Alpes-Maritimes : un maire instaure un couvre-feu pour lutter contre la délinquance des mineurs

Par Paul Tourège
9 octobre 2019 16:57 Mis à jour: 10 octobre 2019 12:22

Décidé à endiguer la délinquance juvénile, le maire d’une commune des Alpes-Maritimes n’a pas hésité à mettre en place un couvre-feu à destination des mineurs de moins de 17 ans. Une mesure dont il estime qu’elle a porté ses fruits.

Début août, Robert Velay, maire de Puget-Théniers, une commune de moins de 2000 habitants située à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Nice, a pris un arrêté instaurant un couvre-feu pour les mineurs de moins de 17 ans.

Entre 22 heures et 6 heures, ces derniers avaient ainsi l’interdiction de circuler dans les rues de la ville s’ils n’étaient pas accompagnés pas un adulte. Une mesure destinée à endiguer les actes de délinquance juvénile alors que de nombreux habitants s’étaient plaints de nuisances sonores, de trafics et de violences.

« Ce qu’on a voulu, c’est le respect d’autrui »

Si l’arrêté était seulement valable jusqu’à la fin septembre, Robert Velay se montre particulièrement satisfait des résultats obtenus.

« Cet arrêté, c’est pour contrer la délinquance des jeunes. La gendarmerie et la mairie croulaient sous les plaintes. Une nuit, on a monté la garde à la piscine et on a pris des adolescents en flagrant délit d’effraction. On les a amenés à la gendarmerie et ils nous ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire, parce qu’ils étaient mineurs », a expliqué l’édile dans les colonnes de Nice-Matin.

« Il fallait prendre une décision, pour calmer le feu et donner aux gendarmes les moyens d’intervenir. On s’est alors renseigné sur Internet et on a vu qu’il fallait cibler les quartiers : les maires qui ont pris cet arrêté sur toute la commune ont été attaqués par la préfecture, parce qu’il faut laisser des espaces de liberté », ajoute-t-il.

« Il y a un changement de population dans le village, avec de plus en plus de familles en détresse et des gamins dont les parents se foutent. Quelques adolescents, de 13 à 15 ans, qui font venir les copains et font de la délinquance. Ce ne sont pas de gros méfaits, ils prennent la rue pour un lieu de fête, à une heure du matin. Mais ça ne pouvait pas continuer comme ça », poursuit M. Velay.

« Ça a été très efficace, les parents ont tout de suite eu peur. Là, l’hiver va venir : des enfants ont été scolarisés, d’autres sont partis. Et les gens vont fermer leurs fenêtres, ce qui n’était pas possible, cet été, avec la canicule. Et quand il y a la musique à fond tous les soirs… Les gens travaillent, il faut les comprendre. Ce qu’on a voulu, c’est le respect d’autrui », conclut le premier magistrat de la ville.

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