Affaires Benalla : 18 mois de prison avec sursis pour les violences du 1er mai 2018

Par Epoch Times avec AFP
2 octobre 2021 07:10 Mis à jour: 2 octobre 2021 09:48

Jeudi 30 novembre, le parquet a requis 18 mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende à l’encontre de l’ancien chargé de mission de l’Élysée Alexandre Benalla, notamment pour des violences commises lors de la manifestation du 1er mai 2018, à l’origine d’un scandale politique retentissant.

Le ministère public a demandé que l’ex-proche collaborateur d’Emmanuel Macron soit aussi condamné pour avoir utilisé frauduleusement des passeports diplomatiques et de service, ainsi que pour avoir porté un pistolet sans autorisation en 2017.

Une peine d’un an avec sursis a été requise à l’encontre de Vincent Crase, ex-employé d’En Marche ! présent avec Alexandre Benalla lors du cortège de la Fête du travail, ainsi que deux et quatre mois avec sursis contre deux policiers de la préfecture de police de Paris, jugés à leurs côtés dans un autre volet du dossier.

La « chronique d’un dérapage annoncé »

Dans une affaire « qui a fait couler beaucoup d’encre », « déjà jugée par le tribunal de l’opinion », le procureur Yves Badorc a demandé de revenir aux « faits » et non à leur « commentaire », faisant appel à la « souveraineté du tribunal ».

Le magistrat a demandé la condamnation d’Alexandre Benalla pour avoir molesté deux manifestants au Jardin des plantes et un couple place de la Contrescarpe, ainsi que la condamnation de Vincent Crase pour des violences sur trois de ces personnes.

Décrivant le 1er mai 2018 comme la « chronique d’un dérapage annoncé », le procureur a souligné que les deux hommes avaient « agi avec des policiers, comme des policiers et parfois à la place des policiers », alors qu’ils n’étaient ce jour-là qu’observateurs du cortège. « C’est l’État, la puissance publique, dont l’émanation est la police, qui détient l’usage de la force », a-t-il lancé, soulignant que les agissements du duo ne pouvaient être « légitimes » et demandant leur condamnation pour « violences en réunion » et « immixtion » dans la fonction de policier.

Il a par ailleurs demandé pour l’ancien chargé de mission cinq ans d’interdiction de toute fonction publique et dix ans d’interdiction de port d’arme.

Passeports diplomatiques et faux documents

Le parquet a estimé qu’Alexandre Benalla devait aussi être reconnu coupable d’avoir utilisé, après son licenciement, deux passeports diplomatiques lors de onze voyages, en Afrique, au Maroc ou aux Bahamas et d’avoir réalisé un faux document afin d’obtenir un autre passeport, de service cette fois.

Il doit en outre être sanctionné pour avoir porté une arme sans autorisation le 28 avril 2017 à Poitiers après un meeting de campagne du candidat Macron, ont estimé les procureurs.

La condamnation des deux fonctionnaires de police, Maxence Creusat et Laurent Simonin, a enfin été requise pour avoir transmis, le soir de la publication de l’article du Monde le 18 juillet 2018 qui avait révélé le « Benallagate », des images de vidéosurveillance au collaborateur de l’Élysée, qui n’était pas autorisé à les recevoir.

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