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Prime pour les maires

Budget : le Sénat approuve la prime de 500 euros pour les maires

Le Sénat a adopté, sans grand enthousiasme, la prime “régalienne” promise aux maires par le Premier ministre Sébastien Lecornu – une enveloppe d’environ 500 euros destinée à “récompenser les édiles”.

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L'hémicycle avec les sénateurs lors des questions de gouvernement au Sénat, à Paris, le 18 juin 2025.

Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Une mesure mal accueillie parmi les élus locaux, nombreux à dénoncer un geste symbolique déconnecté de leurs réalités quotidiennes.

Au terme de longues heures de débats et après divers ajustements, les sénateurs ont donné leur feu vert au budget consacré aux collectivités territoriales, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2026.

Une “reconnaissance” controversée

Parmi les nombreuses dispositions de ce texte figurait la promesse du Premier ministre d’accorder à chaque maire de France une prime de 500 euros. Il s’agit, selon Sébastien Lecornu, de “sécuriser (la) capacité (du maire) à prendre un certain nombre d’actes au nom de l’État”, avait-il déclaré lors du Congrès des maires, il y a quelques jours.

Cette promesse s’est traduite par plusieurs amendements gouvernementaux au budget de l’État, visant à instituer une “reconnaissance des fonctions d’agent de l’État” assumées par les maires. Concrètement, le dispositif prévoit “un versement annuel d’un montant de 554 euros de la commune à son maire”, selon l’amendement adopté.

Un malaise persistant au Sénat

Si la chambre haute a entériné la mesure, elle l’a fait sans conviction. Plusieurs sénateurs ont jugé la démarche maladroite, voire “humiliante”, estimant qu’une véritable reconnaissance du rôle des élus locaux passerait par des moyens accrus plutôt que par une gratification ponctuelle.

“Une opération de communication, loin des réalités des maires”, a regretté le sénateur LR David Margueritte, rappelant que les édiles souhaitent avant tout qu’on “cesse de les rendre responsables du déficit” du pays.

Les sénateurs limitent l’effort budgétaire des collectivités

Par ailleurs, les sénateurs ont rejeté une autre proposition de l’exécutif visant à créer un “fonds d’investissement pour les territoires” (FIT), appelé à fusionner trois dotations existantes – celles dédiées aux territoires ruraux, à l’investissement local et à la politique de la ville.

Souhaitant alléger la charge pesant sur les collectivités, la Haute Assemblée a également réduit leur contribution à la réduction du déficit public, la limitant à environ deux milliards d’euros, contre 4,6 milliards dans le projet initial du gouvernement. Elle a en outre diminué d’environ 1,1 milliard d’euros le dispositif “Dilico”, très contesté, qui impose de mettre en réserve une partie des recettes fiscales des collectivités.