ANALYSE : l’idéologie du genre est une voie vers le transhumanisme

Par Epoch times
4 juillet 2023 17:24 Mis à jour: 4 juillet 2023 17:43

Le mouvement en faveur de l’affirmation du genre qui s’est développé ces dernières années ne crée pas seulement un marché pour l’industrie de la reproduction technologique, mais constitue également une « rampe vers le transhumanisme », avertit une journaliste d’investigation.

Les soins visant à affirmer le genre des personnes qui pensent que leur identité de genre est en conflit avec leur genre à la naissance créent un marché très rentable pour l’industrie de la reproduction technologique, qui comprend la congélation d’ovules, la maternité de substitution, la manipulation génétique et d’autres technologies, en particulier pour les grandes entreprises pharmaceutiques et technologiques, assure Jennifer Bilek, une journaliste d’investigation.

Cependant, l’objectif du transgendérisme est de faire en sorte que les hommes et les femmes soient en quelque sorte assimilés, explique-t-elle à l’émission « American Thought Leaders » d’Epoch TV. La société occidentale est en train de modifier les lois et l’usage de la langue afin d’effacer les femmes du paysage linguistique et de faire entrer les hommes dans tous les espaces et sports réservés aux femmes, poursuit Jennifer Bilek.

Rassemblement lors d’une célébration de la fierté sur la pelouse sud de la Maison-Blanche à Washington, DC, le 10 juin 2023. (Brendan Smialowski / AFP via Getty Images)

« Ce n’est pas vraiment ce que les gens pensent », affirme-t-elle. « Ce n’est pas du tout une question de droits de la personne pour les marginalisés. C’est placé sous la bannière du mouvement des droits civiques des LGB parce que les lesbiennes et les gays auront également besoin des techniques de procréation assistée lorsqu’ils fonderont leur propre famille. »

« Les droits de l’homme ne viennent pas de la couche supérieure de la société », comme on pourrait le penser en voyant le drapeau transgenre accroché à la Maison-Blanche et à d’autres institutions gouvernementales, précise Jennifer Bilek. « Les droits de l’homme viennent de la base de la société, des organisations locales.

Dissolution du dimorphisme sexuel

Les dirigeants de Ft. Lauderdale ont dévoilé un nouveau drapeau « Progress Pride » peint sur une voie publique près de Ft. Lauderdale Beach le 10 février 2023. (Chris Nelson pour Epoch Times)

Le principe clé de l’idéologie du genre est de dire que « le sexe est un spectre », selon Jennifer Bilek. « Ils veulent que les gens croient et adoptent la croyance que nous ne sommes pas une espèce sexuellement dimorphique, que nous existons sur un spectre des sexes. »

Cette croyance est enseignée dans toutes les écoles américaines, montrée dans les films hollywoodiens et présente dans les médias, les bibliothèques et les livres, explique Jennifer Bilek. Même les formulaires où l’on demande aux gens d’indiquer leur sexe proposent une option appelée « X » en plus de « mâle » et « femelle »,  ajoute-t-elle.

« Ce qu’ils font, c’est déconstruire systématiquement le sexe dans la culture », affirme Jennifer Bilek, qui parle d’une « dissolution du dimorphisme sexuel ».

« Toute cette sexualisation des enfants qui se produit autour des LGBT en fait partie. »

La journaliste a remarqué que l’idéologie du genre n’est pas imposée aux personnes plus âgées, mais qu’elle vise les jeunes, la prochaine génération.

« Beaucoup de gens pensent qu’il s’agit de pédophilie dans la mesure où l’on pratique le « grooming (prise de contact par un adulte, aux intérêts sexuels déviants, avec un mineur via Internet) ». C’est probablement vrai dans une certaine mesure. Je pense qu’il s’agit plutôt de les préparer à d’autres intrusions dans leur biologie ».

On dit aux enfants qu’avec l’aide de la technologie médicale, les garçons peuvent devenir des filles et les filles des garçons, s’ils le souhaitent, explique Jennifer Bilek.

« Tous les progrès réalisés dans le domaine de la biotechnologie concernent le génie génétique et l’intrusion dans le corps humain. »

Jennifer Bilek est préoccupée par la récente approbation de la nouvelle neurotechnologie d’Elon Musk, l’appelant « puçage des humains » (“chipping humans »).

« Il s’agit d’une vaste intrusion dans notre psychologie [et] dans notre corps », déplore-t-elle. « Et il y en aura de plus en plus ».

L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a approuvé en mai une étude clinique sur les implants cérébraux chez l’homme qui serait menée par Neuralink, la société de neurotechnologie d’Elon Musk.

Selon son site web, Neuralink cherche à construire « le premier implant neuronal qui vous permettra de contrôler un ordinateur ou un appareil mobile où que vous alliez ».

Elon Musk a précédemment indiqué qu’il espérait que l’entreprise aiderait un jour les personnes atteintes de maladies débilitantes, telles que les lésions graves de la moelle épinière, la sclérose latérale amyotrophique, et d’autres maladies, notamment l’obésité, l’autisme, la dépression et la schizophrénie.

Il est également optimiste quant à la capacité de la technologie à permettre la navigation sur le web et la télépathie.

Dysphorie de genre

Présentation de pin’s sur les pronoms de genre sur le campus de l’université du Wyoming à Laramie (Wyo), le 13 août 2022. (Patrick Fallon/AFP via Getty Images)

Jennifer Bilek etime que, selon elle, si l’objectif de la transition de genre avait été d’aider les personnes souffrant de dysphorie de genre, elle n’aurait pas été présentée comme un « mode de vie positif ».

« Cela n’a aucun sens, si ce n’est dans le contexte d’une dissolution du dimorphisme sexuel. C’est ce qui se passe ici. »

« Les gens souffrent de toutes sortes de dysphories corporelles aujourd’hui parce que nous vivons dans un environnement très dissocié », constate Jennifer Bilek. Les gens sont dissociés de la terre, de la nourriture et de ses sources, et les uns des autres par la technologie, en vivant très loin les uns des autres, et en communiquant par le biais de machines, a-t-elle expliqué. « Tout cela a été exacerbé par l’épidémie de Covid-19, mais nous ne célébrons pas les autres identités autour de la dysphorie… comme l’anorexie ou le trouble de l’identité de l’intégrité corporelle. »

L’anorexie est un trouble de l’alimentation causé par une peur intense de prendre du poids et une perception déformée du poids. Les personnes qui souffrent  du trouble identitaire de l’intégrité corporelle (TIIC) se sentent terriblement mal à l’aise dans leur corps, comme si l’un de leurs membres sains n’était pas censé en faire partie.

Le transgendérisme n’est pas « quelque chose de scientifique ou de réel », selon Jennifer Bilek. « Il s’agit d’un système de croyances visant à faire adhérer les gens à l’assimilation des hommes et des femmes parce qu’ils vont se tourner vers la reproduction dans le secteur de la technologie ».

« Dans ce cas, les hommes et les femmes sont sans importance… les systèmes reproductifs masculins et féminins seront créés par la technologie ».

Par ailleurs, la dysphorie corporelle n’est pas un motif valable pour adapter les caractéristiques sexuelles d’un individu à celles du sexe opposé, affirme Jennifer Bilek. « Ce n’est pas une bonne raison de le faire pour la société. Il est évident que cela crée des ravages et des dommages pour toutes les personnes concernées ».

Du transgenre au transhumain

PDG et présidente de United Therapeutics. La cofondatrice de Sirius XM Martine Rothblatt s’exprime sur scène lors du Liberty Science Center Genius Gala 8 au Liberty Science Center le 13 mai 2019. (Eugene Gologursky/Getty Images pour le Liberty Science Center )

L’une des personnalités clés dans le développement du transgendérisme est le Dr Martine Rothblatt, une entrepreneuse américaine, précise Jennifer Bilek. Le Dr Rothblatt « a écrit que le transgendérisme était sur la voie du transhumanisme ».

Le Dr Rothblatt est membre du conseil d’administration de la Mayo Clinic. Il a dirigé le projet bio-politique de l’Association internationale du barreau visant à rédiger une déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme pour les Nations unies. Cette déclaration a été adoptée par l’UNESCO en 1997 et approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies un an plus tard.

Le Dr Rothblatt, un homme biologique qui s’identifie comme une femme, a déclaré lors des TED Talks que sa décision de transition a été prise en consultation avec sa femme et ses quatre enfants. « J’ai discuté avec chacun d’entre eux du fait que je sentais que mon âme avait toujours été féminine », a-t-elle affirmé lors d’une conférence TED en 2015.

Lors d’une conférence sur le transgenre organisée par l’université de Victoria au Canada en 2016, le Dr Rothblatt a expliqué que de nombreuses personnes renonçaient complètement à être un homme ou une femme et s’exprimaient selon un spectre de genre.

La technologie transgenre est très similaire à la technologie transhumaine, à la différence près que le fait de devenir transgenre ne modifie que la caractéristique sexuelle d’un individu, tandis que la technologie transhumaine modifie la caractéristique génétique d’une personne, a précisé le Dr Rothblatt dans son discours d’ouverture de la conférence.

Le stade ultime du transhumanisme technologique consisterait à télécharger l’esprit d’une personne afin de pouvoir reproduire sa personnalité et les souvenirs de ses choix dans les médias sociaux, a déclaré le Dr Rothblatt, auteur du livre « From Transgender to Transhuman : A Manifesto on the Freedom of Form » (Du transgenre au transhumain : un manifeste sur la liberté de forme).

Le Dr Rothblatt a expliqué à TED que les gens pouvaient créer un « fichier mental », c’est-à-dire « l’ensemble de leurs manières, de leur personnalité, de leurs souvenirs, de leurs sentiments, de leurs croyances, de leurs attitudes et de leurs valeurs » qu’ils ont déversés sur les médias sociaux.

« Que vous vous rendiez compte ou non que vous téléchargez votre esprit, pour la première fois dans l’histoire, une grande partie de ce qui est dans notre esprit est en fait stockée en dehors de notre esprit dans des serveurs », selon ses propos tenus à l’université de Victoria.

La technologie permettant de reconstruire cet esprit téléchargé n’existe pas aujourd’hui, a déclaré le Dr Rothblatt, mais toutes les tendances indiquent « qu’elle existera avant le milieu de ce siècle ».

Le Dr Rothblatt a imaginé qu’une fois que le corps de la personne est « préparé », l’esprit téléchargé peut prendre les caractéristiques physiques d’une entité vivante à l’aide de drones microscopiques, appelés « nanorobots », qui seront créés grâce aux progrès de la technologie des drones. Des milliers de ces nanobots, comme un essaim, « volant en coordination grâce à un réseau sans fil qui les connecterait tous … seraient capables de prendre différentes formes », a déclaré M. Rothblatt lors de la conférence.

C’est pourquoi le Dr Rothblatt a demandé à une société spécialisée dans l’IA et la robotique de créer une version robotisée de sa femme. À l’avenir, chaque personne dans le monde « pourra développer des clones mentaux d’elle-même qui auront leur propre vie sur le web », a déclaré le Dr Rothblatt lors de la conférence TED.

Jennifer Pritzker est l’un des principaux moteurs de l’idéologie du genre. Sa fondation fait des dons aux institutions culturelles qui ont adopté des principes transgenres, poursuit Jennifer Bilek.

Jennifer Pritzker, milliardaire de Chicago et vétéran de l’armée à la retraite, a fait don de 2 millions de dollars en 2016 à l’université de Victoria pour créer et soutenir une chaire d’études transgenres, selon le Chicago Tribune.

Jennifer Pritzker, né de sexe masculin et père de trois enfants, a annoncé en 2013 qu’il était devenu une femme.

Mimi Nguyen Ly a contribué à cet article.

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