Violences après la victoire du PSG : Bruno Retailleau répond aux charges du RN et de LFI

Par Epoch Times avec AFP
1 juin 2025 15:15 Mis à jour: 13 juin 2025 19:23

Bruno Retailleau a vivement répliqué dimanche aux critiques du RN et de LFI sur la sécurisation de la finale de la Ligue des Champions, en accusant les premiers de « tromper » les Français et les seconds « d’encourager la violence ».

« La réponse » aux violences « ne peut pas être uniquement sécuritaire. Ceux qui pensent que la réponse c’est simplement une doctrine d’emploi des forces de l’ordre se trompent comme le Rassemblement national, comme ils trompent les Français », a dit le ministre de l’Intérieur lors d’un point presse à Beauvau, après que le RN a dénoncé un « fiasco » sécuritaire.

« Le risque sécuritaire sous-estimé »

« Le risque sécuritaire de cette soirée a été manifestement sous-estimé, et le dispositif sous-dimensionné. Paris est livrée aux émeutiers », a accusé sur X pendant la nuit de samedi à dimanche le président du parti du RN, Jordan Bardella.

Deux morts, des policiers blessés et de nombreux incidents

Deux personnes – un mineur à Dax et un homme à Paris – sont décédées, 22 membres des forces de l’ordre ont été blessés et 559 personnes ont été interpellées, selon le ministère de l’Intérieur.

À Grenoble, quatre personnes d’une même famille ont été blessées dont deux grièvement après qu’une voiture a heurté la foule célébrant la victoire du club parisien.

À Paris, sur les Champs-Élysées, des vitrines de magasins ont été vandalisées et des boutiques pillées par des casseurs.

Il répond par « des mots aux maux des Français »

« C’est un fiasco évidemment », a abondé dimanche le vice-président du RN Sébastien Chenu, invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/Public Sénat/M6.

Bruno Retailleau, qui a gagné la course à la présidence de LR et dont la percée dans les sondages inquiète le RN, est « l’idiot utile de ce gouvernement », « il n’a pas les leviers pour agir », a estimé Sébastien Chenu.

Après les premiers incidents, le ministre de l’Intérieur avait dénoncé sur X « des barbares venus commettre des délits et provoquer les forces de l’ordre ».

Il répond par « des mots aux maux des Français », a commenté Sébastien Chenu, l’accusant d’entretenir « l’illusion de rétablir la sécurité des Français ».

« La France incendiaire »

Quant au parti de Jean-Luc Mélenchon, M. Retailleau l’a qualifié de « La France incendiaire ». « Dès que le feu des violences surgit, les LFI se précipitent pour défendre systématiquement ceux qui allument le feu et attaquer ceux qui sont censés éteindre le feu », a-t-il dit en les accusant « d’encourager la violence ».

Ne pas « mettre de l’huile sur le feu »

À gauche, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a estimé sur France 3 que Bruno Retailleau devait « rendre des comptes ». Il « aurait mieux fait d’ accomplir » sa mission de « garantir le fait que ces festivités puissent se passer dans les meilleures conditions possibles plutôt que de venir mettre de l’huile sur le feu », en employant le terme de « barbares ».

Le coordinateur de LFI Manuel Bompard. (PASCAL GUYOT/AFP via Getty Images)

Il a aussi critiqué les propos de Jordan Bardella qui a dénoncé « des racailles ». « Tout ce vocabulaire qui vise à déshumaniser une partie de la population française, je le trouve extrêmement, extrêmement choquant », a commenté M. Bompard, évoquant des « sous-jacents » avec des « relents racistes » derrières ces termes. « Hier, dans les rues de Paris il y avait surtout des supporters », a-t-il souligné.

Face à « des rassemblements de foule qui sont très nombreux » lors de telles festivités, « il y a des enjeux en termes de maintien de l’ordre. Mais il ne suffit pas d’utiliser des mots scandaleux, des mots choc pour régler les problèmes », a encore dit M. Bompard.

« Bruno Retailleau utilise des méthodes barbares. Envoyer des lacrymogènes au milieu de la foule est extrêmement dangereux. Le responsable du chaos, c’est lui », écrit sur X le député LFI Antoine Léaument en réponse au tweet de Bruno Retailleau.

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