Utiliser des allégations infondées est l’une des tactiques de la gauche moderne

Par William Brooks
12 avril 2023 18:25 Mis à jour: 12 avril 2023 18:26

Pour défendre la liberté, il est essentiel de reconnaître que la gauche utilise souvent la tactique d’allégations infondées.

Au début de sa vie d’adulte, l’emblématique philosophe communiste Karl Marx a déclaré dans son poème « La vierge pâle » que son « âme naguère fidèle à Dieu a été marquée pour l’enfer ». Il s’identifiait au « Prince des ténèbres », l’ange déchu que les chrétiens orthodoxes considèrent comme le maître ultime de la fausse accusation.

Dans son livre The Devil and Karl Marx (Le diable et Karl Marx), l’historien américain Paul Kengor note qu’un nombre impressionnant de proches et d’associés de Marx n’hésitaient pas à le comparer à Faust ou à Méphistophélès. Dans son poème de 1841 intitulé « Le Ménestrel », Marx a écrit : « Regarde cette épée : Le Prince des ténèbres me l’a vendue. »

Karl Marx a lancé certaines de ses accusations les plus virulentes à l’encontre des croyants. Il a proclamé que la religion était l’opium du peuple et que les chrétiens trompaient les gens en leur faisant croire au paradis tout en ignorant leurs souffrances sur terre.

Au cours des deux derniers siècles, les catholiques comme les protestants se sont retrouvés dans le collimateur des marxistes, tout comme les juifs, les bouddhistes, les musulmans ouïgours, les pratiquants de Falun Gong et d’autres méthodes spirituelles.

La liste des accusations de la gauche est sans fin

Après avoir attaqué la religion, Marx s’en est pris aux « capitalistes », c’est-à-dire aux entrepreneurs qui croyaient en l’initiative individuelle, à la propriété privée, à la recherche du bénéfice et à la gouvernance démocratique.

Marx accuse les capitalistes d’exploiter délibérément la classe ouvrière. Il a appelé à une révolution violente pour les balayer et instaurer une « dictature du prolétariat ».

Pendant deux siècles, les marxistes se sont emparés du pouvoir en Russie, en Europe de l’Est, en Chine, en Corée du Nord, à Cuba, au Cambodge et au Venezuela. Le résultat a toujours été horrifiant.

Les marxistes ont formé des régimes totalitaires qui ont opprimé et exploité leur propre peuple. Leurs accusations mensongères ont conduit à des simulacres de procès, à l’emprisonnement ou élimination physique d’opposants politiques et à des exécutions sommaires.

Dans l’ère libérale-démocratique relativement paisible et prospère qui a suivi en Occident la Seconde Guerre mondiale, la plupart des Occidentaux ordinaires ne s’intéressaient pas au marxisme. Mais les marxistes s’intéressaient à eux.

Les marxistes de la vieille école concentraient leur feu sur les ennemis de la classe supérieure, tels que la bourgeoisie, les grandes entreprises et les impérialistes européens.

Aujourd’hui, une nouvelle gauche s’aligne sur les « amis » de la classe supérieure. Elle prospère dans les universités prestigieuses, les médias mainstream, les grands cabinets d’avocats, les riches bureaucraties d’État, les fondations caritatives, les sociétés multinationales et le réseau titanesque de la « nouvelle route de la soie » du Parti communiste chinois qui a ses propres ambitions impérialistes.

Depuis la fin des années 1960, les marxistes et les néo-marxistes ont lancé de nombreuses accusations à l’encontre des personnes qui ne sont pas d’accord avec leur programme économique et culturel. Leur liste s’allonge de décennie en décennie.

Par exemple :

Opposez-vous aux incendies criminels, aux pillages et aux intimidations des militants d’Antifa ou de Black Lives Matter, et vous êtes raciste. Parlez des valeurs familiales, et vous êtes vieux jeu. Montrez de l’affection pour votre nation, et vous êtes un nazi.

Faites remarquer que les néo-marxistes de l’École de Francfort ont influencé nos universités, et vous êtes antisémite. Posez des questions sur la politique d’immigration ou l’ouverture des frontières, et vous êtes xénophobe. Si vous avez une position chrétienne sur le mariage, vous êtes un homophobe. Opposez-vous aux spectacles de drag queens à l’école de votre enfant, et vous êtes transphobe.

Mettez en doute l’exactitude des prévisions relatives au réchauffement de la planète, et vous êtes un négationniste climatique. Remettez en cause la sécurité des bulletins de vote par correspondance, et vous êtes conspirationniste.

Une épée forgée dans le feu de la tromperie

Ceux qui accordent de l’importance à la vérité et au fait d’être une personne honnête sont nettement désavantagés par rapport à la gauche moderne.

C’est vrai que tout au long de l’histoire, il y a eu des croisades religieuses et des guerres interconfessionnelles alimentées par la haine, la tromperie, la cupidité et l’ambition. Cependant, les gens honnêtes, dans la tradition judéo-chrétienne, s’inspirent toujours largement des formes traditionnelles de moralité.

Le neuvième commandement dit : « Tu ne porteras pas de faux témoignages contre ton prochain ». La plupart des personnes respectueuses de l’éthique comprennent que cela signifie que nous ne devons pas mentir délibérément sur les autres. Nos propres fins ne justifient pas toujours les moyens.

Les marxistes modernes justifient presque tout ce qu’ils disent ou font au nom du « progrès » ou de la « justice sociale ». Porter de faux témoignages pour discréditer les dissidents est leur tactique politique emblématique. Ils transforment la pratique des accusations malhonnêtes en art de la scène. Ils s’en prennent impitoyablement à leurs concurrents ou adversaires et tentent de les mettre hors jeu ou de les paralyser avant même qu’ils n’aient l’occasion d’entrer en jeu.

La gauche n’a jamais été à court de moyens pour blesser des personnes exceptionnelles. En Occident, de nombreux dirigeants conservateurs ayant une position de principe, des citoyens productifs et talentueux l’ont appris à leurs dépens.

Une vieille blague illustre la façon malhonnête dont les marxistes recherchent le pouvoir : Un ami conseille à un candidat aux élections de prétendre que son adversaire a des relations sexuelles avec ses animaux de ferme. Le candidat lui dit : « Tu sais bien que ce n’est pas vrai et que personne ne le croirait. » Alors son ami répond: « Il n’est pas nécessaire que ce soit vrai. Il suffit de faire en sorte que ton adversaire doit le nier. »

Inventer de fausses accusations contre des innocents est un signe de faiblesse, pas de force. Mais lorsque de fausses allégations peuvent être répétées sans opposition, les accusateurs malveillants deviennent de plus en plus confiants dans leurs propres mensonges.

Il est donc très important pour les personnes honnêtes de se souvenir du fait que l’épée de Marx – l’épée qu’il prétendait avoir obtenue du « Prince des ténèbres » – a été forgée dans le feu de la tromperie et non de la justice.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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