Affaire Mila : « il est temps que la peur change de camp », indique l’adolescente

Par Epoch Times avec AFP
3 juin 2021 16:53 Mis à jour: 7 juin 2021 15:02

Le 3 juin dernier, treize personnes étaient jugées pour avoir cyberharcelé, voire menacé de mort, l’adolescente Mila après sa publication en novembre d’une vidéo polémique sur l’islam devenue virale. Après examen des procédures, le tribunal correctionnel de Paris a décidé de renvoyer le procès au 21 juin.

À la sortie de l’audience Mila, cheveux clairs rasés au-dessus des oreilles, vêtue d’un haut rouge et d’un pantalon noir a déclaré : « Il n’y a pas d’anonymat. Que l’on soit adolescent, un adulte, à partir du moment où on commet un crime sur internet, on peut être recherché, on peut être retrouvé et on peut être jugé devant un tribunal », a-t-elle lancé.

« C’est pour cela qu’on est là aujourd’hui. Il est temps de le réaliser, de le dire : la peur change de camp. Plus nombreux on sera à l’ouvrir, plus on sera forts, plus on sera puissants face à la menace et au harcèlement qui ne fera qu’empirer si on reste sans rien faire, si on continue à se soumettre », a indiqué la jeune fille à la presse.

« 100.000 messages haineux et de menaces de mort »

Selon son avocat Richard Malka, Mila « a reçu plus de 100.000 messages haineux et de menaces de mort lui promettant de se faire ligoter, découper, écarteler, lapider, décapiter avec des images de cercueil, des photo-montages de décapitation, de sa tête sanguinolente »« Je ne me remets pas que les 13 personnes qui sont là aujourd’hui soient toutes passées par notre système éducatif et qu’aucune ne sache que la critique des religions, c’est légal et ça n’a rien à voir avec du racisme », a-t-il indiqué avant l’audience.

Mila, qui vient de fêter ses 18 ans et qui vit sous protection policière depuis la publication d’une première vidéo critiquant le Coran et l’islam en janvier 2020, est arrivée au tribunal sous une nuée de caméras, sans faire de déclaration. Mi-novembre, elle avait été victime d’un « raid » numérique après avoir publié sur le réseau social TikTok une nouvelle vidéo dans laquelle elle s’en prenait vertement à ses détracteurs.

Deux à trois ans d’emprisonnement pour harcèlement en ligne

Agés de 18 à 30 ans et originaires de toute la France, les prévenus, pour la plupart sans antécédents judiciaires, comparaissent tous pour harcèlement en ligne. Certains sont également renvoyés pour menaces de mort et l’un d’eux pour menace de crime.

Placés en garde à vue en février, mars ou avril, dans le cadre d’une enquête menée par le tout nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne, les prévenus avaient en grande partie reconnu être les auteurs du message pour lequel ils sont poursuivis. Ils encourent deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende pour le harcèlement en ligne, trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende pour les menaces de mort.

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