le site.
« On peut imaginer des éventuelles surfacturations de contrat qui peuvent cacher plus que des prestations de sécurité », a commenté auprès  de l’AFP le journaliste Fabrice Arfi, co-responsable des enquêtes de Mediapart. « La dissimulation par Benalla de son implication laisse aussi planer le soupçon ».
Les avocats de M. Benalla et de M. Makhmoudov étaient injoignables jeudi soir pour commenter ces informations.

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Ce contrat a été évoqué dans une conversation entre M. Benalla et M. Crase enregistrée le 26 juillet et dont des extraits ont été publiés le 31 janvier par Mediapart.
Les deux hommes envisageaient alors de mettre en place un nouveau montage financier pour le contrat.
« Une discrète société, « France Close Protection », voit le jour le 16 octobre », affirme Mediapart, précisant qu’elle est dirigée par « un ancien militaire qui travaillait sur le contrat pour Velours ». Elle aurait employé M. Benalla à partir de novembre.

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Suspendu « à titre conservatoire » mercredi, le sergent-chef Chokri Wakrim, compagnon de Mme Poitout, aurait aurait été « sollicité par Alexandre Benalla pour travailler sur le fameux contrat russe » selon Libération. Il a déjà été entendu par la Direction du renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD), a précisé une source bien informée à l’AFP, confirmant des informations du magazine Valeurs actuelles.
D. S avec AFP

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