Logo Epoch Times

Recommandation

plus-iconVenezuela

Les États Unis sanctionnent des membres de la famille Maduro et 6 navires transportant du pétrole vénézuélien

Le département du Trésor américain a ciblé des narcotrafiquants et des distributeurs de pétrole illicite, élargissant la liste des personnes et entreprises vénézuéliennes visées par des mesures de blocage.

top-article-image

Le président vénézuélien Nicolas Maduro salue lors d’une cérémonie militaire à Fuerte Tiuna, à Caracas, le 25 novembre 2025.

Photo: Federico Parra/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 5 Min.

WASHINGTON — Le département du Trésor des États‑Unis a sanctionné trois membres de la famille du président vénézuélien Nicolas Maduro ainsi que six sociétés, avec les pétroliers qu’elles exploitent, le 11 décembre.

Trois neveux de l’épouse de M. Maduro, Cilia Flores, ont été ajoutés à la liste des « ressortissants spécialement désignés » du bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC).

« Nicolas Maduro et ses associés criminels au Venezuela inondent les États‑Unis de drogues qui empoisonnent le peuple américain », a déclaré le secrétaire au Trésor Scott Bessent dans un communiqué.

Deux des hommes sanctionnés, Efraín Antonio Campo Flores et Franqui Francisco Flores de Freitas, sont des narcotrafiquants notoires. Ils ont été arrêtés en Haïti en 2015 et condamnés en 2016 pour avoir transporté des centaines de kilogrammes de cocaïne à destination des États‑Unis.

Le président Joe Biden leur a accordé la clémence en 2022, et des responsables américains affirment qu’ils seraient depuis retournés au Venezuela, où ils auraient repris leurs activités de trafic de drogue.

« Ces sanctions annulent la tentative ratée de l’administration Biden de conclure un accord avec Maduro, qui a renforcé son contrôle dictatorial et brutal aux dépens des Vénézuéliens et des Américains », a ajouté M. Bessent.

Carlos Erik Malpica Flores, ancien trésorier du Venezuela et ancien vice‑président de Petróleos de Venezuela, la compagnie pétrolière nationale, est sanctionné pour la deuxième fois. Il avait déjà été visé sous la première administration Trump, avant que M. Biden ne retire son nom de la liste des sanctions en 2022.

Parmi les proches déjà frappés par des mesures punitives figurent le fils de M. Maduro et les trois fils de son épouse issus d’un précédent mariage.

Un homme d’affaires panaméen, Ramon Carretero Napolitano, est également visé par le nouvel ordre pour son rôle présumé dans l’aide apportée au gouvernement vénézuélien afin de contourner les sanctions sur le pétrole.

Six sociétés de transport maritime et leurs pétroliers respectifs ont été bloqués par les sanctions, les autorités américaines jugeant leurs activités illégales au motif qu’ils « ont recours à des pratiques de navigation et de dissimulation trompeuses et continuent de fournir des ressources financières qui alimentent le régime narco‑terroriste corrompu de Maduro ».

Les opérateurs tentaient de masquer leur position et d’échapper à la détection lorsqu’ils chargeaient du pétrole dans les ports vénézuéliens, selon l’ordre de sanction.

Cette décision intervient au lendemain de la saisie par les États‑Unis d’un pétrolier, le 10 décembre, et s’inscrit dans le cadre d’une série de frappes militaires visant des embarcations soupçonnées d’être impliquées dans des opérations de trafic de drogue.

« Sous la direction du président Trump, le Trésor tient le régime et son cercle de fidèles et d’entreprises pour responsables de leurs crimes persistants », a déclaré M. Bessent.

Un responsable a indiqué à des journalistes que la Maison‑Blanche se concentre sur l’interruption des ventes illicites de pétrole qui financent la violence et mettent des vies américaines en danger.

« L’administration Trump met en œuvre la politique de sanctions voulue par le président et la politique de sanctions des États‑Unis, a déclaré la porte‑parole de la Maison‑Blanche, Karoline Leavitt, lors d’un point de presse le 11 décembre. Et nous ne resterons pas les bras croisés à regarder des navires sanctionnés sillonner les mers avec du pétrole vendu au marché noir, dont le produit alimente le narco‑terrorisme de régimes voyous et illégitimes dans le monde entier. »

Les enquêteurs interrogent les membres d’équipage et recherchent des éléments de preuve à bord du navire saisi, a précisé la porte‑parole.

« Le navire fait actuellement l’objet d’une procédure de confiscation », a‑t‑elle indiqué, en soulignant que les États‑Unis entendent saisir la cargaison de pétrole.

« Il existe une procédure légale pour la confiscation de ce pétrole, et cette procédure sera respectée. »

Tous les biens situés aux États‑Unis, ou contrôlés par des personnes ou des entreprises américaines, appartenant aux entités et individus sanctionnés sont gelés et ne peuvent être transférés, et l’ensemble des avoirs doivent être déclarés au bureau de contrôle des avoirs étrangers du Trésor.

Ces restrictions visent à faire cesser des activités jugées illégitimes, selon les responsables américains.

« L’objectif ultime des sanctions n’est pas de punir, mais de susciter un changement positif de comportement », conclut le communiqué du département du Trésor.

Travis Gillmore est un lecteur passionné et un connaisseur du journalisme basé en Californie qui couvre la finance, la politique, le Capitole de l'État et les dernières nouvelles pour Epoch Times

Articles actuels de l’auteur