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L’huile de sésame pourrait aider à prévenir l’ostéoporose chez les femmes ménopausées
Des compléments d’huile de sésame ont stimulé la formation osseuse et réduit la perte de densité minérale dans une nouvelle étude animale. Selon une récente étude, l’huile de sésame pourrait devenir un complément phare pour les femmes après la ménopause.

Photo: Shutterstock
Publiée le 3 janvier dans Scientific Reports, cette étude animale suggère que les suppléments d’huile de sésame influencent suffisamment les niveaux d’œstrogènes pour potentiellement prévenir l’ostéoporose chez les femmes ménopausées.
Les chercheurs ont travaillé sur des rats Sprague Dawley âgés de 12 semaines, dont les ovaires avaient été retirés chirurgicalement. Les animaux ont été répartis en quatre groupes : un groupe ayant subi une fausse chirurgie, un groupe ayant subi l’ovariectomie, et deux groupes ayant reçu l’ovariectomie plus des suppléments d’huile de sésame. L’un de ces groupes recevait 0,25 millilitres/kilogramme du complément par jour par voie orale, l’autre 0,5 millilitres/kilogramme. Les groupes supplémentés ont reçu l’huile de sésame pendant quatre mois.
L’équipe de recherche a constaté que l’huile de sésame permettait de maintenir les niveaux sériques d’estradiol et d’aromatase chez les rats supplémentés. Ces niveaux étaient nettement plus élevés que chez les rats ayant subi l’ovariectomie ou la fausse chirurgie. L’estradiol, une forme d’œstrogène, joue un rôle majeur dans la santé osseuse ; son taux diminue généralement après la ménopause. Préserver les niveaux d’aromatase, un récepteur des œstrogènes, pourrait ainsi aider à maintenir des taux hormonaux suffisamment élevés chez les femmes traversant la ménopause.
Les rats ayant reçu l’huile de sésame présentaient également une augmentation de la densité minérale osseuse, de l’ostéocalcine sérique et de la surface trabéculaire – autant de marqueurs de la formation osseuse. De plus, leurs niveaux de PICP, “procollagène-I C-terminal propeptide” (propeptide C-terminal du procollagène de type I) étaient plus élevés, tandis que leurs niveaux de NTx (N-télopéptide) diminuaient. Comme le PICP est un marqueur de synthèse du collagène et le NTx un marqueur de la résorption osseuse, ces variations indiquent que l’huile de sésame favorise la formation osseuse tout en réduisant la perte osseuse.
Comment l’huile de sésame stimule-t-elle les œstrogènes ?
Selon les chercheurs, la richesse de l’huile de sésame en composés phytoestrogéniques pourrait expliquer ses effets hormonaux. Les phytoestrogènes, dont la structure est proche de celle des œstrogènes, imitent l’action de l’hormone en se fixant sur les récepteurs œstrogéniques des cellules. Les recherches montrent qu’ils peuvent atténuer de nombreux symptômes liés à la ménopause, dus à la baisse d’œstrogènes. L’un des phytoestrogènes les plus connus est l’isoflavone, que l’on trouve notamment dans les légumineuses, les trèfles rouge et blanc, ainsi que dans les haricots. Le soja en est l’aliment le plus riche.
Les auteurs soulignent que les phytoestrogènes peuvent représenter une alternative intéressante au traitement hormonal substitutif, avec moins d’effets indésirables.
Pourquoi les hausses d’œstrogènes sont-elles essentielles pendant la ménopause ?
L’œstrogène est une hormone sexuelle indispensable à la santé reproductive et au fonctionnement du cycle menstruel, en lien avec la progestérone. Il participe au développement des caractères sexuels secondaires, tels que la poitrine et les hanches, et intervient dans les processus de menstruation, de grossesse et de ménopause.
À l’approche de la ménopause, le corps cesse progressivement de libérer des ovules, marquant la fin du cycle menstruel. Durant cette transition, le taux d’œstrogènes chute, ce qui perturbe le cycle féminin.
Cette baisse hormonale peut provoquer de nombreux effets : modifications du métabolisme favorisant la prise de poids, variations du cholestérol, bouffées de chaleur, troubles du sommeil… L’œstrogène jouant aussi un rôle crucial dans l’utilisation du calcium par l’organisme, sa diminution affecte la densité osseuse et augmente le risque de fractures.
La ménopause est confirmée lorsqu’une femme n’a pas eu de règles pendant 12 mois consécutifs. Il est essentiel de consulter un professionnel de santé lorsque l’on pense entrer dans cette phase, afin d’être accompagnée au mieux.
AC Dahnke est une rédactrice et éditrice indépendante résidant en Californie. Elle couvre le journalisme communautaire et l'actualité des soins de santé depuis près d'une décennie, remportant un California Newspaper Publishers Award pour son travail.
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