Antonio Tajani : « Ce n’est pas en abaissant la bannière nationale qu’on renforce celle de l’Europe »

Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, prononce un discours lors de la cérémonie de remise des prix de la Princesse des Asturies au Théâtre Campoamor d'Oviedo le 20 octobre 2017.
Photo: MIGUEL RIOPA / AFP / Getty Images
L’Europe doit « bien sûr craindre » la multiplication des petites patries, explique Antonio Tajani dans un entretien publié dimanche par le quotidien romain Il Messaggero.
« C’est pourquoi personne en Europe n’a l’intention de reconnaître la Catalogne en tant qu’État indépendant », souligne-t-il.
« Même Theresa May (le Premier ministre britannique), en plein Brexit, a dit que le Royaume-Uni ne reconnaîtrait jamais la Catalogne », poursuit-il.
Selon M. Tajani, « l »Espagne est par son histoire un État unitaire, avec de nombreuses autonomies, avec des populations diverses, qui parlent aussi des langues différentes, mais qui sont un État unitaire ».
« Ce n’est pas en abaissant la bannière nationale qu’on renforce celle de l’Europe », assure-t-il.
Antonio Tajani, qui appartient au groupe PPE (droite), prend soin de distinguer le référendum catalan de ceux de Lombardie et de Vénétie, deux régions italiennes qui votent ce dimanche pour demander plus d’autonomie.
« D’abord ces deux référendums (en Lombardie et Vénétie) sont légitimes, ce qui n’était pas le cas en Catalogne », précise-t-il.
« Et puis le référendum catalan était pour l’indépendance, alors que la Lombardie et la Vénétie demandent plus d’autonomie. Attention, donc, à ne pas interpréter les référendums de dimanche comme l’amorce d’une saison indépendantiste ».
« En Espagne il ne s’agit pas d’autonomie mais d’une proclamation d’indépendance au mépris de l’État de droit et contre la Constitution espagnole, qui est le fruit d’un référendum illégal promu en violant les règles de l’autonomie catalane », conclut Antonio Tajani.
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